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..

.

vrc

-eond officier avec une relation pi Ús

Mtaill~e,

ou l'on

marque la perrc:: qu'on a faite

&

celle de l'ennemi.

La policique ne permet pas

toujours d'employer

l'exaéle vériré

a

cer égard dal15

les ' re!arions que l'on

rend publiques.

11

eft aflez ordinaire d'y diminuer

fa perte

&

d'augmenter celle de l'ennemi; mais eom–

me chaque partí publie des relarions du

m~rné

com..

bar,

il t;ll

~iíé,

en les comparanr les unes avec les

aurres,

de

JUger 3-peu-pres de la vériré.

No s obferverons

~

cerre occafion, qu'une

reJa- .

tion bien .faite, bien el aire

&

bien précife, fa ir

ju–

ger avantageuíement des ralens do genéral . Si elle

el\ mal dirigée

&

mal

con~tle'

on a de la peine

a

croire qu'il ait eu des idées' bien netres

'~e

[a befo–

gne. Cerre forre de travail, au refle, ne doit

~rre

farr que par luí feul. Ce ne· doir point erre l'ouvrage

d'un fecréraire, mais de celui qui

e

écé !'ame de rou–

te l'aélíon. On

a

vu des relations, qui bien enten•

dues, imputoienr

e1Jes-m~mes

des fauces d'inadver–

tance

a

ceux qui les avoient fait dretler. Avec un

peu d'habjrude de penfer

&

d'écrire, on n'agrave–

roir pas au•moins fes fa utes, en les a11ouant íar1s s'en

appercevoir. Q.u'il naos foit permis de cirer id

un~

relation qui ndus a paro répondre

a

la beautá

d~

l'aélion; c'ell

c~lle

de la

bat~ille ~e

Berghen.

ll ell du devoir do ,-iélorieux

apr~s

la bat.aille, de

retirer les

blefl~s

du champ de baraille, de les faira

conduire daos ' les h&pitaux, & de

v~iller

a

ce qn'ils.

foient bien traités . On doit avoir. également foin de

fes foldats

& ·

de ceux de 1'-eooemi; c:¡'efl un devoir

qne preferir l'humanité,

&

qu'on n'a 'pas befoin de

recommaoder aux généraux fran<5oi-s. O

o

fait auffi .

eorerrer les morrs le lendemain de la baraille, año

qo'ils n'infeéleot point l'air par leur corruption.

Pendant que les gens commandés pour cerre opé–

rarion y l?rocédent, on fuit

l'ennemi,

&

on le f3it

harcelér aurant qu'on le peur par différens déEache–

mens de l'armée qui le pouríuivent, jufqu'a ce qu'il ait

pris quelque pofitioo o

u

il· foit dan.l!ereux de le forcer .

Ce qui doit caraélérifer une

·viéloire

complette &

en

~tre

la fuite, c'efi l'attaque des places de l'eooe–

mi . Le gain de pla-tieurs

viéloiru,

dit

M.

le chevalior,

de Folard, ne ferr de rie'n, s'il n\ell fuívi de la prife

des forrerefles ennemies . Ce n'efl que par-l a

qn~on

peur compter fur un établiflement folide daos le pan

ennemi

~

fans quoi une feule défaire peut faire

p~r~

·dre les avanrages de plufteurs

viéloiru..

Quel que foir le brillanr d' une

viéloire,

on oe doit

1

J>as s'en laitler éblouir,

&

fe livrer 3 ce qu'elle

a

do

fiareur, fans fonger aux fui tes d'une défaite :

. P.olyhe fait fur

~e

fu}et les réfléll:ions

fuivantes,

par Jefquelles nOtiS termioerOilll cet articJe.

u

~a

plílparr des généraqx

&

d¡;s rois, dit cet au–

"

reur "élebr.e, lorfqu'i l slagit de donner une batail–

•~

lo

gén~le,

n'aiment

a

fe repréfenrer que la gloi–

.. re

&

l'uritiré qu'ils rireront de

la

'IJifloire;

ils ne

,~

penfenr qu'a la maniere dont ils en uferont avec

,, chacun,

eo

cas que les chafes réuffiflent, felon

u

léurs loulaaits: ·

}am~is

ih r•e fe mettenr devant les

,. yeux les fuites

malbeu~eufes

d'une défaire; jamais

~~

ils

ne s'occupent de la conduite qu'ils devront

·~

garder daos les revers de forcune;

&

cela paree

" que l'un

t"o!

préfente de toi-meme a l'efprit,

&

que

. ,; l'autre demande beaucoup

de

prévoyance . Cepen–

~.

danr cette négligence 3 faire. des r.efléxions fur les

malheurs qui peuveot arriver, a fouvent éré cau–

~;

fe que des chefs,

malgr~

le

coorage & la valeur

... des loldars, onc été ho.nteuferAent vaincus, oot

'·'

pe~du

la gloire qu'ils avoient acquife

~ar

d'aurres

;, exploirs ,

&

oot patl_é.

