VlC
Vtcr!U'lr, ·(
Mar6¡hpl: )
.un eheval
fJieilux
ell
eelui
qui a le
fo~rf<"~
f.1ntaities, comme de r·uer & de·mordre .•
PICJNOVJA, (
Gio_r. ane. )
noro latín donné ·par
Greg01re de Tours,
J.
f/.
&.
xxvj.
&
t.
X.
c. i.K.
a
)a
Vilaine,
ri.viere
de France, qui pf'end
fa
fource
aux conlins du Mline_,
&
qui vieot fe perdre daos la
mer,
vi~ - a · vis
Belle-Isle.
Ptolom~e
I}Omme
cecee
ri•
viere
l/idi11n11
t
D.
J.)
VICISSITYDES, (
Phyjiq.
&.Jl!ortJi~.)
il n'ell pas
poffible d'écnre
ce
_mor tans
y
JOmdre
!e~
belles ré–
ílexions efu chanceher a.acon, fur. les
'iJtt:tl/ittu/es
cé ..
letles
&
fuplup:jires.
La matiere, dit ce grand hommcr , eíl dans un mou..
vemeor pernétuel,
4¡.
n.e
~·arr~te
jamais.
EUe
produit
tes
yici{/it11du
ou
~es
mutations efans les globes
c;é~
l.eftes, mais il n'appartieo.r pas
a
nos foibles yeux
de
voir
li
haut. Si
le
monde n'avoit pas-rété detliné
d~
'out rems
a
fin ir., peut-Ecre que lá grande · anoée de
Pla~on
au,roit pr-pdu'lt quelqu.e ;etfet, non pas en re•
nouvelhnt les corps individus, ear c'eft .une folie &
m.c!me one V$11lté
a
CeUX qui penfent qpe )es corps
eélelles ont de grande$ influences fi:Jr chacun de nous
en parciculier, mais en renouvellant le ¡;ot)ll
&
la'
ma{)e ·des <;hoCes.
Peur-~tre
que
l~s eomer~s influ~9t
un peu fur
<:eme
rn¡lll~
eoriere; mais
~lles
paroi(Jent
(J
rarement ,
&·
nous en fornmes ti loin, qu'il efl
im–
po[fible de faire
d~s
1
obfervario1:u
f~r
legrs
effe.rs.Des
JJ~&i(/Jtutlu célefl~s, pa(Jo~s ~ c~lles
qui concer.
nent la narure )lurna•ne .
•
"
La
plus
gr~nd.e·
'rliciffitúd'
qu'oh doir confidérer
parmi nous ell celle des religions
&
des feaes; •
ear
ces
forre~ d~
phénomenes dorninent
principal~ment
fur l'efprit des hommes,
&
on
les voit
rooj~ur-s
e11
but auX'
tloti ·
du tems .
·
Les
changemens qui arrivent daos la guerre r ou.
Jent prjncipalemt>nt fur trois ppints¡ fur 'le lieu ou
la guerre
f~
fait, fur la qua lité
des
armes
&
fur
la.
difcipfine oiilitaire:. 1,-es guerres ancieonement pa–
roi(ioienr .venir p·rir(cipalem,ent de' l'qrjeut
a
l'ocddent
.....__
L e¡
P~rfes,
les A{fyriens, les Ar.tbes, les Scythes
qoi• c.ops firent dés invafions
étojen~ d~s
OrieQtaux.
11
ell )\are que ceux qui habJcenr bien
a~ant
vers le
mi di
ayent
eovahi le
fept~ntrioo .
On.
remarqu~
une
chofe, que lorfqu' il
y
a daos le moude peu d.e
nll~
tions barbares ,
&
qu'au eontraire prelque toures
font policées, les hommes ne veulenr poinv avoir
~·enfans
,· a•moins qu'ils nc prévoJent qu'ils auront
Qt quoi
fo.ur!Jir ·
A
leur fubli!lanae · &
i!
leu r¡
entre~
'tien. C'dl a quoi regardent aujourd'hui pret'que
COU'(
te$ les•nations, excepré - les Tarta
re~;
&
en ce
C3s ~
il n'y
a
-pas
i
craindre des inondations
6(.
des rranf:
-plantations. Maii lorfqu'un peuple ell
tr~s - nombr~u"
~
qu'il ,multiplie beauco-up, fans s' embarrafler de,.la
fubfitlance' de fes defcendl}flS, il efl abfolument, nép.
ceflo~ire
qu'au bopt d'un ou de deux
íie~les
il
fe
M–
barraíle d'une panie de {on monde, qu'il chcr-che ·
des. habitations nouvelles,
.&
qu'il envah•fle d'autre.s
nations. C'etl ce que le_s an ciens peuples du N011d
avoient accoutumé de fair,e ,
·en
tirant au forr ,e.nrr•_e
e-ux poar Mcider quels relleroient che:&
eme,
&
qriels
iroient chercher (ortune ailleurs .
