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1

1

VIN

bsrrallenr dt!

leurs parties

les plus groffieres, ·ao

m oyen de quoi le

fúc

nourricier de la plante deviene

plus pur.

On ne doir done

pas

douter que la narure du (o·

teil ne contriboe infitiimenr

Ji

varier les g otlts

?~

vm,

&

a

luí donher li'he

'qoallté bonne

0-ll

mal(adante'

poi tque des ca ntons

fi_cu~~

fur la r:neme montagnc:;,

égalemeot expoíés· ao lolell,

&

qut porrenc des

V!·

g~

1

es

de meme

ef~ée,

produifent des

vin-s

rour-a:fa!t

dtfrérens par rapporr

a

la falubrité' au godc

&

a

~13

g ualité.

La

fal~br!r~ ·des

vins

de 1 :okai

&

de

Ho~gne

~épe nd

de la lubrtltré <'le la

nourn~url! q~e

les vtgnes

re4)ivent, auffi bi e n q ne le pnnctpe aénen

&

éthé–

J'é

qui fe

me!

le avec le or fue.

Des e.ffets du vin pr_is

im11_10dérém~nt

&

motféré"?e'!t !

Tour

vin

e ll compolé de!

fd,

de (oufre, d efprtt Jn–

:thmmlble, d'eau, de terre,

&

ce n'ell qu'aux

div~r­

fes proport io ns

&

au"t

divers . mé!anges de

c~s

prm–

cip·es qu'il

fiUt

acrr i ~tl'e:

les

ü;frerer~tes

qu·alttés ·.des

'l!ins.

Ceo~

de

<:es

prln_ctpes

9UJ

d?mt~el!t

l.e

pl~s

dans

tous les

vms,

font le lel

&

1

efpnt;

1

el pr1t qut efi le

príncipe le plus .aélif, fai t la principal; verru des

'VÍiu:

c'ell

te

qot

~

tencif c!Jpables

_de

(;fonner de la

vtgueur' d'!tid er

_a

13

di·g-c::llien,

de

reteoir 'le cerveau

de ranimer les lucs; mars comme le propre de_ cet

efprit

e11

de fe raréher dans les différences parties ou

¡¡

fe porte, & -d' }'

f.

ire raréfier les liqueors qo'il

y

1

trouve

il

arrive que

lorfqu'U <ell en trop grande

abondJ~ce,

il di lace les

part i e~

ourre. mefure: ce qui

f'a it qu' elles

n'agi !len~

plus

,llve~

:l:t

ml@n~e

aifance qu'

1

aoparavant; eníorre que

1

équl'ltbre

qUI

regne entre

les

f'olides

&

les ·fl.uides, dóit fe déranger; c'etl .el! ,

c¡u'oo voit arriver

i\

ceux qui boivenr crop de

wns

1eur

t~re

a,ppefancie, leurs yeux troubles, lelll"s jam...

bes clnncetances, leurs délires· ne prouvenc que' crop

ce

défordre; m-ais fahs boire du

vin

juf-qu'a s'expo–

fec a C(\S accideus,

il

arrivé tou·jours Jorfqu'oo en

boir' beauéoo¡:>, que les membr·aties

&

les conduics

'du cerveau

p'hlS

cendns qu'ih ne doivenr é!rre, tomL

beht enfin par cer effort réitéré dans un rellchement

1

<qui ne leur perlilet plus de, repreodre d'eull:•memes

le'ur- premiert! aélion: ce qui Cloic nécellairement in•

rerrompre

les

fecrétions ,

&

porter beaocoup de

..

.

dommage au

~orps

&

~

l'efprie.

Mais

le

vin

pris avec

tnod~rlltii>'n

e!l

U

!le boi

(J on

tre1•COnvenable

~

l'hom–

'tne

fait.

ll

aide

a

la digellion des alimens.

r~pare

la

"diffiparion des efprits, rélout les humeor&

pi~uitai•

·res

o1,1vre les pallages des utines, corrige la bile,

nog~1e11te

la tranfpiration

&

la chaleur naeurelle trop

Jan"'uHlance .

.

f~ gran1froid-g~le le~

vitu.

Tour

1!

monde fa ir qu'

]1

n'Y a pomc de

vm

qu1 ne gele par !Apreté do frord.

, · Sans pa'r.ler' de l'année

1709;

dont qoelques perfon–

.:. ,, ;ñe$. 'peuveot enéore fe

~ouv.enir,

l'hillo

ire des cems

.

~

..-aotériem's (·J'oos,

en

foorntt bten d

'aurr.es

exemple-s.

