V IC-
·a·
Í'éd;1eation, au1 mreurs
nar~onafes,
a
u
climat,
.aU!C
circonllances qu i
on~ difpol~
de narre vi e, depuis
l'inllant ou nous fommes
romb~s
du fein de la na–
cure, jufqu'a celui o\} nous exillons, moins on ell
va
in des bonnes
qual1~és
·qu'on potfede·,
&
qu'oll fe
doit
(j
pe u
il
foi-meme, plus
011
efl indulgent pour
les défaurs
~
les
víces
des •urres; plgs pn el} circoQl·
peél daos
1'
emploi des mo
es
vicieux
&
vercueux,
. qu'on ne prononce jamais
(:¡ns
amo!Jr ou fans haioe,
plus on a de peochant
~
leur fubflirner cemc de mal–
heureuf'emeur
&
d'heureuferJ~ent
nés, qu'pn fentiment
de commi(ératio.n
ac~ompagne
coujours. Vous avez
pitié d'un aveugle;
&
qu'efl-ce qu'un méc.:hant , finan
un horr¡me qui a la vtie
courre,
~
qui oc voit pas
au-de l~
du moment ou il
~git?
V ICE ,
(
Hi!/. mod. )
efl un terme qui entre dans la
compofirion de pluiieurs
mot~, po~r
marquer le rap ·
port de quelque chofe ou de quelque porffnne qui
en
remplac;e une
autr~.
·
, ·
En ce fens,
vice
etl un mot
originairemen~
latín
d€ri v ~
de wicr1
que les Romains joigooient avec le
verbe
gtrerr,
pour exprimer ªgir
31J
lieq o
u
a
la plct·
' ce d' un aurre .
VJCE-AMIRA!;., ell: en Angletere un des trois prio•
cipaux officiers des armées nav111es 'du roi, lequel
comman de la (econde efcadre,
&
qui arbore foo
P:l·
vil Ion fur le devant de fon vail1eau, qui porte autli
le nom de
vic(•4mir4/.
Nous :¡von$
en
Frar¡ce deux
'IJÍct
Pmiraux,
l'un du pooent,
&
l'autre <1u
IevQOfi
le premier commande f'qr l'Qcéan,
&
l'alltre fur la
M~direrraoée.
ll font fupéri¡:urs
a
tOUS
les
autre~
oriiciers
g~néraux
de la marine,
&
fu bordonnés
a
l'amiral.
Vope;r.
AM
!R.AJ.&
ARMtli
t{AVA~E.
V JI:!!.
CJiAlY!B~LL<
\N,nommé auffi
fous
ch11mbella11
dans les anciennes ordonnances, e!l un offi. cier de la
cour
immédi<~tement
a
u
de{lous du lord chambe li;Jn,
en l'abfence duque( il commande aux officiers de la
partie de la mailon du roi qu'on appelle
/4
chambre·
(ltl
p.1·emier . Voyez
CHAMllEI.LAlf.
VICE
CHAN~I!:LIER
d'une univerfité, e!l un mem–
bre ·ddl:ingué qu'on élit tous les a11s pqur gouverner
J~:s
affaires en l'abfence du c"ancelier, dans
les
uni·
.verlités d' Angleterre.
ÜQ
l'~ppelle
dans celle de Pa·
r is
fous-r.hanceJier,
&
l;J
fonélion ell de douner le
bonnet aux
doéteur~
&
aul\' maitres-es-arts, en l'3b·
fence du chancelier.
1/qyez
CHAN~EUER
&
VNJVI!:Il-
SI'fÉ.
,
· V(CE CoNSUL,
(Comm.)
officier qui
fait les fonc–
tions de confui, ma1s fous les ordres de
celqi.ci,ou
en fon abfence.
· •11
y a plufieurs échelles du lévant.
&-
quelques pla:
ces rr¡aritimes de
I'E;urop~:,
ou la france
&
les aucres
narions n'(inrreciennenr que des
tJÍce-cotifi~ü,
ce qui
dépend ordinairement du peu d'•mportance du lieu
6c
du commerc
e qu'on y fait.
Vo:¡ez,
CoNSUL.
VICI:-DOGI:,
e.flun confeiller bu fénareur, noble
'Vénirien, qui r
epréfente le doge
1
lor(que celui·ci efl
~alade
ou abfenr;
&
qu'on choifit afin
que
la répu–
blique ne demeure jamais (atls chef. Mais ce
vice·
joge
n'occupe jamais le iiege ducal, ne porte poinc
la couronne,
&
n'efl point craité de
firén~(Jime.
