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J
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VES
ftUÍ
fe
trOIJV~
de pontifex avec elles:
j)
(e
détOUrha
de íon éhemrn, drt Val ere Maxime,
&
les conduifit
juíqu'a la ville de Céré,
ou
elles furent re,ues avec
auta oe de reípeel, que
(j
l'érat de . la république avoit
~té
auffi tlctriflant qu'a l'ordinaire. La mém
oire d' unefi
íaince hofpiralité, aj o ute l'hill:orien, s' efi
cor1ferv.éej uíqu'a nous: c'ell: de-la que les fscritices
oot éré ·ap–pellés
cérémollin,
du
e¡
om meme de la ville;
&
cet
~uipage
vil & rul\ique ou il ramaffa fi a-propos
les
~t!/lales,
9
ég_alé ou pa{Jé la
~loire
du !:har de triom-.
phe le plus nche
&
le plus orill:wr.
··
Oo a lieu de ' croire que daos cet effroi des
wjla–
/es,
le fervi.:-e du feu fa eré íouffrie quelque iorer–
ruprion , Elles fe chargerent de porrer par-rout le
cutre de Vefta,
&
d'en conrinuer les íolemnirés t:mt
qu'íl
y
en auroit quelqu ' un e qui furvivroir a la ruine
· de Rome; mais
il
nc parolr poior que daos la conjonc–
lUre 'préíente elles euflent pour':'u al) (oyer de V
efia,ni que cetre flamme farale air été compagne de
le.urfuite.
Feue-~ere
edt-il
ét~
plus digne
'd'ell~s
d''3
tteo–dre
~out événeme~t
daos l'inrérieur lie leur temple,
~
au
mili~u
des fonéli ons du facerdoce. La vue d'une
rroupe de prt!rreffes aurour d'un brafier fa eré, dans
JJO
lieu jufque-la iqacceillble, recueillies aiofi au mi·
Jieu
d~
la dé[olation publique, n'eilr pas éré moins
~igoe
de refpeél
&
d'admiration, .que l'afpeél de tous
ces fénaeeun qui ateendoienr' la fio <;fe
leur detlinée
~ffis
a leur porte avec une gravité
morn~.
&
'rev!–
'us de tous les ornemens de Jeur digniré.
Peur-l!tr~
au!Ti eurent-elles raifi.1o de crai11dre• l'infolence des
' barbares,
&.
des
inc0nvénien~
p1us grands qqe Jlttxtinc..
tion
m~
me du feu fa eré .
-
.
·
' Quoi qu'il en foir, l'aélion d'Albinus devine .a
la
pofterieé une preuve é¡:lata-nte & du refpeél
a~ec
lequel on regardoit le
voflales,
& de la
6rnpli~ité
de '.
Jeurs mo:urs; elles ignoroient enoor'e l'tJfage de ces "
marques exeérieure$ de grandeur qui fe
multipli~rent
.
li
fqrr
daos' la fuite: ce ne fue qqe fous les tríumvirs
.qu'elles commencerenr
_a
ne plus parottre en public
qu'accompagné~s
d'uo liéleur. Les faifceaux que 'l'oo
porra d.evanr elles impofereor aq peuple ,
&
l'écJr–
terenr fur
leur roure .
Il manquoit a la vérité
·~
cem: diftinéhon une caufe Rlns honorable ; l'han–
.~eur
edt été entier s'il' n'eut pas été en mem·e tems
une précaurian con(re l'emporre'ment des libertios,
~
ti
au rapport de D ion Ca(lius, ce nouveau refpeél
. n'-~t dt
pas. éré
détermro~
par
1~ v~ol~~ent
d'uoe
v,..
/!ale..
· ·
•
'
,
·
Ce fut apparemmenr dans ce
tems-1~
que les pré-
féances furenr .,rég lées entre les
vtjlales
&
les magif–
firaro;. Si 'les coníuls ou les, préreurs fe
rrouvoie~t
fur
J~ur
chqmin, il_s éroient o_bligés de- prendre une au–
tr.e ·rour ·; ou
1¡
!'embarras étoit tel, qu'ils qe puf–
Íenc evlter leur rencontre, ils faiíoie
nt baiOer .leprs
.baches
&
leurs fsifceaul(' devane< elles,
comrne.fidaos
<!~
mome'nt ils eu(Jenr' remrs entre le
urs rnainsl'au- .