:•. ··;· ·.· :·En

·IH3

CTurles

V .

.voula!lt

repren

dre Lux'em–

._,

~-:.Ji<?urg

que.

Franc;sni~

I.

lui a.voit

_enle.vé,

le

~t

atfiéger

' ihos le forr de l'hrver·,

qu¡

étot

t, dtr M

arttn du Bel-

1

·~;~y

1.

X.

fo/.

4 78.

le plus e·" treme q11'il ftlt, vingt

1

. ans'

~u

précéJeoc. Le roí ne v'oulaot en fac:son que!· ,

· conque perdre rie.n de fa coQquere,

dép~ctia

le prin-

!

ce de Melphes pour aller lever le fiege. Les gelées,

1

· ajoute·r-il,

~urent

fJ

fC?r.res · ~oúr

le voyage_, qu'on dé–

partoi~

le

vm

_de mun!tton a coops de

co1g~ée,

&

fe

débitOJt

a

u potds, p1us les fold,Jts

le

portotenc daps

des paoiers . ·

.

. .

Philippe de Commes,

l. 11.

&.

~ov;

.parlanc d'on

¡u.

teil froid arrivé de foo eems, en

1469,

dans le pays

()e Ljeg'e, die exf)rellétnent, que par trois jours fut

départi le

vi11,

qo'on donooic chez le duc poor les

gens de bien qui en demaodoieot'

a

coups de coi–

gnée, car

il

étoit gelé dedans les pipes,

&

faJ.Ioit

ron\pre le gla<_Sbn qui

~tbit

enrier, & en faire des pie•

ces que les gen s mettuiént en un chapeau ou en un

panier, ainfi qu'i ls vo uloieht,

_

Ovide parle d'un femblable évéoement de foA

c~ms;

voici fes termes.

Nudaque

&011/i./ltmt

formam

firvantía

Uf/te

Vi

na,

nec baufla

meri, fid

datll

j'ruflra

bibtttlt.

Trifi.

t.JIJ.

éltg.

vers

:tJ.

¡

. Le

vin

glacé retiene la forme du ronneau, &

ne

fe

boir pas liquide, mais di!tribué

en

morceaux.

¡

o.n ne fa.,oir ·!>as alou

qu'~o

jóur la Chin\ie ten-'/

tet()tt

de

pe.t.feébonp'C!r les

vms,

par le rtroy-en

~e

la ¡

ielée ;. c'ell · une ex·périence

tres-curi~ufe,

imagi·née!

VI N.

par Stahl,

&

for laquelle

Voyez

VJN,

Chim/e. (U

c!Jeva/ÍtJ•

DE

"-~..AVCOVRT.)

V

IN

1

(

C

hiiilit.)

M;i!JfJd~

pour

j'aire des

vin~

llrtifi–

rie-ls.

La chimte eofetgne l'art de changer en

vrn

le iut:

naturel des végér¡¡ux.

Prenez une centaine de grappés

d~

raifin de Mala•

ga non écrafé,

avec

environ

~8

pintes d'eau de four–

ce froide; mettez le tour dans un \lailleau de boís,

OU

d311S un tonneau

a

moitié COUVert,

p!Jcé dans

Ul\

1ieo chaod, afin que ce qu'il contiene puílle

y

fer..

menter pendanc quelques femaines. Aptes quoi vous

troovert"Z que l'eau qui aura péoétré a travers

lll.

t:Jeau des raifins, aura diflout leur lublldRCe intérieu–

re, do

u

ce

&

fucrée ,

&

s'en fera cbargée cort1111é

un

menflrue ; vous verrez aufli un mo·uveiilenc intérieur

dans les porties de la liqueur, qui

fe

manife!lera par

un nomb re infini de pe·rites bulles, qui

s'éléveroo~

a

la fur face avec un fiffit!tnent confidérable. QlXl,nd

1a

fe rmentation

fera nuie' cetre liqueur deviendra

du

vin

effeélif; dont on poorra juger aifément

par '

fon go1lt, fun odeor & 'fes effet-s. El'le dépofera au

fond du eonnl!a.n une

gra(_l~e

quantité de

~édiment

groffier

&

cerreltre, c

onrr

u

{<JOs

'le

no

m de

ltt,

diffé–

reot de l'envetoppe ou

l.fe

la pealil,

&

des fables qui

~

-rrouvent auronr des ra

ifin

s.

Cetre ex pé rience ell univerfelle

1

&

indique la lné–

diode générale pot:rt faire,

pa't

la ferltle'brafion ,.des

'IJÍP1t

de route erpece'

\:!e

toute'S tes aucres liqoeurs

ou

bodlons

fp~ritueufes.

