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..

112

ACC

d'une tierce majeure fur Ja note foivante, cdle•CÍ porte

l'accord de fixte.

'l'roijieme regle.

Mais lorfque cette meme note deícend

d'un ton fur la fuivante, cette derniere porte l'accord

de feconde.

!}¿Jwtrieme regle.

Lorfqu'une note , por'tant accord

parfait mineur, defcend d'une fecoode , ou d' une tierce

majeure fur la fuivante, celle-ci porte l'accord de Jixte.

Cinquieme regle.

Quand une note, portant accord de

fixte,

&

tierce mineure, monte d'un ·femi-con majeur,

ou

defcend d'une tierce majeure fur une note, celle-ci

porte l'accord parfait majeur ou mineur fuivant le mode.

Sixieme regle.

Mais Ji cette. meme note monee d'un

tón fur la fui vante, cette dern1ere

por.re

accord

d,e

fixte.

Septieme regle.

Lorfq u' une note , portant accord de

fixte,

&

tierce majeure , monte ou deícend d'un ton

fur la fuivame, celle-ci porte l'accord de fixte.

Huitieme regle.

M ais Ji elle defcend d'une tierce mi–

ne_ure fur J;¡ fuivante, celle-ci porte l'accord parfait

mmeur.

Neuvieme regle.

Lorfqn'une note, portant accord de

fixte majeure

&

tierce mineure, defcend d'un ton fur

Ja fuivante , cette dern iere porte l'accord parfait majeur

ou mineur, fuivant le mode.

Dixieme regle.

Mais cette meme note venant

a

de–

fcendre de tierce mineure' ou

a

monter d'un femi-ton

majeur, d'un ton, ou d'une tierce mineure fur la note

fui vánte, cene derniere porte dans tous ces quatre cas

l'accord de fixre.

Onzieme regle.

Lorfque de deme notes

a

la tierce rna–

j'eure ou mineure !'une de l'autre ,

l'une porte une

dieíe, béquarre ou bémol accidente), il fai1t que celui–

ci fe trouve aum dans l'accord efe l'autre note.

])ouzieme regle.

Enfin toute note marquée d'un diefe

Otl

béquarre qui l'éleve d'un femi-ton mineur, porte

l'accord de fixte, quelle que foit

fa

marche.

/loyez

des

exemples de toutes ces regles,

jig.

l

,

planche

JI.

de

Mvjiqtte

,

Suppl.

(

F.

D.

C. )

ACCOMPAGNER

, _(

lvfufique.)

c'eíl:, en général,

j·ouer

les parties d'accompagnemrnt dans l'execlltior:i

d'un morceau de mu fique; c'eíl:, p lus particuiiérement,

fur un iníl:rument convénable, frapper avec chaque

note de la bafe les accords qu'elle doit pnrter,

&

qui

s'appellent l'

ac~oinpagnement.

J'ai fuffifammenr expliqué

le

Diél. raif des Sciences, &c.

en q uoi confiíl:e cet ac–

compagnement : j'ajou terai feulement que ce mot me–

me avertit celui qui

accompagne

dans un concert. qu'il

n'eft chargé que d' une parcie acceífoire , qu'il ne doit

s'attacher qu'a en

faire valoir d'autres; que , fi-tót

qu'il a la moindr" prétention pom lui-meme, il gate

l'exécution,

&

impaciente a- la-fois les concertans

&

les auditeur,, Plus il croit

fe

faire admi rer, plus il

fe

rend ridicule, Si-tot qu'a force de bru it ou d'ornemens

déplacés, il détourne

a

foi l'attention due a la partie

principale, tout ce qu'il montre de calent

l!f

d'exécu–

t ion, montre a-la-fois

fa

vanité

&

fon mauvais gout.

Pour

accompagner

avec

intelligence

&

avec applau–

difü:ment, il ne faut fon ger qu'a foutenir

&

a

faire

valoir les

partie~

effenrielles ;

&

c'eft exécuter fort ha–

bilemeot la fienne, que d'en faire fentir

l'effet fans

Ja laiffer remarquer.

(S.)

§

ACCON,

f.

m.

(Marine.)

c'eíl: un bateau ayant

fa

forme d\1n quarré long

&

a fond plat' done on

fe

krc

daos dífférens .pays.. Les

accons

ne

font point

faits pour aller

a

la voik :

ils font plus ou moi ns

grands , fuivant l'ufage auquel

bn

le

deíl:ine. Ces ba–

teaux· fonc commodes, en ce qu'ils portent beaucou p

fans avoir un grand tirant d'eau. La raifon en elt fa–

cile

a faifir : un bacimenc de cene conllruél:ion ne peu t

point calér, fa ns- déplacer un volume d'eau confidé –

rable; mais auíli un incon vénient de leur forme , eft

de ne pouvoir

navig~r

que dans les rades,

&

encore

lorfque la mer, n'y eft point trop agitée.

Les

accons

ne font point pontés. Ceui:c dont on

fe

fert

a

Saint Domingue pour fa ire l'eau des vailfeaux,

&

pour

le

tranfport des denrées du pays , ont de longueur au bord

ACC

Ínférieur

Oll

portant fur terre,

·1'5

a

18

preds.