'
Lor(qu'une n4rion belliqueufe perd de fon efprit
'uerrier' qu'elle $'¡tdonne
a
la molle{!
e
& au luxe,
elle peur erre a(iuréc,! de la guerre; carde tels états
pour l'ordil'l:Jíre deviennent riches pendant qu'ils
dé,.,. ·
génert:nr : ·& le
d~fir-_
du g;ain_, joint au mépris 9u'on
1
d,e
fes
[orces, IIIVIte
&
an1me les 8Utres
03lliÓOS
a
les envahir .
Les armes fleuriflent d¡ms 1a naiffance d'un état';
l~s
lettres
da~lS
fa
m~tur,\~é ,
&
quelq,lte tems apres
~ei -
deux enfemble ; les armes
&,
les lettres _,
lo
co{Jimerce & les arts méchaniques dans fa décaden'·
ce . Les lerrres ont leur enfance ,
&
enfuite leur
jeu!"leffe,
a
laquell, fue_cede
l'~ge
mftr, ,plus fnt.ide
& plus exaél; CJ,fi!l
~lles
Ont
une vieillefle; elles
pcrdent lcur- force
&
leur vigutur, il
ne·
'leur relle
ijUC
du
babil.
'.
C'ell aioli que tour - natr,
s'accro~ ,
change &
dé~
p~rit,
p r.>.Ur
r:.ecommencet
&
6nir encore, fe perodanr
&
fe renouvellant fans. celle dáns les efpaces
immer:a,. ·
fes
d~ l
'éc.er~mé ,
Mais
'il
ne fa\it p's c9nrernpler plas
;au long la
vi~jffitut/e
des chofes, í;Je. pe11t de fe don–
pe~
de$ vertiges.
11
ruffit de fe rappel'ler que lec t_ems,
l.esdéluges
&
lei
tremhleín~qs
de
rerre fóQt les
~ran.dswoi·les .de , la . mort qui enfevefitlent tour daos l' c;>Ubli.
( D.
J.
J
•
>
:VICRFSL.~]Ilp.
ou
•V.lCI{SJDEN,
(
Gíog.
móJ.)
-eo
' latih ·
Wtcltl4..
f.Oil~r
e d a
Nor~.Wege,
au
g'au..
'
:romt
XV
JI,
· ' '
·
VIC
103
Y#rMment de Bahus,
da n~
fa partie {eptentrioAale.
VICO. AQUENSE , {
c¿oi
flW¿, )
vil.!e
d'lratie,
au
roya
u
me
"Cie
Naples , dans
la
t erre .
de Labour,
proche la ·mer; fon éví!ché fondé daos te rre izieme
iiecle,
efi
(uffr{lgant de Sor
r-e AtO :
La "ille
a
éré
ha·
tie ' par
Ch:~rles
ll.
roi de N aoles , fur les ruines
d'./Equa . Long.
t•·
H . latit.
~o.
4o..(V. }. '
VIUOMTE,
t.
m. (
Gram.
Hifl ~
&
]uri(prud.
)'.–
vi,·e-comu,
fignilie en général celui
qu i t1em la ·pi:J–
ce de comce ,
t¡uaji viu comitir,
{611
'Dicem comitir
gn·~11r.
·
"
· ·
Quoique
le
titre de cornee fdr
uftcé
<;h~z
les
Ro–
mains,
k
que quelqee5 aureur5 comparen
e
les
vi–
cpmtes
a
Ces commiflaires
QU
députe~
•que Chez les
Romaihs on r-appelloit
l6gati procon{i1it1111,
il
ell· cer•'
tain néanmoins qu'e l'ou ne conno1(Joir poi·nt·
chez
. eux le tirre de
vicfJmtt,
lequel n'a comm.encé
a
~ere
úficé
qu'en- franccr.
'
•
•
Les cornees des provin<!es avoient fouli
~ux
les corn–
ees
de5
vílles
t
par ,exemple le _comte de
Ch~napagne.
avoit -. pour fes
pai~s
les .co,mres de Joi g ny, Recí:'l ,•
Brienne, Portien, Grandpré, Rou<:>y,
&
'BFaine; quel-1
ques·uns y ajoucenc
Venus~
·
"
Ces comtes des ville& n'étoient point qua!ifiés
de
~icqn7tes.
.