~e

Petbe

de

leurs jours daos

;, IJ

honre & daos l'ignominie.

11

eft aifé de fe con–

•• vaincre, qu'iÍ

Y'

a

un

grand ' nombre de généraux

;·, qui íon.r

to.rnhés

d-ans cetre fa ute,

&

que c'eft aux

;, foins de

l'évir~r,

que l'on

t~ecnnooit

fur-rout com•

;.~

bieo

~n

homme

efi,

d 'fférenG d'un aurre. Le tems

, paflé nous en fournit une infiniré

d'e~empfes.

Mi{!.

?e

Polybe,

liv. XI . &b.

j.

Voyez

BA~AJLLE,

GuER.•

II.E

&

R ·ETRAITE. (

.Q)

.

VICTOHU: ACTIAQYE,

(

Hifl.

rotiJ.

J

llfliacllvif!DrÚl;

·

viél:orre qu'Augufte, o u pour mi

eux ~ d

i

re Ion géoé–

ra.t,

remporra fur Marc-Anroine

au.pr,

es du cap de la

ville d' Aétium. Ce prince. pour r

en<ke

recommanda–

ble

a

la potlérité la mémoire ' de ce

t.

é~éoemeor.

fit

llltir la ville de

Nicopo~is.

H

agr,aodit le vieux

~em­

ple

d'

Apoi-Joo,

ou

il· con fa era les roflres des navires

ennemis; en fin íl

y

augmenta la

magnifice01~e

ués

jeux

fo1~mnels

oommés

11éliaquu,

qui fe doonoient

de

cinq ails e_n

·~inq .an~

a.

la. maniere des jeux, oly.m·

pi~es...

'IfRII

Xf?ll_.

·

VIC

VICTOT.IU

!,

jeux

t/e_

Ja_, ( Á!ttiq.

.!J'I'f.

&

rom. )

on

ap

pell vl r 1e11 x d

e

/11

vzélozre,

les ¡eux pu blics céle brés

aux réjoui

(Ján.Ct

'S

farteS

a

l'occafion

d'L111t'

-::ifloire.

Les aure

urs trr

ecs les oornment ,,,.,...,.,

•¡.•ue,

les

jetiX

tfe la

vi(!oire,

o u

i:rrm•,.~

.,,...

, Jite

de

la

viéloi·

,, , &

les ioteriprions latines

/11dos viélorú.

Les Ro–

mains

a

l'imirarion des Grecs, célebrerenr tes 'feres

&

les

j~IIX á~

/4

'IJifloire,

qui (e··faifoient d'abord apres

les jeux capitolios,

~ugulle a~r~s

la baraille _d '

A~ium,

Seprime Severe

apr~~

la

dé~aJte

?e Pefcenrus Nrger.

La vil! e de Tarfe

tit

frapper

.a

cene occafion_. des

médailloos fur lefquels on voit les f-ymboles des jeux

publ ics,

&

l•infcription greque qui tignifioir

jtux

tle

/11

viéloire,

célébrés en l')lonneur de Septime Seve•

re, tur le modele des jeux olympiques de la Grece.

L'an

r66,

Lucius Vérus rev int

~

Rome

de

fon

exp¡!di rioo contre les Parthes, le fénar lui décerna ' /

&

a

Mlrc-Aurele, les honneurs do triomplle; les

deux empereurs firent leur entrée triomphanre

·da¡{¡

Rome , v.irs le eommencemeot du moia

d'

Aour de

1~

meme \lndée

¡

la cérémonie fut [uivie d_e

jeux-

&.

de ípeélacles mag-nifiques, do nombre delquels

fu–

rene les

jeux dé la vifloire ,,,.,",

meotionnés fur le

marbre de

Cy~ique.

