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V.'IT

llppellent le

'VÍtrioJ

mélangé,

flÍtrio/

tiiÍKU,

OU

if.JÍ–

triol

h~rm11phrotlite.

b'acide

vitriolique

qui produic ces différens fels ,

t!ll:

aolli

appel·lé

acide tlni'ilerfol,

pan::e qu'il

e~

ré–

pandu dans . hOtre a:mofphere ; •mais

fur•t?U~

ti

e~

ptopre ali r:-egoe minHral.

ll

ell le

m~me

que: celut

qui le rrouve daos le foufré,

&

alor.s cer. acrde eíl

«:ombiné avec le phlogltlique des tnacreres mflamma•

bies ~

Pbjle!l

fllt'tiele

Sc:uF.R s. .

.

.

.

Ce

~ui

prouve que

l'a&ldt

Vft~lofu¡tle

ell

répand.~

~ans

l'ai(, c'efi: que

fi

oo expole a 1

~rr

un fel al.kah,

il fe .diflaut

&

deviene

li~uide;

&

fi on faic

~vapo¡,:er

c·erte · liqueur

~

on obrienr oo fél que l'on appelle

tar;·

'IYe 'Ditriolí

qui

efi:

t<xaélemen~

de la

m~me

oarure

que celni qoi fe f.1ir par arr en comhinailt enfemhle

ae

l'acide vitriolfqoe avec un alkali fi¡<e.

4-

la

v~e

de lA prodigieofe quantif¿ de f.oufre qúe la rerre ren–

ferme daos fon feín,

&

qul efi: ordiriairement co•n–

biné avec les mérau1 d:1ns

les· mioes, on ne peor

douter (jue l'acide

f)Ítriofiqué.

n~y _f(¡!~

cres·a.hoRdanq ,

mais álors il a des entravt}s, purlqu rl ell

lté

par -la

partie gralle

~u folifr~

qui ell ani avec les

fubllan•

ces méralliques ,

·

.

.

Pour former du

lj)itriol,

il

·f:auc . que l'acide

vttr,tq–

liqut

fe

dégage

de la parrie grafle du foufre,

&

l~

<!ombiqe avec une des fubft

ances

que

nou~ avo~s

dr•

res • c'eft-i-dire ou avec le

f.er

, ou ávec le c;mvre

1

o u a'ITéc le

2lÍn~

on avec u

ne t

erre . <..:es rrdis f.ubf–

tanc~s mé~alliques

íonf

les

feoles ql!i conllituent un

fe! avec l':1cide

JJ_it,:iolique.

·

.

.

Les diff.!rens

vttrtois

íont ou naturels ou taétrces.

Les

'Vitr.iols

naturels font ceux qui ft:

l.onf fonnés

fans Je concours de l'arc. Leur fQrmation·-efl dQ-e

a

Ja décompofitiou des pyrirtls. Ge Cohr des fubfia·nces

Jninérales, compoíées dé fóufre, de fer

1

&

quelque–

fois de cuivre.

f/oyez

PvRiTE.

Q.uelques-unes _de ces

pyrires , Joríqu' elles vienilenc

ii

~rre

frappées

p~r

l'air exrérieur', perdenc leur liailon; fe teduifent en

une poud't·e qui fe couvte

d~un·e

el

pece de moiliOur.e •

qui n'ell aurre chofe que du

tJÍ(rio,l

en cryfldi1x ex.;

t-rememenc deliés. Ce ·qu'oó peur di

re

de plus vraif–

fem'blable fur cette décompolition des

p~rires

, ddl

que

p~r

le c;ontaá de

l~air ·

<jui

~ft lui-me~e,

com•

me nous l'avons die, chargé ·d'acide

tJÍtrioltqtie,

cet

acide íe joinr ii l'acide :uialngue

coht~nu

dans le

py~

rite,

&

-lui fournit afie

z de fo

rce pour fe débarraf–

fer des enrraves que le

fouf.re

.fui donnoir , C9mrne

cet acide mis

en l

ibert

é a be'a

ucoup de

difpofi~ion

a

:s~unir

avec le

f.cr

, ou avec le ·cuivre qui éroienr con–

renos dans le

pyrir

e, il fe combine avec ces métaux,

conflirue par-ti le fel que nous appellons

vitriol.

N ous voyons quelques pyrices fe décompofer ·

tuu~

n'os yeilx

1

la meme chofe arrive dans l'inrérieur

d~

l:t

terre' lorf.que les pyrites viennenc

a

erre frappées

par l'air; c'ell la ce qui 'ell ca ufe que Ton renconrr'

dans les fourerrains df! quelques mines du

y~tr.i~l,

foit marti31, foic cuivreux, rouc formé; c'eft cdui-la

qu'oll'

app~lle

vitriol natif.