En effet; avec un léger chaagement daos les

cir–

conllant·es' on peor l'appliquer

a

la

br~fl erie

ele la

biere

f~ite

l!Vec le rrialt;

il

l'hydromel

f.1rt

avec le

1111iel; a u 'Cid re

&

au poiré qu'on faic avec des pom·

mes

&

des poires.

Oo fait auffi de

Ja

m~me

maniere des

vim

qu'on

appelle

IZrti

.citls

,

avec !,les cerifes, des groCeilles,

·<IN

.raifins

de

Corirr·the

¡

de's

bai~s

de fureau, des

mll·

tes lauvages, des oranges,

&

plufieurs atrtres froits;

des-- íhcs de ·cerrains arhre:s, comh1e le booleau,

1'~table, J·e fycomo,re·,

&-c.

&

de mei!leup encore,

d11

ja's dt c:Jnne de fuere .,

de

leo firop, ou du fuere

m~me avec

de

l'eau . Toos

l~s

fucs de ces Végétaux ,

apres avqir bien

ft'rmenté ,

folirhiflent con.fotmé–

menc

a

~eurs

di.fférentes nacures' clu

vin

aoffi prlr

'lUe ·les grappes Jes _plus abondances des meille.urs vi•

gnqbles.

Pour former de ces

diff~rens

fucs un

11Ín

parfait,

la regle

e(l

de les faire étaporer , . s'ils .f0uc ntmkel.

lement trop clairs

&

trop légers , jufqu'a ce qu'ih

dev1ennenc femblables ao fue des

rai!in~;

on peut

faire

cerc~

expérience trh-aií'émént, par le moyen

-du pefe -ltqueur ordinaire . Cec intlroment montre

évidemmenr la force de la diílolocion; car en

gén~ral ,

rouc

ru!!

ou dillolution végérale e!l

re¡rarMe

comme

futfilamment chargée pour faire un

vin

rres–

fort, quand elle Joutienc un

ce

uf

frais

a

fa

lurface •

La.

chimi~

nous enfeigne

a

1mi~er

les marchands

de vrn,

en 6r!lnt au fuc . du raifin pretqoe toore fa

douce.ur

, o u

1011

acidit~,

p'our reorfre les

vins

d'uoe

meilleure

qua lité; ceux

m~

me .

de Can'llrie, des mon–

tagnes. d•Andalou-lie ou d'Oporto: on fald'lié fauvent

ce~

'f!tns

dans le m¡nfport, quoique la bate de tous

:furc

1~

fue

du

-rai'fin.

Ce fue examiné

&

confidéré chimiquement, n•ett

c.epeodant au¡re chofe qu'Une gtánde quatnité de

fllt

réel, dtfl ous

da_~,s.

l'eau avec un certl!in montant pro–

p~e

au fue du rat6n, conforinemenr

ii

la na.tore du

vm .

Cette obfe.rvarion Jfous fert

a

établir comrile un

altiorne,

&

le

r~fulrac

d'urr examen

e~aé.'l

&

fuivi,

qu'uoe fubtlance fucrée ell la bafe de toos les

viws

¡

car le Wcre

li'etl

plls pauh:ulier a

la canne de!

IÍl•

ere' puifqu'on en reeire

aum

do raifin:

on e

n trou•

ve

m~me

fouvene des graim aflez gros·

da.ns

les rai• .

fin~.

fecs, parriculieremt:-nt daos ce

me

de

· Mal2

ga lorf

..

qu 1ls ont éeé quelqoe rems eofermés , ·

&

preí)és les

uos

~oncre

le• :turres; oo

y

trouve auffi

du

fuere

candt, .une effiorefcence fucrée ,

&

des.grains

de {u.

ere etfeélifs .

On fait en Fra''nce une cnntirure coonue fous le

f!Om

.de:

ré/iné,

en évaporant limplement le

fue

du

ra-i•

hn ,

J~l~u'a

ce

90:~1

foic capable de fe coagu!et par

le fr-otd, & lortqu ti ell dans cer étar, no e11

u~e

com•

me d'un fuere molla (fe.

Il

en ell de meme du ma1c

1

ou moilr de bierre qu'on peue employer de la mfrne

f3c:son

1

ainfi qtie les lucs doux de reus les

végécau~

·

qui fouroiífenr du

.,;,

pa.r la fermeAtation.

'

• N1n¡s

po~vens

t-irer ·de ces expéríences, des rl!gle•

pour obrentr la mariere eíleAtielle des

'9in.r

lous

une

forme