Table of Contents Table of Contents
Previous Page  641 / 784 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 641 / 784 Next Page
Page Background

ZON

vent au ·lfiiliéu

la fauvage\·Lib'ye.

Il;

admit:ent leur

rqj. hérillé.,. qui tnarchanc avec des rugi_(Jemens im–

péneux, latfie

fu~

le

fa~le

la

trace de les pas. ·Les

troupe8UK domefhques {ont f¡¡ifis de frayeur

a

l'ap–

prot:he de ces Q1onllres. Le village éveillé tte/laillit,

&

ra

mere preíle fon enfant fur fon fein palpir,aot.

Le captif ecllappé de

l'an~re

du pirare

&

des fers du

fier

tyrsn

de Maro

e,

cegrette fes chatoes , peoJant

que

le~

cris font retentir les

défer~s

depuis le monr

Atlas JUfqu'au

Nil

effrayé.

.

Malheureux celui qui féparé

des

plai~rs

de la fo·

c:iété,

efi

lai{)é feul au milieu de cette régio.n d1hor–

reur

&

de mort. Tous les jours

i1

s'affied tl'iílemeot

fur la poi

me.

de

qu~lque

rocher,

&

regarde la mer

agitée ,_ efpéranc que de quelque rivage éloighé oñ

la vague forme un to.urbillon , il découvrira des vaif·

feaux qu'il fe trace daos les nuages.

Le

fóir

ii

rour–

ne un reil trille au coucher du foleil,

&

Ion

c~ur

mourant , fans fecours, fe plpnge daos

la trilleíle,

qn11nd le .rugiflemeot ·

accourum~

vient fe

jGindre au

fiffi~ment

coutinuel, pendant la nuit

~

fi

lóngue

6,l

f1

ternble.

·

Souveot les élt!mens furieu• fembleot porter daos

cette aride

zope,

le démon de la vengeance. Un vent

fuffoquant louffie une chaleur infupportable de la

fournaife

immerrte d

u nrmament,

&

de la valle

&

~rillante

étendue.du

fable bdtlaot. Le voyageur

e~

trappé d'uqe atcetote morrelle. Le ·chameau, fils du

défert. accoutumé

a

la loif

&

a

la fatigue,

fen~

fon

creur percé

&

dellec·hé par

ce

fouffie de feu.

Mai! c'ell

prins:ipal~m¡ent

fur la .mer

&

fur fes va–

gues flexibles que l'orage exerce fou cruel empire.

Daos le redootabtc: Océan, dont les ondes flottent

fous la ligoe qui entoure le gto.,e, le typhon tour–

nóie d'un tropique

11

l'autre,

&

le terrible

ecn~phia

regne; des veots rugiffaos, lil,es tlammes

&

des

Bots

-combattant,

fe

précipitent

&

fa confondent en

maf–

Jc.

Tour l'art du navigateut eft iqutile .

O

pprimé

par le deflin

r~pid~,

foq vaifleau boit la vague, s'en–

fonee,

&

fe perd daos le fein du fombre 3byi'me.

Gama combattit contre

un~

femblable

temp~te

pen–

daot 'plufieurs jours

&

plufieurs ouics, voguaot fans

cefle ·aurour du cap orageux, conduit par une arn–

birion

~ardie,

&

par

la

foif

encor~

plus hardie de

l'or.

Le requin, antropophage, ace

roí'~

la terreur de

~ette temp~te;

il

parotc avec

fes ma.cnoire$

ar–

fTiées d'une · triple

d~ferife;

auiré par

l'odeur de5

inorrs

&

des mourans; il fend les vagues irritées auffi

promptement ·que le veot porte le vaifleau

i

il de –

mande fa

p~rt

de la proie aux afiociés de ce cruel

voyage, qui va priver de fes eoians la malheu reufe

Guinée: ·le detlin

pra~eux

obéit, la mprt

envelop

.pe

Jés tyrans

&

les efclaves;

a

l'inllant leurs membres

déchirés lui fervent de parure;

il

reint la mer de f'ang,

"' fe livre

a

ce repas veogeur.

Le foleil

regarde trillement ce monde noyé par

les pluies équinoxiales;

il

en ani re

l~odellr

infct}e,

4l

il najt un mfllion

d'

.tnimapx rleftruélifs de ces ma–

récqges mal-fains ou la

purréf:~élion

fermente.