' tor\té dont ils éroient revetus '
&
que toore cene
·. ·· pu íOanc.e confulaÍ11e
fe fQt diffipée devaot. des filies,
. qu i avoieot _éré cl1<1 rgées des plus gra.,ds mytleres de
la· religioq par· la préférence
m~me
des dieux, & qui
teooient, pouc aipfi di r.e ; ile la
pr.etni~re
mai11, les
refloutces
&
la deftinée de l'empir-e •
,
• On les regardoit done. comme perfonoes
facrée~,
~
a
l'abri de toute violence, du-moins publ'ic¡ue. Ce
fut par-
la que l'enrreprife des rribuns cohrre Clan–
dios fue
romp.ue.c~rnm~
¡¡
triomphoit malgré leur
oppofiri
on, ils enrr:eprirent de .le, renverfer de fon
char au milieu mt!me .de la marché d'e fon triomphe.
La
'Dejlale
Claudid fa tille aYoir fuivi ro
us leurs mou–
vemens. Elle fe
mot~-tra
a-propos,
&
fe
jer.radans le
. char, aQ fllOIJle nt m!!111e que le rribun
alloirrenver–
fer Ctaudius: e lle fe rnit entre .fon per-e . & lui,
&
:arr-4!ra par
~e
moyen la v,iolence du tribun, rerenu
alors malgré Íd fureur par, cet , exrreme reGpeel qui
étoit dtl aux
'fle.flaler,
&
qui ne lailloit
a
lepr égard
qu'aux pontifes leuls la liberté des remonrraol'cs,
&
des voies de fé!it: ainli, Jlun a-lla eri triemphe a.u ca–
pitqle,
&
l'autre au rernple de Ve(la;
& ,
on oe put
<Jire
~
qui On deyoit Je plus d'al'clamations •
Oll
a la
yiéloire dp pere, ou
a
la piété deo la fiJLe.
. .
•
Le peuple étoit fur le caraéle11e des
'lle/laler.
daos·
uqe préyerJtiOQ religieqfe,
dont
ríen
n~eíh
pu le dé–
·pouiller, Ge n'éroie pas feulement le dépór qui leur
e toir confié qui avoir établi cette prév.ention, mais
~ne
infinité ·de marques
exrér~eu~:es d'aurorit~
&
d~
puiflance.
.
.
}
Quelle impreffioo ne devoit poinr faire .for tui
c~tte
·
,r#rog¡Jriv~
jj
'fi~uliere~
de
po~voir
fauyei'
~~ ~ie
a
''·
t
j
.
~~
...
r.
. VE S
un
~riminel
qu'elles renconrroieot rur leut· chemin.
lorfqu'on le menoir au fupplice ? La fe ule vue de la
tJtj/4/e
étoit la grace du coupable. A la vériré elles
érojent
obli~ées
de faire ferment qu'elles fe trouvoient
la fans deA.ein,
&
qne ·le haíard feul avoie pare a cet–
te
reoeoncre.
Elles éroient de _rou_t terns
a_ppell~es
en
r~moigoage
& eptendues en JUfiJce , mars -elles n'y . pouvoient
iltre contraintes. Pour faire plus d' honneur
a
la reli–
_gion,
~lles
éroienr bi-en aifes qú'on les crílt fur une
iiépolition tour.e limpie,
iiws
t!cre obligées de jurero
par la déeffe .Vefia, qui étoit la íeule divinicé qu'el–
les pbuvoient attéll:er; ce .qui arrivoit en effer rres–
rarerneilt, paree que par.-hl, on écartoir tous les au..
tres rémoig nages ,
&
qu'il :ne fe
rrouvoit perfonRe
qui voulüt alh!r contre le rapport
&
le
r~rment
des
veflates.
11
y
avoi t une
loi
qui punilfoir de more fans rémif–
fion qulconque fe jerreroit fur leur ¡::har, ou fur leur
U
riere, lorfqu'elles iroient pa·r la ville; elles aflifioient
aux fpeétades, ou Augufte leur don na une place Cé.
parée
.'~iS-a-v!s ,
<;elle du_préceur:. La grande
vtj16te,
111;/lalu maxrma,
portott une bulle d'or·.
,
..