Ce–
pendanr les mioillres étrangers en haranguant le c:orps
des fénateurs, donnent au
VÍ&t -doge
le tirre de
prÍ1J·
ft
jlr~niflime.
ll
fa ir toures les
fónélions du doge,
&
répond aux amba(fadeurs en demeurant couvert,
comme le chef de la république.
f'()yez
Doog.
VIcE-GÉ~ENT
efl un vicaire, un député, un lieQ–
tenant.
Voyez:;
CtJ:
termes
a
/eur place.
·En France
pous
~von'
des
vi~e -gére~tts
da_ns
les
officialic~s
:· ce
font des ecclélhtliques cl10ifis par
l'év~que,
pqur te–
n
ir la place de :l'official
~o
cas d'abfence ou de ma–
ladie.
Poyez
0
PFI<;IAL
VICE · LÉGAl'
efl.unofficier que le pape envoie
a
Avignon, ou
daosquerqu'au~re
ville paur y taice la
fonélion de gouverneur
fpiri~uel
& re-mporel, quand
ji n'y
a
poinc de légat o.u de
~ardinal
qui y commao–
dc. Tome la
Cal!
le narbonnoife, comme le
Da
uphi–
né~
la Provence,
·&~.
3
recaurs au
fJiee--Uga,t
d'Avi–
gnon pour toures les exp6ditlons ec!cléliattiques • de·
mc!me maniere que les autres provinces de Fr;J.nce
s'adre(ftnt
a
Rome.
llo_'leZ
.l-tGAT .
V•cf: -1.\0I_ efl le gouverneur d'un roy,allme, qui y
comniande au f!om du roi avec une aurorlté fouve·
ral ne. Daos le
tem~
que
Na
pies
&
la Sicile écoiept
fournif~s
i't
l'Efpagne, elle
y
envoyoit des
flict-FqÍI.
La cour ·de Vienne lorfqu'elle étoit en pofle(Jion de
ces pays, les gouvernoir a¡:¡ffi par des
VÍC6·r·oi
s. Leg~9verneur
général d'lrlande a le titre de
'flit
;e-r.oi,
Tt~m'
XV/J..
-
.
VIC
101
&
t•Erpágié1e dann.e aufli
a
ceuJC qui goavernenr en
fon nom le Mexique
&
le Pérou.
VIcE-SElGl!EUll eft un vicomte, un shéri.f, ou
Ull
vidame
. Voyez c1s
moti.
VJCE
·SElQ:-.JEURd'une abbaye ou · d'une églife, en
droit ci
vil ~ canon, ell u11 avocar o u advoué, c'eft.
a-dire un défen(eur pu proteét:eur de l'abbaye ou de
l' églífe.
1/pyez
Aovoot,
VJ(:E · SEIGN~UR
de
l ' év~que,
en droit canon, eft
un commj{laire ou vicaire général de
l'év~que
Voytz
Ct\>M-MlSSAIRI.
VfCEGRARD,
(Gfog. mod) ou
VtSEGI.tAilD
ou
Vrzzw;ca~RD,
autremeor
PLIDilNBUR.~. S ~n
norn
lado ell telon quetques-uns,
Vetus·Sa.lma;
v11le de la
baífe l-longrie, fur la droite du Dan ube,
a
3
millei
au-d eífus de Grau, entre cecte ville
&
Bude, avec
un ch4reau
batí
fur le hauc d'un rocher. Les Turcs
la prirent en t6oí , & le duc de Lorraine la
leur
enleva
en
1684
Lon~.
36. 4)·
/at.
47·
32.
(D.
'].)
VICENCE,
(
Géog .
mtJd.
J
en iralien
f/ícenza.
en
latín
Vicetia, Vicentía,
V
icenta
,
Vicentia civitas;
ville d'ltalie dans l'écat de Venife, capitale du Vi–
centin,
l'ur te Bacciglione. Elle ell fituée dans un
terroir des plus fertiles,
a
18
milles au nord-ouefl:
de Padope,
a
30
au nord-efl ·de V érone,
a
40
a
l'efl:
' de Breffe,
~
a
égale
difl:at~ce
de Felc-ri.
