J.
VER
roir conrre elle.
Je
ne vois pas d'autre raifon de
~
phénomene,
fi
ce n'ell que la glace ayant éré refr01·
die plus pr'omptemenr qu'il n'eOt été convénable,
fe~
parties onr rouffert un degré fubi t de
co~rra~JOn'
q)ll .
en a
f~ir
comme
des
petirs .reflorts bandés. Par lecoup
de diarna'nr ou les' etforrs qu'e l'op
.fai~
pour
l~ouvrir
on rompr les pe-tirs reffo rrs
a
une des extrémltés,
&
des- lors on s'expofe
a
roure 'leur
viol eñ<?e! ' il~.
fe
clé–
b ancien r fubirement,
&
fuivant leur direé.bon 1ls font
un elfet diífé'renr; quelqu efois la g.race écla,te, qu eJ–
qu efois le coup de diam;¡nt s' ou(vre dans
~oute
(a
lon–
$ueur, a\'ec une rapidifé incroyable .
[1
fe préfenre a
1;¡
recuiflon
de~
glaces des
p~~no·
menes éton ñaos
f
1
rnáis o.uti'e que
ce
o-'efi, pas . JCI ..(e
mornegc d'entrer dans ce detail , comme
1
cxpltcatlon
que
fe
d iercherois
a
en
dorin~r
pourroit derenir fr.·
. ftématiqu e ,
je
me réferve,rai · d'ex pofe r ma_ fa<;on de
p,enfer fur ce r obj er , d?ns une aurre
occa~wn:
D~s ap~rét.r .
l,;orfq ue 4es g'l.ices (oot recUJtes &
·ftu'o ri les
ii
tírées de 'la
c;~rquaife
l
~
i.l ne
faut
~Ju~ po~r
l'es merrr.e en é.tat de veóré que les redUJre a
1
épa1f·
íeur conv.enable
~
les poHr, t:e qu.'on appelle
Üf
ap-
f"éttr..
.
.
-
.,
Ava~;~t
que d'apprlrer les glaces, on
les
équarrit,
pour s'épargner ra pei ne
&
la dépenfe de
tra.v~iller
~es
parties qui
le~
emplcheor d'a.voir la forme quar–
tée, la fe ule
re~ue
daris le ;comn'1erce, & qui par·la
eev'iennent -in utries.
.
.
VER
Cette pierr.e ell ordinairement
plac~e da~'
une
4?aif-
fe de bois, qui la déborde de quatre ou cmq pooces
fur toares fes faces, au-de.(Ius des bords de laquelle
ef'le eH élevée par deux ou
~rois
.rrav:lots ;fur lefquels
elle pofe
: lacaifle
ell
tou)ours pleme d eau, paree
.que .l'eau
e.linéceílaire a
ce
tra-vail• le tour ell po!é
.fur des p
i.liers de · pierr
e, a un• .haut<!Ur telle, que
d'ouvrier pu iíle a
.tteindre av.ecle bras
a
coutes les par–
.ries de la gláce,
dans.la .fuppo(¡tion que
no~;~s
avons
q.éja faite, qu'ell
e éto•~ de
m
oyen vollune .
·La pier're avec fa caJ.fle prenoent le nom de
hans,
&
les ·bancs fervant
a
lceller
les moyens volumt!s
fe nomment
banu
J~
'flJOÍJons
,
paree que l'oorj(
employé par l' ouvrier· daos ce cas ell . connu fou"
le '
n\)m
de
.moiJon
,
comme Qous le diroos par la
fui te.
'
11
íeroié fuperRu d!eorrú da os
le détail de la ma·
Jliere dont on coupe les g-laees pour les éq
uarrir' ni
dans la def<;ription des outils qui lt!rvenr
.a
cer.teopé–
tarion; on
·~n-ddir .
~ere fuffiíarJ:~ment
it1.fir
uit par
e~
que nou,s
a.vo~s
d1tde
la fá<;oo dont on
coug~ .
les •
t~tes
des g
laees,
f.urle devane de la .carqua-ife.