Dan~

l'ombre des bois, retraite aff·reufe, 'enveloppée de

· vapeurs

&

de corruption,

&

dont la

tambre hor–

reur ne fut

jama{s péoétrée par lé plus téméraire

yoyageur; la

terrtble puiflance des mah¡dies pe(Ji–

len(;ielles établir fon empire. Q es millioos de

dé·

mons hideux

l'accompagoeo~'

&

flétrinent la.

na~ure

affoiblie; fléau terrible, qui fouffie fur les proJefs

de~

f¡ommes,

&

change en upe défolution complette les

plps ·hautes efpérance¡ de l!!ur orgueil. Tcl fut daos

ces derniers tems le défallre qoi altéra la

na~ion

bri-

, tannique ,

pr~te ~

rédoire

Carrnag~oe

.

faut-il que je raconr!! la rigueur d¡: ces clima

u,

ou

la pelle, cette cruelle filie de la déelle

Ném~fis,

defcend fur les ville•

infortun~cs .

~erre

dellruélrice

~u

monde ell

né~

des bois

empoifono~s

de l'Éthio•

pie, des matiere's

impures du gtapd Caire,

&

des

cllamps

infeél~s

par Ms 'armées de fauterelles, ef1-

taílécs

&

pufr~fiées.

f..es 3nimau' é91appent

a

fa ter–

rible r.1ge

i

l'~omme

intempére,

l'lio~me

feul

tul

f!!rt

de proie.

Ell~

attire un ouage de mort fur

f~

~oupable

defl'leure, que def vents

~empérés

&

bien·

faifans Ol,lt

~bandónn~e:

ce nuagtt efl

tach~

par le

(oleil d'qne rnélange

~rppoifonn~,

&

cet atlre fe rilan·

tre lui-m@rfte lous oq afpe,él irrité.

:

Tour áfors n'ell que defallre. La. fage(]e ma1ef•

tueufe détourne Ion

q:il

vigilarir; l'épée

&

la. balan'ce

toml:!~nt

·des mains de!' la juftice, déformais fans fon–

élio¡t~;

o!l

n'entFn~

p,l qs

1~

bnüc

~H fr~vail.t

I!!s rues

Z.ON

'

fo.nt

·Mfert~

&

l'herbe

y

croit 'tl'ifterrient. Les de..

~e u

res. agréablcs des hommes fe cbangent·,e,n des

h~u~

p1res que des déferts; rien ne fe monrre, hor–

mts

reot-c!t~e

quel9ue malheureux' qui -frappé de

fréo4(i

e,

~J'11fe

fes heos,

&

s'écl}appe de ·la maifon

fara.lc,

f~jour

funelle. de l'l)orreur ,.

&

fermée par la

cram

te .barbare: cet mfortuné pouf1e des cris au ciel

&

l'accufe d'in;humanit(. La trille porte qui ·n'ell pas

encere infe6,lée crain.t de tourn

er f

ur fes gonds; elle

:JbiJorre la

foeié~é,

les enfans ,

l.es

amis , les

paren·~¡

l'amour

l~i-m~me,

éteint par le malheur, oublie le

cendre lien

&

les doux engagemens du creur fenfi·

ble. Mais fa

t'l'odreJle méme eft inurlle; le ñrma–

ment

&

l'a~r

qui- 30i,!lle tout

~

font femés des traits

de la

m_ot'~ fo c.h~cun ~

for1

tour

fra~pé,

tombe daos

des tourmeos foliralre¡¡, fans !ecours, fans derniers

adieu~,

& fans que períonne le pieure. Aiofi le ooir

~.efefpóir

étend ion arle funebre fur la ville terrallée.

tandi~ qu~

pour achever la fceoe de défolation, les

g~rdes ~nc!~brables

·difperfés tout-au-tour , refufent

route rerr01re,

&

dorinent 1,1ne mort plus do

u

ce

ali

malhe~reux

qui fu ir.

~e

ne foot pas la tous les

d~f.11l~es

de l'inrempc!.:

rie des élt:'!mens brdlans. La furet¡r d'un ciel d'airain,

lt:s champs de fer, la féchereffe, n'offreilt pou11 moif- .

fon que la _faim

&

lá foif. La

montagn~

c:n convul–

fio11, poulre des colonnes de flamme, allumées par

la triple rage de la rorche· du midi, qui produir le

tretnblemen~

de terre. Ce de.rnier fléaú fe forme -daos

le monde routerrein; il frappe-' ebranle, renverfe

fans effort res villes les plus célebres,

&

fait fortir

d!l foñd deª rners

O!=

qQUVeiiFS Jles ·couvertes de pier–

res calcinées, incqnnqes

lJU!C

ftecles précédens.