Au bord íupéric:4r ou de tete

en tete'

. . . • . • • . .

2

5

a

~o

De force que lcur faill ie ou

quete, eíl:

a

chaque bout

de . . . . . • . . • . . . .

5

a

6

De largeur, environ.

. .. . "

.

12

De hauteur tot-;\le ou creux ent1er,

3

De tírant d'eau , fans etre char!.

. gé..................

1

pied

a

8

poum.

(M:~le

Chevalier

D~

LA

Couo·RhYE.)

ACCORD ,

(

Mujique~

)

'Ou~re

les

accords

qu'on

trouve

a

l'article AcCORD'

(

l'vf11Jiq11e.) Diél. ráif des

Sciences, &c.

il y en a encore- nombre d'autres, dont

les grands maitres -fe fervent

&

fe

fon~

fervis.

L'ac–

cord

de fixte fuperflue, par exemple ,

fe

renverfe tres.

bien, quoiq u'on dife le contraire

a

Varticle cité. J'ai

vu dans quelques pieces

l'atcord

de tierce -Oiminuée,

faulfe quinte

.&

petite í1xte qui en réfulte. Comme

les connoi{fances augmentent journellement en mufi–

que,

&

qu'on

a

déja commencé

a

fe fervir

d'accords

compofés de cinq tons différens, par exemple, celui de

quinte íuperflue; un jour viendra, peut-ecre, ou l'on

fe

fervira

d'accords

compofés de Jix, íept

&

plus de •

tons d ifférens. On ne peut d'onc pas déterminer au

jufte le nombre

d'accords

poffibles. Ce que je viens de

dire paroltra peut-ecre furprenant ; mais cecee furprife

difparoltra, Ji

l'on fait attention . que probablement,

&

plufieurs muficiens , entr'autres M. Rameau, l'ont

déj a fouVionné , tous les tons de la gamme rffonnent

avec le .corps fonore, mais

~ans

un grand éloignement:

c'eíl: daos l'étendue de tro1s oél:aves que réfon né

l'ac–

cord

parfait; ce fera daos la quatrieme qu'on trou vera·

la gamme. Elfcél:ivement le cor de chaífe, qui repré–

frnce affez bien le corps fonore, ne donne la gamme

que dans la quatriemi: oél:ave, 'Une autre preuve moi'ns

éq uivoque, Oll plutclt déLiÍIVt:, C'Cíl: le meJange qu'on

fait de différens jellX d' orgue , qlli enfcmble font ré–

fonner, outre le

ton principal,

fa

tierce tnajeure,

fa

quarte

&

fa

quinte, mais difperfées daos différentes

oétaves,

&

qui alors, loin de bleífer l'oreille, renfor–

cent confidérablement' le fon Ídndamental.

(F. D .

C.)

AccoR o,

(

Mujique.)

On appélle encere

accord,

l'état

d'un iníl:rument dont les fons fixes font entre eux dans

to1:1te la juíl:eJfe qu'ils doivent avoir. On dit, en ce

fens, qu'u n inftrurnent

eíl:

d'accord,

qu'il · n'eíl: pas

d'accord,

qu'il garde ou ne garde pas fon

accord.

La

meme expreffion s'emploie pour deux voix qui .:;Jian –

tent enfemble' pour deux fons qui fe font entendre a–

la-fois, foit a l'uniífon, foi t en conrre-parties. _(S.)

AccoRD 01ssONNANT, FAUX AccoRo, AccoRD

FAUX, (

Mujique.)

font autant de différentes chofos

qu'il ne faut pas confondre.

Accord di.ffonnant

,

eíl: ce–

lui qui contient quelque diífonnance;

accord Jaux,

celui

dont les fons font mal accordés ;

&

ne gardent pas

entr'eux la jllíl:eífe des inrervalles;

faux accord,

celui

qui choque l'oreille, parl!:e qu'il eíl: mal compofé,

&

que les fons quoique juftes, n'y fórment pas un tout

harmonique. (S.)

AccoRo, (

Mujique.

)

Ce terme, pris dáns un fens

général défigne l'alfemblage de divers fons entemlus

tOllt a- la-fois; mais dans le fens propre

&

Ordinaire ,

c'eíl: l'aífemblage de fons réguliérement combinés, qui

conviennent au genre de la piece de rnufique. Dans

la mufique moderne, chaque piece a une fuite régu–

liere

d'accords

fondamentaux' qui aidenc a déterminer

Ja mélod ie. Les

accords

fuppofrnc une nmfique

a

plu–

Jieurs parties : de

Ji

vient que les anciens n'en ene

point parlé.

La premiere

&

la plus- e!fentielle parcie de 'la com–

poütion moderne, roule fur la coi1 r¡oiífance de .tous

les

accords

done la mufique peut faire ufage,

&

íur

la maniere la plus avantageufr de les combiner. Nous

ne parlerons ici que de la narnre des

accords

en par–

tic ulier ;

leur combinaiíon wncerne

l'arcicle de

la

l\ÍloIJULATION.

On