On éleva daos Rome plufieurs

monumens, en mérnoire des viéloires des armées ro–

maines fut·

les

Parches . Les médailles oous en 'Ont

confervé la plílpart des defieios,

j<!

u'

en

rappelll~

qu'un feul gravé aú rever$ d'un beau

m~daillon

de

brooze, de Lucios Vérus; ce prince.

y

etl reprtHen–

té olfranr la

vifloire

a

Jopiter Capitolin, &

C~>Urooné

par la ville d'e Rome. J.,a célébrarron des Jeux fut

de la derniere magnificence; uo paocrarialle

C!:or

us y •

combarrir

&

y

gagna un prix en or: La v

'il.le

de

Theflalonlque fit graver fur fes monn01es les

fym

bo-¡

les des

jeu.~;

de

la

vifloire :

qui furent célébt:és ·en ré- ·

iouiO"ance des

viflYiru

que Gordien Pie remporta

fur les Ferf'es. Nous avons un marbre de Cy7.ique

qui nous apprend qu'oo célébra

a

Rome des

jeux

d~

111

viéloir~,

tous le reg-ne de Marc-Aurele. (

D ,

J.)

Vrc·r

OIRE, (

Mythol.

&

Litt#rat.)

les Grecs per-.

fonnitierenr fa

f/ifloire,

& en firenr une divinicé qu'

ils oommerent

N•u ;

Varron la dorine pour filie du

Ciel

&

de la Terre; mais Héíiode avoit eu une idée

plus ingénieufe, en la faifané filie do Styx

&

de Pal•

la.nte . Tous les ·peuples luí <;a11fl\crerenr des temples,

des flarues

&

des autels.

· Les Athérliens érigerent daos leur capltale un tem–

ple

a

la

Vifloif'e.,

&

y

placerent fa tlarue fans ailes •

a'fio gu'elle na put s'envoler hors de leurs murs; ainti

que les Lacédémoniens avoient peine

Mar~

enchat •

né, afin, die Paufanias, qu'il demeud\r rouJours avec

eqx .

A

ce meme propos, on lit daos

1'

Anrhologie,

deux vers qui fonr écrits. fur une llarue de

b

Pie•

toire,

don t . les ailes

furen~

brulées par un couP.

de

foudre. Voici le feos

d~

ces v.ers. ,

Rome,

reine .

, du monde, ta

glo~re

ne fauroir périr, puiíque la

,

Vifloire·

n'ayant plus d'ailes,

ne

peut plus te quir–

,

ter.

Les Romaios luí bltire"t 'le premier temple

~

urant

la guerre des

S

1mnires, fous le confulat .de L,

P.of

thumius,

&

de

M.

Attilius Régulos: lis lui dé

d ie·

rent encare, telon Tite-Live

1

un temple de Jupiter

tres-bao , apres la déroute de Cannes, po\lr fe

la

reodre pt'opice; enfin

dan~

le fucces de leurs armes

cootre les Cartllaginois

~

les

aurres peupJes, ils mol.,

tiplierent daos Rome.

&

daos t<>.ute L'lr;¡lie le nom–

bre des autels a fa gloire. Sylla vié'torieux,

t!rabli~

des ieux

publi~s

en

t•honoeur de cette divinicé.

On

la repr.éíeoroit ordinairement comme une jeu–

ne déefle avec des ailes, tenant d'une. main une cou•

' ronoe de laurier,

&

de l'autr.e une palme: quelque..

fois elle

ell:

mootée fur

un

glube, pour apprendre

qu'eJie domine fur toure la terre. Do.mitieo la tic re..

pF~fentcn·

avec une carne

d'a~ondance.

Les Egyp...

tieos la figu.roi.ent fous l'embleme d'urr aigle, oiíeau

tal:ljours vi&rieux dao,s les. combats qu'iL li.vre- aux

aut:res oj[eaux.

Nous a.v

ons enca

re un

afl:e~

grand

nomhre de

lla-.

toes de la

Piélo.iu

,

daos les

di~ers

ca-bioers d'aoti–

quités ; ce

forre en pet

it des copies •. dont les origi-.

naux embe!Hfio'ient

l.es

tempte~

&

les places de

Ro–

me. O o eo tr.ouve

ra. q

delques repréfenr

ations d

aos

1\'l.

de la Chaufie, le

P..

Monrfaucoo, &

aurr.es

all...

tiquaires. On n'offroir en facriñce

a.

cett

e d~vin

ité

,.

que. les fruirs de loa

terre, c'ell qu'elle les coofom..

me. Une

Vifloire

pofée fur une proue

de

navire ~

délig'flé une

'fJÍfloire

naval e. Ce font de nos jours.

ceH~s

qui font les plus ·glqric:ufe$

&

le.s plqs

tuile~.,

Q4

-

Od

.-

.)

1.

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