Cqrnme quelquefois on

le trouve fous la forme· de thlaélires, ou

femblabl~

aui

gfJcsons ·qui s'attachenc en hiver aux

rnir~

des

~a! fons,

on l_ui .a donné le r_10m de

TJitriolum

flii.J,a :

'llflflm,

ou

TJttrtolum fllllafltcum.

O ir erí' renconcre

de

e

erre efpec.:e daos les mines du Hares; daos quel–

ques mines d'Hongrie,

&c.

Ou

rrouv ~ ?a~s

quelques mines de ce dernier rp":'

yaume , un

vttrtol

'narurel ·cju'i ·.parofl: fous la formé

d'un enduir foyeox;

les Allemans 1' apP.ellent

al/as•

tJit.riot ,

c'efl-a-dire

vit1·ioJ

fotiné..

·

·

O n trouve ·encore do

vitriol

rout

forln~

dans quel–

ques terres

&

dans·quelques ·pierres , relles font ce

l..

les que l'ón nomme

pi-erres

atrnmentair~s.

On les

'reconnoft

i

Jeur gofit! a·cerbe;·-Qn en· peuc reri'rer Je

"'Vitriol

en les · lavsnr.

Ces

terres

&

pierre~

font ou

jaunes ,

1

ou rougf .eres, o u noirArres

1

ou grifes,

a

qui les andens naturalill6S ont' dónné différens

nom~;

tels que. ce1:1x de

pJif¡

,

de.

fory,

de

ch11~ci

tir,

qe

tlllianteru~,

&c. que

l ~on

a trop mulcipliés ,.

&

cjui ne

fonc ·que Jetrer de 13 <.'óofuúón dans les idées,

coin~

me le

c~lebre

M.

Hl!nckel

·

(·~a

pro'uvé claos- fa pyri–

tologie.

':!'o~res

tes

·rer~es

&

pierres fonf reclevable5

rle leur

Vltrto/

a

des pyrrres CO!Jlbées en efflorefcencoe.

Quel_ques eaux ·fo'?r _chªrg'ées ·d'Qne quanriré plas

ou rno111s forre de

flttrtól;

·ofi les reconnoir

~

la (en–

Íarion qu'elles font · fur

fa langue. Telles font fur..,

tour l«ts. e11ux

vitr_ioliques

que l'on nomme

eall.'(

u-·

mtntatotres.

Lor!qu'on voudra s'aflurer · li une eau

~onrienr

du

yitriol,

on o'aura qu'a :

y

ver(er une io–

(ufion de no1x qe ga!le;

fi

e!le nqircit, ce fera · une

·. 1

V"I 'T

pr',::uve

qu~elle

canrenoic du

vitriol

marrial;

6

e·Ui.

contiene du

vit,.iot

cuivreus: en y crempant du fer–

le cuivre re précipitera ,

&

rougira le fer qu'on

y

aura trempé.

.

Le ch'fo·e, le bois

d'a~ne,

&

un

g~an~

nombre

de

fruics & de plánces conttennent' du

tJt_t,·tol.

Mais l'on n1obrieot de roures ces lubftances qu'tl•

ne_

rres· perite <¡uanrité de

vitrio/.

relaci vement.

31l»

befoiñs de la fociéré; ·c•eft pour cela qu'on cherche

a

en tirer une quaoti(é plus grande, 'en

~mployant

les fccO.urs de l'arr.

En etfer, .rootes les pyrices n'ont point la propriérc! '

de fe Mcornpofer d1elles-mc!mes

ii

l'air;

&

celles

a

qui

cela arrive le fonr quelquefois rres-lenrement.

Vn

eft done obligé de commencer par les griller; pour

cer tltfer, on comrneuce par former des aires, que

l'on couvre de boís,

&

l'on arrange

par~deffus

le&

pyrires en ras; on mer le fe u

a

ce bois,

&

par ce

moyen on dégage la plus grande parrie du

filllfre

qui

emplchoir l.'acide ·vicniolique de fe mercre en aélion.

Voyez

1'

ar:ic/e

SoUFRI!:. Lorfque les pyrites ont étf

grillées fuffit:Jmm_enr, on leslaifie

~xp!Jfées ,

en un

tal

a

l'air,

&

alvrs rJ s'y forme du

VttrJoJ,

que J'on eq .

rerire. ep lavant ees pyrires calcinées, ou ce qui vaut

eucore mieux, en les faifanc bouillir avee de l'ea11

daos des ¡:haudieres

de

plomb; on laifie repofer cette

ea u pendanr quelque tems, afio qu'elle puHfe fe dé–

gager des

rharieres étrangeres qui

fe dépofent atl

tond.