Le
fcella.,.e con.iifte
,l,impl~n,.e nt
a
tamifer fur la
pi h re du p'IJrre cuit a.vec
un
tamis bien .fin,
&
le
.pairrir avec de l'eau propre,. ce qu.>on appelle
le _fa·
eh~r
.
L~rf.<.JUe
le pl!rre
eft
oien gac:hi' qu'on fe
f~nt:
·par-tol!t également délafé?
&
qu-'b n t•a · répan,du fur
wuce la furface de la p1erre,
ou
y
pofe d a·bord
une bande de
la
~lace
, & on faiUe baifler peu-a-pqr,¡
l'autre ba
nde' jtilqu'a ce que la glace foit a piar
fur
ta
pierre,
apr.esquoi on remue un pe1:1 la glace fur
le piAtre,
pour en in.linuer également fous
toures ·
fes parties,
~
pour 9u'il n!y .en ait
au~une
qui ,POrte
¡¡
faux; entbtce on la pl ace, oo la latfle en re pos, .
·te
pi
arre feche ,
fe prend,
&
la g·lacé eft· ferme
&
folide; on fait des bords de pl4tre auwur de la
~la -
' ce pour conferver éeux de cetÍ:e dernier
e & la fi~ ~•·
,
tmcore plus fermernent en fa place; on
óetto.yele
relle du banc ., ainfi que la
furfac~
de la
glace1
qui
eíl alors en état bieo convénable pour
ltre
tráva 11lée .
,. Pour faire un·
bonc1qnanHiage,
oh
doit avoi·r deux
Jttenti~ns; 1~.
de fe cunfervcr le plus grand voluine _;
']¡•.
&
de retrancher les défauts ·qui pourroient oc;ca-
4ionn·er ; ou calfe d_e
1~
glac,e pe.ridant le
~ravail,
ou
·~ifficul,ré d~ v~.nc~:
·
·
.
'
· .
· . ·
e
Une P,récaUC,IOQ que
llon
ne dote pas néglrger' c-'ell
que
1~
cable fur' laqnelle ón 'pofe
a
pht les glaces
a
~qu:trrir
foit bien
&
niveaa &
a
la regle' a
ti
o 'que
Ja· glace porcant
f~r toU~ ~S
poin'ts, iprólive J'e coup
de marteau fans fe caíler.
·
·
'
•· On c_ouyre
1'
table
~1-'une l~g~.re
copcl<le.
~e
fal}le,
pour que la gtace bl'ute y gldle avec
faclltt~,
)orf–
AU',o'n ·v·eut ou la póuí}er
o
u'
la' retii'er, ' o u la rour–
ner d'une b3nJe a
l'autre ; fanf cene précaution on
;iuroir !Jea ucoup
ile
peine; le b'ruc érant fort pelanr'.
La
t~~le
a
équarrir doit erre d'une hauteur
a
la,.
que11e on pu iífe
trav:~i ller
avec f'acilicé; cín la fait or–
dma írement de vihgi-lix pouces d'élévation.
ll
ell in u:..
tite . qu'elle
loit aulli Jongue ni auiTi
large'. que les
glaces qu'on a
a
équari'ir, ·1a bande q'u'Qn couP.e
ét~r¡t
·toujours hors
de
la cable: Une cable de qúacre 'vingt–
[jix' pouce·s fur foixai1te,
fu~r
pour y rédriire les
gl~~es
les
'pl~s
gral)des
a
Jenr
JU~e
VOIUme,
'
'
Le moment
le
plus difficile
'de
l'opér.ation d'équar..
r ir
~
ell' célu i o
u
on ·coucge la
glaa~
fur la rabie;
fur~
tou't
fi ·
ell'e ell gra nde .
