VIL
beal.1
ci'lln
poere chrétien, leurs noins ont été ridi–
c ul emenc changés; l'on a donné
a
Apolloo celui de
David,
&
a
Minerve celui de Judith . Ces 11:acues,
&
le
refle de ce maufolée, qni paíle pour une des bel–
les chofes du royaume de
Napl~s,
font de la main de
Santa Croce. On croir que Sannazar n'cll: more qu'en
1~32··
quoique Ion epitaphe porte
IHO.
Elle eft con..
cue en ces termes:
"
D11 facro
cin~ri
.fl•re.r; hic
Í/16
Maroni
Sannauru,r ,
mufa
prox imus, ttt tuf11U/(J¡.
Tlix. 11nn.
LXXII. A. M. D. XXX.
( D.
J.)
VtJ.J:.A
Df:
Mo$E,
i.
Géog. mod
) perite vil le de
1'
Amér1que leprenrrionalc, dans la nouvelle Efpagne,
au gouvet·oement
&
fur la rive droice de Tabaleo,
l
enviran douze lkues de fon embouchore. Elle eft
prefque
roo
re habitée par des indiens.
(D. ] .
)
VlLLA·wovA·D' Asrr,
( Géog. mot/.
) pe tite ville
d'ltalie, daos le Piémonr, au
t~rritoire
de
Quiers,
entre Tudn
&
All:i. (
D.
J , )
VJLLA-HI./EVI\,
( Géog. tnod. )
bourg
(oppir!mn)
d'
Aragon, qu i n'ell: connu que pour avoir dunué la
uaiíl ance
a
Michel Servec (
Mithail Ser'IJeto
l 1'
,an
15o9. Ce favant ltomme meritoir de jouir d'unc gloi•
re pailjble , pour avuir connu lona-tems avant
fiar~
111ey la circularion do fang; mais il négligea l'é[Ode
. d'un arr qu'on
exer~e
fans
cr~inte,
pour embraífer
des opinions dangereufes,
&
qui p!Jr l'inrolérance de
fon
(!e
ele, penferenr lui couter la vie
a
Vienné en
I)Juphiné'
&
le COQdui(irent
a
Geneve fur le hucher,
ou
a
la pouríuite direéle &
indireae de Calvin,
il
expira
¡¡u
milieu des tlammes le
l7
O élobre
1
SS 3 ,
f.ans parler
&
fan s rétraéler fes opiuions .
'
H
feroit fup erfln de donoer la
vi~
(JtJ
Servet;
&
uous en fommes bien
difpcmf~s
par uue .foule d' au–
t eurs qui l'onr écrite
1
•
Ainfi
Jeti
corieux pourronr cen –
fu lrer
1¡¡
biblintheque ang loife de
M.
de
la Roche,
tom.
JI.
bifloria Michailis Serwti,
par
M. d'
Allwor–
den, dans la b1bl. raifon.
tom.
/. d' Artig ni , nouv.
memo ir. d'hift. de crii:iq.
&c.
tom. JI.
Nicéron ,
m~moir. des homrn. illull.
to11¡.
XI.
Schelhorn,
am.entt.
littrr. to111.
XIP.
&
.M .
de ÜQauffepié,
dié1. hilfor.
Mais la requete préfenrée par Servet dans fa pri·
fon le
l2
Aotlt
I)H,
aux fyndics & petit coníeil
de
Geneve, nous a paru une piece rrop i'ntéreílante pour
obmerrre de la tranfcrir' ici , Cette requ!te étoit con–
~ue
en ces termes .
.
.A
mes
tr?.s- honor;~
fiigneuu, meffikn,ur.r
/u
Jjn_•
tJ¡,·s
&
confezl t/e Geneve.
, Supplie humblement
Mt –
., che! Serv_etus
accuf~,
mettant en faiél que c'eft
,, une nouvelle invention ignorée des apórres
&
di·
,
fciple s,
&
de L'ég life anc-1enne, de fairé partie cri–
,, minelle pour
1 ~
'doél rine de I'Ecriture ou pou r que–
,
flions procédanres d'icelle . Cela le montre premie–
"
rem ~nt
¡tU X
aéles des
ap6~res,
' ·
xviij.