AJg.¡:s

on la met daos de nouvelles chaudieres

de plomb, done le fond ell plat

&

peu profond,

&

qui font placées

íur un

fourneau. On

y

fait bouillir

J~eau

chargée de

vitr.io/

,

ayant foin d'en remettre

d~

nouvelle

a

m€f

ure que

l'évaporation s'en faic. de

maniere que la ehaudiere demeure coujours pleine.

On continoe

a

faire bouillfr l'eau

vitriolique,

jufqu'l

ce qu'elle devieone d'une conlillaoce épaifie,

&

qu•

elle foit prc!te:; fe cryllallifer, ce que l'oo reconnotc

a

la pellicule faline qui fe forme

a

fa furface; alora

of.l vuide cerre eau daos

d~s

auges ou cuves de bois,

ou- elle féjouroe quelque te'ms pour le clarifier, apres

qdoi on la nemet da11s d'aucres auges oo cuves.

<lana

leíquelles oo pl ace des bAtoos de bois branchus.

P.ar

€e moyen le

vitrio/,

fous la forme de cryllaux ,

s'ar•

t.1che aux paro1s de ces auges, & aux bitons qu'o11

I'!'Y a mis que pour préfencer un )plus grand nombre

· de furfaces au

TJitriol

qui fe forme. L'eau qui furna•

ge aux crytlaux fe remet en évaporacion avec 4e nou..

velle eau chargée de

vitriol,

&

oo la faic bouillir de

n?uveau

_ d~t~s

les chaudieres de

p~o":Jb

, de la ma•

1

nrere qur vrent

d'~tre

décrire. Ma1s ti (aut prendre

garde pendanr la c-uiffoo, qu'il oe ·combe aucune ma–

~iere

grafie dans

1~

chaudiere, paree que cela nuiroit

a

l'opérarion •

·

T~ll~

ell la manrere qui fe pratique . poor obrenir

le

tlttrtol

des pyrires grillt!es; elle peur avoir

quelqu~s

Vdrrattons daos les dHféren5 pax_s, mais ces (J¡fféren•

ces ne font point efientielles . Quand on a obrenu le

vi

trio/

de eerre maniere, il fe met dans des

tonneau~~:

a

l'abri du conraél de l'air,

&

il efi: propre a entrct'

dahs le co¡nmerce .

.

0~1

fe!1t aiféme_nc qu'il efl prefque impoffible qu'UD

'VttrtoJ

lolr parfarcement pur, vtl que le$ pyritei con–

tien,nenr fouvent, ourre le fer, une porrion plus

011

mc_>ins grande de

~uivre}

ce qui eft ca ufe gue le

fli–

trtlll

ell quelquefors

mélaog~;

&:

il peut auffi s'y trou•

~er

des porrions d'alun. Aiúli quand oo veur faire

des opéracioos

e~aéles

avec le

vitriol,

il faut le puri•

fier de

nou~eau,

ou bien le fatre arriñciellemenc. Si

l~on

veut avoir un

vitrio/..

ma&rial bien por, on n'aura

qu'ii faire dr{fqudre 'ddns l'eau le

vitriol

que l'on foup.–

<¡onne de con(eoir quelques porl:ions de cuivre, oq

y

rr~mpe~a

un

mor~eau

de fer,

&

par ce moyen

la

parcre curvreufe fe précipirera fur le fer qui

devien~

cfra d

1

une

coul~ur

de cuivre, & les l parries do fer

prendr~nr.

la

plac~

dq éuivre quí fe fera précipité: .

Le

v~trtol

bleu ou .cuivreux ,-le trouve quelquetoJJ

f.urmé

n;lt~~·ellemehc;

quqiqu'en Retire quanrité; il

ell rare

q~

rl ne concfenne poinc une portion de fer,

par:ce qu'rl ell produit par des pyrites qui c-onrien–

nenc toujours néceflairemeot ce méral. Ce

vitriol

fe

fa·ir arri6cie1Jernent,: en mettant en cémentation des

lames

&

des rog'flures de cuivre avec do íhufre, o"

~n

fait qes cotiches alcernatives; r,acide qui fe déga:.

g~ ~u

fonfre s'uoit au cuivre,

&

forme avec luí un

'f!t(nol

bleu, que l'on obcient en lavant le mélaoge •

&

en le faifa

ot cry

llallifer.

Le

yit.r,.ioJ.

bla.nc

n'ell pas no.n·p.lus parfaitemenc

pur, comme

celui q

ui

vient

de Goslar

ell

prqdujr

P.3f

• 1

,

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