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.VER

)'ulage de mettre une rime

a

toutes les cadences

fenfibles d'uo air, on eft obligé d'y employer des

tron<;óna de

•ert

qui ne fonc point {ujets

a

l'exaéli–

tude des regles; néanmoins on obferve aujourd'hui

de n'y point mettre de

vert

de neuf ni d'ooze fyl·

labes,

s'il

faut nommer cela des

fltr.f.

O

o aime mieux

empl~yer

de petits bouts rimés lorfqu'ils ont quel–

que grace ;'

FiniCfons par une remarque

g~nérale

de l' abbé du

Bos fur les

t~ert

.fronr¡oh

.

Je conviens, dit·il, qu'

ils- font ft1fcepribles de beatscoup de cadence

&

d'har–

monie.

On

n'en peut guere crouver davanrage daos

les

fltrt

d-e nos poeces modernes , que Malherbe en

a

mis d,tns les fi ens; mais les

'Vl'rt

latins font e n c e

g enre infiniment fupérie urs aux

'{Jert

f ran;oi.!' .

Une

pr;euye fans contellacian de leur fupérioricé,

e'

eft

qu'ils rouchent pl111s, c'ell qu'ils affeélent plus que

les

tJtrt

franfoir,

ceux des

Fran~ois

qui favent la

langue latine. Oependant l'imprelfion que les

e~pref­

t1qns d'une langue é,tran[ere font fur n<?us,

~11:

bien

plus foible que l'impre(uon que fonc fur nous

les

expreffions de

qotr~

langue nacqrelle. Des que les

"ert

latins fqn_t plus d' impreffion fur nous que les–

vert

franr;tJi.~,

il

s'

enfnit qlle les

vert

latins font

plus parfaJCS

&

plus qtP.ables de plaire q.1e les

t~en·

francoi s . Les

ver

s-

lacios n'ont 'paS\ naturellement le

m~mc

pouvdÍr fur une oreille frangoife

qu'i~s

avoient

fur une o rei lle latine; & ils onr . plus de pouvoir que

les

Wl't

franfoir

n'en. ont fur une oreille fransoife.

(D.

~~

..

V~:as

BLANCS, •

noms que les Anglois donneru aux

t~ert

non· rimés , mais pourranr

co~pofés

d'un nom–

bre déterminé de íyllabes que quelques-nns

leurs

poetes

an~

mis

a

la rnode; rels font

ceux·ci

de M;il·

ton daos le F-aradis perdu,

liv .

J.

. , ; .

Rotmd

he thi'{)W.f.

bit bateful

y <t-t

Tbat

witnefl'd

huge

a./Jiif!ion

and dijmay,

Mix'

ti

11)Ífh,

obdorate pride, antl (/edfofl

h11~,

.,te

once

,

ar (ar as tmg elt ken

,

be viewt

T!Je di(1nal .fituatioll· 'lJ.!afte 11nd 'U{ild,

&<;,

ou

l'on voir que les finales n'-onr aucun r apport de

confonnance entr'elles. Les

Irali~ns

ont aufh des

vert

blancs,

&

M.

de la Moche avoir renré de les inrro–

duire dans la poéñe

fran~oife,

&

d'en baooir la

ri–

m ,

qui s'ell maintenue

en

polreffion de nos

'f!trr- .

Vus

ENJAMBH.

(

f'oéfi~

ftanroifi)

verr

do11t le

fens

n'~ft

poinr achevé,

&

ne fi11it qu'au milie u o u'

au commence.ment · de l'aurre; c'ell en général un

défaut daos la poélie frangoife, paree qu'·on

efl

obli·

gé de s'arreter fenfiblement

a

la tin du

ver.r

pour

fa

ir.~

fentir la rime,

&

(jU'il faut que la paule du

fens

&

celle de la rime

conc

oarrenr enfemble. ·Pour

eer etfet , notre poéfie

vei.Jt

qu'gn rermine le feos

fur un mor qoi ferve d

e rime

,

afio

de fat is faire l'ei'·

' prir

&

l'oreille; on trouve cependanr quelquefois des

e xemples de

vers. mjambé.r

daos les pieces dramati –

ques de nos plus grands peeres

i

mais l'enjambement

f~

permet

Jans

les fi\blcs, &

y

lleut

~re a~.réable­

rnent placé ,

fJ•elr¡u'un'fit

11uttre.au

cott tle

(on

chien

~ttt'

mordot't

b4to.n en

trat~ert:-

Jui

fi

perfuadott

Q!lo11 J'en

e(/-

imo'it plus,- t¡uand tm c/Jien ".JÍtux

&

gl'll

't.le,

Lui dit

~

·on

mor

ñ en tra•'tre

9!tiP,JOtit~ent

t¡41'

e~t·

brave .

La

Fontaine en fournir auffi

cent

exemples qui

plaif'ent,

&

ernr'autres ce•uiJci :·

Un

aflrologue

un jou,.

.fe

ta~/fá

cheoir

A11

{o11d

d

un

pteitr .

On

lui dit: paii".Jre

be"te-

,

Tandit

qte' ),

peine

J-

tes

piét tu

pet~X

'l10Ír,

Penflt-tr~

tire au-deJ!itt· de

t a

téte f-

Quoiq.ue

ce foit une f.aute en gánéral de rerminer

au

milieu d

u

tltrr

le feos qui a commencé d-ans le

'ller-t

précédent, il

y

a

des e xcepti ons

a

cecee regle

·t¡u i

ne parrent que

du

géníe; c' eft ainft que Del'pr-eaux

fait di re

a

celui qui l'inviee

a

di'ner,

Sat.