&
xix.
ou
,
tels
accufareur~
font déboutés
&
renvoyés aux é–
" glífes , qu and n'y a aurre crime que quellions de la
., religion. Pare illement, du
te!lls de
1'
empereur
,, Conll:antin le grand, ou
il.
y
avoit grandes hérélies
~·
des Ariens,
&
accufations criminelles , tant du
,. c6ré de A.thanafiu$, que du cóté de Arrius, lec:!it
, , empereur, •par fon confeil, & confeil de
toute~
,. les églifes , arrell:a que fuy vanr la ancienne doc–
•• trine , teJes .accuf'atioo& n' avionr point de· lieu,
,, voyrc . quand on feroyt un heritique comme elloyt,
,
J\rrius. Mais que toutes (cura quellions feriont dé·
,. e
idees par les égliles,
&
que oetila que feroit con–
" ven
e
u -Qu condamné par icelles,
fi
ne fe voloyr
,
réduire, par n; pentance, feroyt baoni, La quiete
;, punition a eflé de rout temps obfervée en l'ancien.
• , ne églife concre les hér6tiques , comme fe preuvc
,, par mille aultres hifloire5
&
authorités
~es
doc.
~·
rt urs .
Paurquoy, mefi eigncurs , íuivant la doélri–
' ' · t\ e des ap6rres
&,
difciples, qui ne permirent
onc~
, ques rie les accufacions,
&
fu yv:tnt
Ja
doélrine de
,,
l'anc i~~.n e
églife, en laqu ie le tefes accu fa cions ne
,. efliont poynt admifcs ,
requiere lediél
fuppliant
, étre mis dehors de la accuiarian c riminelle .
,, Secuhd'en1enr meíleigneurs , vous t'upplifl confi–
•• déq:r, que 11'a poinr offenfe en vaftre terre ni ail–
., leurs ,
n'a
point 'éré fcdicieux ni perturbateur. Car
_, ,
l~s
!-J U.e ll ions que luí
rr~ ae,
font difficiles,
&
ft~U·
" lemet?t
cj irigt!e ~
a
gen ~
l~avans !
&
que.
d~
tour
, , le
temps gue
a
~~~ ~·11
f\.ll emag nc , n'·
~
¡amais
, , parlé
J e
ce•
qoetl:ions
qu~
a
Occolampadiu~ ~
Bll,.
.
'
'.{fUll;
Xf71
¡.
r.
. VIL
, cerQs,
&
Capito. AuiTI en France n'en
hd
jamais
, parlé
a
home .
En
vul crc que les Anabaprilles fé·
, dicíeu x conere les mag1fl rars,
&
que voliont f:tire
,
les cho íes comrn unes, il
les a rouj ours
r~pre uvé
,
& 'répreuve. Oont
il
coRclut, que pour avoir
·~
fims fédicion anlcune, mifes en avanr ce rcaines que–
"
ftions des anciens doéleurs de l'Eglife , que pour
,
cel::¡ ne doyr aulcunemeQt e rre détenu en
accuía~
,. tion criminelle.
,. Tierfemeot
1
meíleigneurs, pour ce qu'il cll:
é~
., tranger,
&
ne fa ic les coflumes de ce pays , ni
, comme il ·faut parler,
&
procéder en jugement,
, vous fupRiie hurn blement lui donner un
procu~
, reur , leq ui el parle pour luy . Ce fdant, farez bien,
, &
nó cre feigheur profpérera vorre répuhlique: faic
, en vot re ci té de Geneve, le
u
d'
Ao ll
1
s
q
, •
M icbel
S~·vetu;
d6
Villmeufi'e
eJJ
(a
car~(e
propre .