· ll
y
~voir
eependanr eeruínes provioces ou le
eomte avoit fous -lui, f'oit da1,1s fa ville ·
capita.le, foit1
dan~
les príncipales vil.l'es de foo
go~vernemenr.,
desr
'IJicomtes
,;
au•heu de cornees-, parti<wliers ; comme le
comte ile Poitiers; ce comté. ét<Jnt
c~mpo·le
de
qpa~·
~re
vicomté.r,
qui tonr Chi,telleraur, Thou·ars,
~- ·
chechouart,
&
Brofle .
'
· ll y a encare beaucdup
-de
feigrteuries qui ont le
titre de
vicomti'1,
·&.
principalement en ' Languedoc, •
en Guyenne,
&
aiileurs ,
·
r
Les
~ornres
qui avoienr le .gouvernement des vil–
les érant chargés touc.·a-la-fois du mrnaodt\mebt
des
armes &_de l'ailrniuitlr.ation· de la jullicc;
& :
étant
par leur érar beaucoup plus
verf~s
dans l'aa A1ili-J
taire que daos la connoiflance des lettres
&
des lois, ·
fe déchargeoient des menues aff'aires efe la jullice fur
des vica ires ou
1
lieurenan.s,
qu~
l'on·
app~lla t~icom
tes
ou
v;quíers, qrtnfi vic¡rrii,
&
auffi
cluite/¡¡ins,
fe-
Ion l'uíage de ehaque province.
'.
.
11
y
a apparence .que l'op don na le titre .de
picome
u
língulierernenr·
a
ceux qui -tenote n't dans les ville"S
la place du coBne,
fo.itque ces vil( es n<>eutlent point
de. comre parr1culier·, 'toit ·que
le~
comtes de ces vil•
1
les n'y fi(Jenr pas leur demeure ordinaire, ou enfin
1 -
· pour fuppléer en
1
'abfence & au défaur du colme¡
áuffi ces forres de
tJh·on7tu
tendient-ils.
a
pet1-pres, le
m~me
tang que les comtes,
&
étoient bea·ucou¡F
~lus
que les aurres vica.ires ou lieutenans des com–
·te~
que l'on,
appello~r
'Diquier.r,
·
prtvits,
o
u
ch.te-'
laltu.
·
·
De ces
fJÍcpmtes,
les uns é'toient mis
d.w~
les vil·
les
~ar
le roí
me
me, comrne gardiens des comtés;
loit
en
attendant qu'il ·y ,e)1E mis. un comte, folt ·f)our
y veiller indéfiniment en l'abfence
&
au défaur du
com..te qui · n'y reficloit pas
¡
les
a
utres étoient n1is'
'dans les villes par les ducs ou co1nces de la provin·
ce, comme dans
ro
utes les villes de Normaodie, ot1
- il y eut des
fJÜomtes
établis par les duc-s .
·.
L'intlitution
~ ~es
'rJÍcomtef_
remonte .
ju.fqu~au
terns
de la premiere race,; il en efl fait menrion dans
1&
chap. X.KXfJj.
de
la Joi des Aflemands;
la~uel'l.e
fut,
c'omme l'on !aic, publiée pour. la premiere fois
1
par
Thierry
Oll•
Th~odoric,
fils de · Clovis ,
·&
roi de,r.
Merz
&
tle l'lHuringe; ils
y .
Cont
'lonimes
m~l]i·
eo–
mitum
,,
par<?e que c'étoient des •commiílaires nom–
.tnés par les comtes poúr gouverner en kur pJace,
foit en leur abft'nce, ,'foit dans
de
lieux ou ils -ne re·
fidoient pas: on les lurnqmmoir
mi/ji
comilllm'
pour
les ditlinguer i!es. commWaires · env oyés direélement
p'ar le roi
d~ns
lt>s proviuces
&
,grauc
;l.es, villes que
l.'uu
' appelloir
m~!Ji
dominici
D
1
ns
la - loi des Lorn.
b_ards il font nonrmés
mi1ú{lri comitum;
ils tenoient
la place dt?s c0mres dal)s h·s pla1-ds 01'dinaires
&
.aux
grandes allifes•
au
plaids généraux, ·arpellc!s
maflum
prin~m.
.
.
•
,
Do~ns
les ·capit,Uiaites efe Charlemngne, ,_ces
m~
mes
, pffioiers
f;>nt
nommés
vicarii
comittlm,
cornme qui
diroir
/i~ulentnts -lle·J'
comteJ;
ils écoieót au-deff¡1s
des
centemers ,
. e'
1 ·' ' •
,,
On les appell·a· nuffi
vi.-~
comitu,
d'o.u l'on a fai
e.n'
fr.ancsois le.. titre de
·vi.-omtn.
lí's écoient
d'~bord
élus par lc!s con'ltes
m~mes,
le
comte de chaqu-e viHe.étoit obligé {i!avair fon
viaJIIJ-·
e
e:.
·
t~
r