Noma Pompilips qui dans leur iuftitutíor\, les avoie
dotées de de'niefS, comme nous l'avons
d<:lja
obfer–
yé,
affi~na
des terres particulieres felon
qllelque~
au--.
teurs, tur
~efquel!es
il
leor atrribua des uroirs
&
des
revenos. Daos la f11ite des tems, elles eurent quan–
rité de fondations .& de legs reftamentaires, en
quoi
la piécé <les particuliers étoit d' auraoc plus excirde,
que le ·bien des
vefla/es
étoit uhe reífc;mrce allurée
dan~
les néceffirés publiques. ·
.
Augufte qui s'ap.pliqua
parriculi'i~reme'ot
a
.augmen.
ter
'"'
m'a jeflé de la religJOo, crur que ríen ne con–
Eripueroit davanrage au déffein qu'il avoit, que d'ac•
croit~e
en rn!!me ' rems la digoité
&
le revenu des
vif–
tales.
Mais Olltre tes douaeions communes
a·
tour l'or·
dre ' · on fai{oit encare des dons particuliers aux
.,_,e¡;
tates.
Q ú.!lquefojs c'étoir des fommes d' argenr con–
fiderab!es. Cornelia,
tt~loo
Tacire, ayant éré mi fe ;}
la place de la
v~11/e
Scatia, resur un don de de4"
mille grands fejJerces , enviran ifeux ceos mjlle
li·
vres, par un arree qui fut rendu
~
· 1' occalion d'
un~
~leéliun
nouyelle d'un pr4!rre de liJpirer.
ll
y
en avoil!
de pl11s opulentes les unes que fes autr:-es,
&
qui par
cooféqu~ nr
ét0ienr en état de fe dill:rnguer par un plus
gránd rombre d'efclaves,
&
de fe monrrer en public
avec pLus de (afie, &
d~
mieux foutenir au-dehort
la dignité de l'ordre
1
. A cerrains joors de l'aoneé, elles alloieor
trouvel"
le roi
d?s
facri6ces, qui étoit la
leconde · perfonne
de la religion: elles l'exhorroienr
a
s'acqnirter fcru–
puleufemeoc de fes devoirs , c'efl-:\-dire,
a
11~
pas né–
gtiger les facritices'
a
fe mainrenir dans cet efpl"it'
.de modérarien que demandoir de lui la loi de fon fa•
cerdoce'
a
fe tenir fans cefie fur fes gardes' &
a
veil·
ter rouj,Jurs fur le fervice des dieux.
· Elles inrerpofoient leur médiarion pour les
recbn–
ciliatioos les plus importantes
&
les plus délicares,
,&
elles entroieDt dans · une infioité d'affaircs indépen.
c:fa.ntes de la religioo .
,
.
La condition des
veftates
émir -rrop b ·illanre, pof'rtt
ne pas engager quelques grands pat: goílt
&
par va–
nité_a reorer quelque avaotur:e dans le temple de
Ve–
ll:a. Catilina
&
Néron , hommes dévoués
a
teures les
aélions hardies & criminelles, ne furent pas les feuls
qui entreprirent de . les corrompre. Parq¡i celles qnc
la vivaciré des paflions, le commerce des hommes;
o u
J~urs
recherches trop pretfanres, jerrerenr dans
1~
inconrioence;
il
y en a e u <[uelques-unes de. ero¡;
indifcreres,
&
qui oe
le
ménageant poinr afrez
it
l'ex•
térieur, donnerenr lieo de le foopsonóer,
&
.d'aJ?•
profondir leur eonduire: quelques
autr~s
fe conduili·
rene ave
e
ta,nr de précaotioo
&
de myfiere, que leur
galaorerie, pot!r oous fervir
de~
termes de Minutiur-
Felilt , fue ig norée meme de la déelle· Vefta.
.
Les pontífes · étoient leurs juges naturels ;
la lol
foumerroie leur conduire :\ leurs perquificions leules;
c'étoic- le fouverain ponrife qui
pronon~oit l'a~rl!t d~
condamoation.
[1
ordooooír
a
l'aflemblée du coofeil;
il avoir droít d'y préfider, mais fon aurorité n'avoit
· poinr H u fans une convocation (olemnelle du college·
des pontifes .
On ne s'en tint pas ·toujours cepeodaor aux juge.
mens q1:1i avoient écé rendus p¡Jr le confeil
louv~raiu
des pQntifes , .le tribun du people avoit droir de faire
fes r.epréfentation.s,
&
le people de .fon
. autorit~
caf- ··
fqi~ l~s
a,rrérs o'- il
foup~ouooit ~u~ . le~
ordonnances
•
. )
.
pg~· ·
.
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