. 4-rrltons, c'e(l

affe~.

jlai moi-mc!me befoin' de- ref•

p1rer; oucre qoe d'autres fcenes d'horreur

&

d'épou•

vaore doiv.ent entrer daos le tablea

u

des

r.onu.

glacia–

les: Iifez-en l•article. (

Lt thtVtflie.r

D~ }..A-pc~'I)JIT.)

Z.oNU

GL~Ct~L E$, (G~og.'

'mod. )

fes géographes

dillingúeot de11x

zones g/gcifliu:'

éi\es font renférméet

entre les deux cercles polalres qui les

~m.branent,

l'uoe aurour du poi e arélique,

l'aurre aurour du

poi e antarélique. On les appelle

glacia/tf,

paree.

qu~

pendant la plus grande partie

de

l'aonée

il

y

falt

un

froid exceffif, tant par les lop,. ues huits de plofieurs

mo1s qui s'y ren oontrent, qu'a caufe de l'opliquit!

des rayoos du foleil quand il les éclaire.

JI

y

a dans ces

zone.r

quantité d'étoiles qui

ne

fe

coucnent jamais,

&

quantit~

d'aotres qui foot tou–

jours cacHees au-cleffoos de l'horilon. Les habitans

ont une

ji

gtande iuégalité de jours

&

de nuirs,

que

le

fol~i l

parotc f'ur l'horifon peod3nt pluf1eurs jóurs,

& quelquefois plufieurs mois; les nuits

y

font auffi

de plutieurs jours

&

de plufieurs mois. lis ont le fo–

Jéil

tr~s-éloigoé

de leur zéoith,

&

ne voient qu'up

folllice

~

fav01r celui de l'été, le lolílice d'hiver étant

caché fous l'horifqn. La tune

s'y

leve quelqoefois de:–

vanf

1~

foleil,

&

fe c'outhe quelque

t~ms apr~s,

fa–

voir lotfqu elle eft au figne Clu taureau'

&

le foleil

au

commenc'emeut du figne des poiílons ou <fu bélier.

Ceut qui fouc fous

,e

cercle polaire, n'ont qu'un

jouf de

2,.J

heures, le foleil

~tant

a

u

folftice

d~été, ~

oot auffi une nuit de

2.4

heure5,

1~

foleil étanf au fol·

llice li'hiver. Les crépufcules

y

fonr fort granda,

1~

pole étanf élevé fur l'horifon de' foixllnte·fix degrés

~

demi;

&

depUis

le

·~

d'Avril julqu'au

9

de

Sep~

reqtbre

il

n'y a poinr de nuirs

~lofes

Ceux qui hab1tent au tnili'eu des

zonu

gl•cialtl,

c'ell-~-dire

fous · les peles, onf · la fphere parallele,

&

n'oot en ·toute

1

1

aonée c:ju'un jour

&

qu'une nuit.,

chacune

fix mois. Les étoih:s qui font daos

l'hé~

mifphere fr.:¡périeur

1

ne fe couchent ·jatnals,

~

celleS

qui font d4ns

l'~émifphéte i~~rieur

,

~e

(e

leven~

jamais.

paree

que les

pote~

font au zéntth

&

3\1

na–

dir. lis n'opt aucun

orieo~

nr

~ucun

occidepr, pareé

que

•e

folé1l faít rdutes fes réyolu.tjpns paralleles

~

I'horifon,

~

h'oht

pat conféquént qu'une

qm~re

c:ir-

culnire.

·

·

Le

tércle

poTaire aréliqué Ralle ptefque par le mi–

tren de

I ~lsl'arrde,

lil partie

fep~eotrioq~Ie

de

la Nor·

wegc'

par 1'9réan

~u ~ord;

le pays

d~ ~llponié

.

la baie de R:uffie, le pays des

~ ~mo:tedes,

la Tarea!

ríe,

1'A

mérique

feptenrrioh~le

&

le Groenland .

Ce cetcle polalre aréliqqe

p~ffe 'par

la terre

dtJ

Su~

ou Magellanjqué dont nous ne conooiílon• rién.

11

a foús la

zonf

J/.4&~11~(

fepteorrionalé, itloitié

d~

l'lslande, la partie

feprentrionale ·~e

Nprwege

&

de

La~

ponie, le Finmare, la &amogitíe, la nouvetle Zém::

b,le, le Gtoenlánd, le Spirzberg

&

quelques

pays tep!

tentriona\lX

d'

Amérique

encqre

in!=oqrus :

ll

~

1

' .

••

~

/