Saos difc uter les faits qu e Se r vet al legue cuncre
les lois pénat·es ,
&
qui font d'un e g rande forc e ,
i"l
efl certain qu'il avoit raifon de fe pl aindre
de
ce qu•
on l'avoic emprifonné
a
Gene ve; il o'étoit poinr fu¡et
de la république;
il
n'a voit poinc violé les lois,
&
par conféqucnt meilieurs de Geneve n'avoient auéun
droit fur fu i: ce qu'il avoit f:t lt -a;lleurs, n'étoit pas
, de leur refiorr;
&
ils
'tlt:
pouvoient' fans inj ti ll:ice ar• ·
reter un étrangt>r qui patfoit par leur vil le '
&
qui
s'y renoit tr-anquille; enfin, il étoit équicable d'ac–
corder
ii
un tel prifonnier un
avo~:at
.pour défcodre
fa caufe. Oo eonnoic les vers fuivans
&
nouveaux
d'un' génevois fur les opioions de Servet,
&
la
co~
duite du magiflrat de Geneve qui le fit bn\ ler
t
1
f
Ser11et
~ut
tot't , il (t1t un
fot
D 'ó'fer dans
un
(teele falot
S
111Hmer
anti
Tri11Ítair~;
Mais
notr~
illu/lre
atrabi!tJir~
Eu't
tort
d'
employer le fagot
Pottl' convaincú .fon
adverfoir~,
Et tort
notr~
(lntíqtu fén.tJt
D'11voir prété fim
minijler~
/1
,·e dangeretiX
COtJp
d'
état.
!2!_1e//~
barbare incon.féqJ¡ence;
O
malhe11ret1X fiecle ignorant
1
Q,
condamnoit rintoiéranef
~i.
dé(oloit to11te
la
Franc~
Et
J'on étoit intolhant,
Voici les ouvrages de Servet; fon Prolomée parot·
a
Lyon en
I)H,
en un volume
ill-folio;
il y a fait
des correélions importantes daos la verfson de Pirck–
heymher
~
avec
le
fecours des anciens maouícrits;
mais il n'a pas revu avec le
m~me
foin les defcrip–
tio~s
qui
accompagne~~
les carees
géog~aphiques
._
11
donna une feconde édmon de fon Prolomée
~n -1~41
¡
cette feconde édition quí ell: eofevclie dans
1'
oubli •
a été
ímprim~e
a
Vi enne par G .1fpard Trecl:lfel,.
&
l'aureur la dédia
ii
Pierre Pa lmier, arche v!que
de
cette vil!e, qui l' honoroit de fa proteélion; cette fe•
conde édition ell: magnitjque, mais rare.
11
fit _imprirher a
P arís,
JYrttporum tmiver(il ratio,
4d G4/eni retljuram diligmter expojit a,
&c.
Micha
e–
le
V!llaoovano
11t1tore,
1)37·
ín -8°.
Veoife,
IHS
,.& \
Lyon,
1~46.
.
1
En
IS~2.
il prit foin
a
Lyon .de l'éditíon d'una
bible imprimée par flu a ues de la Porte,
l
laquelle
il joignit des notes m:l t:ginales' & mit une préfacct
fous le nom de
f/i/111-·Novanur.
Cette bible ell: cres–
rare, &
a
pour rirre:
Biblia
{acra
ex
Sané1is
Pa–
.fnini trans/afione,
Arl
&
ad hebraiu
litl~tlte
11mre(Ji,.,
1ta reco.r¡nitll ,
&
/ChoJiú illujJrata ,
ut
·
pla1ze
tZO'IJil
~ditio
VJderi po!Jit,
Lugduni ,
1
S41.,
in-fol.
Ü~l
voit
daos la pré face que
S~rvet
eftimoit que les
ptoph~ties ont leur leos propre
&
direét daos l'h iftoire
du
tems
ot)
elles ont éré JJrononeées & qu' elles ne re–
gardent Jefus-Chrill, qu'auta nt que les
fait~
hiflori–
qoes qui y font m.trqués' nguroient les aéli ons de
notre Sauveur; o u
m~
me· que ces prophéties ne pou.
voienr s'appliquer
ii
Jeíus- Chrifl que daus un feos
fublim~
&
rel e vé . n ·prétend auai qu e le fameux o–
racle des lxx. femaines de Uauiel, regarde Cyrus,
Ces fucceífeurs, & Antiochus .
·_
.
Server avoit publié en
i q1,
un petit ouvrl ge fur
la Trinité;
&
l'anoée fuivauce,
~1
en
m
ir
a
u jour
Ufl
fecond íur la
m~(lle
ma.riere. Ces deos ouv rages fe
trouve nt encore joi nts daos quelques exemnla ires
qui en rellent; le prernier éroir intitulé :
de
'l'rittit~tis.,errOI·ibtts,
·
libri fiptem
, perMi chaelem Ser veco,
alias
R e ves,
ab
dr11ronia
H.iJ;.a•uw,
année
1 )'3 1.
ll
Gg '
CQ~
f
. 1