Certe ville a
4
milles de circuir . On y compre
\"7
églífea, dont
14
fonr paroj{liales,
17
de(fervies
par des
religieux)
~ ~~
qui appartiennent a .'des
monalleres de filies . Elle eft arrolee des rivieres
Baccigljone
&
Rorone, outre quelques rui!leaux qui
apporrenr de graqdes <;ammodités aux habitans. pour
faire
tourner des olOUiins
a
pa.pier, appreter la
foie, exprimer
l ~huile
d'oliv.e;
&
po~r
conduire ·les
baceaux en dift"éreos endroitg' de la ville qui a dou•
bies muqilles .
Les .plus remarqua:bles des fept places de
Vicence,
font celles des enviroos du palais public & du d6me
J,.a maifoO;:de-ville efl un bel édifice par la
ltar–
diefle de l'architeélure . La tour de fon hor g:e eft
furprenante par fa hauteur. Les lie,ux de pla 1faoce
des environs de cette vílle font agréables 'par leur
(¡tuation entre de petits vallons, ou tour croft en
abondance,
&
fur-tout la vigne qui porre le vin le
plus e!limé de couc l'érat. Le couvent du mont Bé·
ric a une égliíe qui dans fa pecice(fe pa(fe •pour une
des plus riches d'ltalie.
L()n.r.
de
picence
29.
Io.
l•t -
·H· 30.
_ Cecte ville e!l une des plus anciennes de !'Euro-
,
pe,
cal'
il
y
avoit
plus de 2oo ans qu'elle avoit éré
bltie quand les
gauloí~
fénonois l'aggrandirent. Les
Romain~
lui donnerent le droit de bourgeoliie ro·
maine. de cité
&
de république,
&
elle s'efl vue foos
la proteélion de erutus
&
de Cicéron . Elle perdie
beaucoup de fon lutlre dans
la décadence
de
l'em.
pire,
&
·elle
n
fouffert depuis
un
grand nombre de
révolutions. Les Lomoards s'en rendirent les md–
tres,
&
enf'uite elle eut pendant quelque tems
fes
ducs
&
fes comtes .
L'~mpereur
Barberouífe la ré–
dui(ic
~
l'.:l'clavage; rñais elle eut le bonheur de fe.
couer
1~
joug, de fe joindre
~
Milan ,
&
de con·
clure la ligue fameufe des villes de-Lombardie . Fré·
deric
U.
défola
cetre vllle , qui fe vit obligée de
fe jecter entre les bras des Véníriens. Maximilien la
leur enleva en 150.9., & 7 ans apres elle fút rendue
a
la république qui l'a coujours poffédée depuis.
,
t~ette
ville
a
p.roduit trois hommes célebres,
r.ha–
~un
daos leur gen re; P"acius, Palladio & Trif
fino.~~~iu1
(Jnles), ch:valier, de
S.
Mlrc,
philofo~he
~
fur![con(ulte. naqult
a
Ptcettce
en I'\')'0, & gouta
de bonne heure les opinions des Protellans, en lifant
leurs. ouvrages par curio(icé. On luí fic un crime de
cette leélure ,,
&
on le menac;a de
(¡¡
prifon;
il
en prit
l'épouvante, fe rendit en Allemagne
&
del
a
en Hon·
grie,
¿,u,
il enfeigna le droit pour fublifler. Pacius
vint en fui te e o France,
&
il
y
profetla
i
Sedan,
a
Nifmes,
a
Monrpellier { ou
il
eut pour d1f'ciple
M.
de Peirefc )',
a
Ailc,
&
a
Valence. On tui. offrit
des
chaires de droit
~
Leyde,
il
Pi fe
&
a
Pá.doue.
Il
préféra cette derniere ville, mais par t•inconflance
de fofl hu(l
leuril revinr a Vateoce, ou jt mourut
en
r6H ,
a
S'i.
a.ns.L.e
P.
Nicéron a fa
ir
fon arcicle dans
les Mém. d
es homm. illull.
tom.
XXXIX. f1ag .
271:.
Pacius
a
publié divers ouvrages de droir qu i lont eQi·
més .
Ses craduélions de q11elques reuvres d'Arillote •
ne le font pas moins. On rnet au nombre de fes
prrncipaux ouvrages:
1°.
Metbodi,orum ad
Jujl'in.itt–
,_,Hm
codicem
libri·
t:,-es,·,
&
ti:
confrlfffibul
tibri·f6>X·.
Ce
Lyon
,.