3.

N

y

mant¡uez

pat

du moint>, j'ai quatorr.e

bou–

tei/ln

D'un vin ".Jieux

._. • . •

Boutingo n'e11

11

foil.~

Jc

·

p•reillu

.

·

1

-

VER

La

po~fie

dramatique permet que la palfioo [uf–

pende l'hémiftiche, comme quand Cléoparre dir dans

Rodogune.

'oa

ftule

(;?

fin.r

•pp'11J

contre me.r attent11ts,

Je verrois .

.•.

mais,

jei,rneur, 11oN.r

ne m'

écoute~

f4t.

.

Vex~eprioQ

a

encare lieu dans le dialogue drami–

tique, lo'rfque celui qui par oit ell coupé par que(.

qu'un , camme dans la mc!mé tragédie de Rodogu–

ne' elle dir

a

Antiochus'

Rtl.

IV.

¡c.

I.

Efl ·c( un frere

!

Efl-ce vo•t tiont

/11

tbnirité

S'

imagine .• • .

.

Antiochus.

.4pptiifiz ce

courroux

emportl

.

Quand le dialogue

eft

fur la fcene, chaque récit

doit fin ir avec un

'f!trt

en~ier,

a

moins qu'il n'y ait

occafi,ln de oouper celui qui parle, o u que le tron–

~on

de

wr¡,

par

o~

l'on tinit, ne CGmprenne · un

fens entier

&

{i;<parr par Qn point de tout ce qui

a

précédé. Ainfi dans la fcene

IU.

du quatrieme

·aé\e

d''l\ndroma'!ue , Orefte acheve un récit de cette

forre:

D~

Trole

m

&e

pa:;t

rJt~eillunt

ltt

miflrtt·,

Et

qu'un

ptn·le. de nour

,

11inji

t¡tle de nos pe-rts

~

j>artons ,

je

jiti.r

toNt prit.

)

Cet hém

illiehe n

e tienr

a

rien ;

&

1-lermiqne

6-

niflant,

i"a

répon.fe

e(\

int~rrompue

av-ant la

fin du

ver.r .

(;oure~

11.11

~~111/Jit,

il fout immQier.

O~e(\~

.

l-!ermione.

P-yrrhus.

i.,

Tour cela nen..reulem.ent eft daos les regles'- mais ·

t:'eA: ur1 di alog ue plein de

b<"aurés.

(D.

:J.

) .

VE"S

GpGQNIQ.YE

,

(

Poéjie

/qt.

)

ve,rs

latin de

rrois me

Cures pr écri es

, & qui eíl compofé d'un f.poo–

dée.,

&

de deux daét iles.

Dnlce

tJl

dlJiplre

in

loe;¡.·

(D.

'j. )

/

Vt:RS

PENTArd~TRJ:,

(

Poijie.)

wyez

PE:NTAld•

T·R.E ·,

Eti!

.G.IAQ.YE,

' Et!GIE •

(fe.

C'ell afl

'ez de"re

ma rq uer en paCfanr que les ancierís

i~nuroient

eux ml.ues qui a été le premier auteur

dU

'Vtt'J'

pmtame-tre.,

entor·te qu'il

n'efi

pas

a

préfu–

mer qu'on are aujourd'hui plus de lumieres íur cette

quelliau qu'on en avoit du ·cems d'Horace; tout ce

t¡u'on en a dir depuís, n'a. d'autre fondemenr que

des P!\Oages d'aureurs

mal-entendus~

c'·eft ainfi qu'·

on cite Terenl'ianus Mauros, comme en attribuaRt la

gloire

a

Callinus \ au-lieu que cet aureur rapporte

leulemcnt l'opinion de quelqoes grammairiens qui

déféroient

a

ce po(te d'-Ephefe,

f'honne

ur de l'inVCI}•

cion du

ver~ pe-nlQmetr~.

ll

eft

cerra.in

que cette in·

vention ell

forr ancienne , p

u.ifque M

imnerm.e lui

don

na

la per-feétion,

&

que pour l"avoir rerídu. plus

dou"

&

plus llarmonieux,

i'l

mé.rira le furnom de Li–

gyllade. Le favanr- Shuckf'ord fait remonter fi haut

l'invention du

vers

pen~a,m(~re

ou élég!a9ue,

q~'il

I_a

-

découilre che?> les Hébreo"; & fans per!uader

.la

chr–

mere

perfonne, il

iulli.fie

a

toUt

le

monJe

qu'iJ

a

beauc()up de connoiílance de la la.Rgue hébrai'que •

(D.

.J.)

.

· V

ERS

r-oLITIQUE, (

Littirllt.}

efpece de

v_e1·s.

g~ec

du

moyen

Age .

.

Les la vaos ne font point d'accord fuG

la na.rure

des

uert

nommés

poti~ir¡.uu:

la pluparr efliment que

ce foflt des

wrt

qur

approch~ne

fort de la prof'e, daos ·

tefqnels la qua1.1rité n'efi poi·nr obfervée,

&

o

u

l'on ·

n'a égard qu'au nombre des fyllabes

&. ·

aux accens.

lis font de quinze fyllabes, dont la

9e

commence un

nouveau mor,

&

la

14e

d

oit étre ac

centuée; tel's font

le5

~hilil~tles

de T zerzes ,

gramma.ir

íen. grec du

u•

S

·

fie·

1

>

'