·
· "'
· · ·
· ·
0n
cómmence pár la pó(er de champ
contr~
la ta–
ble' de tllal1iere' qu1elfe s'apppie égalemerít par-rotii:
lur le bord de celle·d; eofuite d'eux honimes la pren–
nent; un '
a
cha'que bou·c,
l'~oley.ent
d!ún
·~gal'
mou–
vemenc·,
fá~s .
lui faire Ql!itter ra rabie. & tendeót
a
la pofer filr cclle-ci. Pendaor ·ce rems. u'n
troifieme
les.
fa~orife.
en
fou~~nant
!á'
baode de la glace qui
qume la terre, & un· quaonéme df l'autre c&té de la
table prét"ente fes· bras
'a
la
bande ·qui ' pem:he
ver~
la
bhle, Pi?úr l.t fourenir & l'empl!cher de pofer crup
vtte ou Jr¡égalef!1ent, ' &
·metne
de yacil'ler.
·
·
· Lorfque
le~ gla~·es
font
~qúarries ·,
cleft' le mement–
de leur f.lire fubir
le
premier
appr~t;
comiu fóus ie
bom .
g~nérál
a;.
tlotlc~'
q_ili
' cépendah~; o·~~rardent
proprement qu a ce rtams 1oftans de ce travat •
.
· Les appr,cs de5 glaces fonr· un ' vrai · trafté de frot-
~emenr;
c'ell
paJI
'hti que
i:o~It
s'y fa ir.
·
.
On commence par marquer l·es défauts qae l'on
rentár<JUe <Jans la ghicEf a
fr~vaiJier,
&
·que !'on Croit
·P';'IUVOir erre emportés avec la partie qu'on eft obli–
ge
d_'.~fer'
pour réduíre ' le_ morcéau .
a
fon épaiífeur;
~nfu!t~ ~n.
fcelle
ra
glace lur úné pierre bien droíte
&
b1en
un1~;
hous allons raifon'ner cómme
· ti
c'éroit
,.lile' (:!etite 'gla'ce
~
ou ·au-moins 'une alace'
dé '
moyen
volume
..
··
· ' ·
·
·
·
b
•
·
•
.
Une aíle:z bonne précaution
a
prendre pour la per–
feélion du fceHage,
cre!l
cle~
que la glai:e ell pofé.c
fur le pi acre, d'y monter
&
de piétiner deíh:s, c'ell–
~·dire
marcher fur coute, fes parcies, en faifa!Jt glif–
fer fes piés a c6 ré l'uo de l'aucre. Bar cene. maoccu–
vre on chafle les parcicules d
1
air qui' pourroie11r
~ere
r éíléés entre la glace
&.
la pierre,
_&
on con tribu
e ·
encore
a
d illribuer égalemenr le platre fous la glace.
Des
qu
e la1
glace ell
fcellé~,
l·'ouvrier cornmence
a·
dtfpofer
l.esóurils qui lui lonr nécelbires pour la
travartler;
ils font en
tr~¡-petit
nombre.
11
f-<teUe
une
perite g lace fur une pierre mince,
place cette glace fur celle d¡: {oo banc · (
.+),
&
pofe
defius une mólette qui
s'y
app.lique bien ·immédiate-
m~::nr.
-
'
La
moJetf e.
Ce
nlell qu'une petite pierre quarrée
forr mince' encadrée daos un. cadre de bois •d'envi–
'ron rrois ou quure pouces
de
b~uteur,
qu'on rem,.
plit de pl,tré .
.A
chaqpe coht de la molerte
&
~
f3
furface fupérieure
efl
Ul}e pomme de bois, L'ouvrier
prend fucceiJivement .ces pommes,
&
par cette ma–
nmuvre Fait tourner la mblette,
&
cont~quemment
la perite glage
a
laqLJeile eUe ell
immédiat~ment
ap-
pliquée, & qui 'pofe fur la levée. (
J)
·
~es figurt~
donneror¡t fur les formes des outils
&
f'llr la maniere de les employer, les éclairciílemena
qu'on pourroir d efi rer.:
'
·
. L'ouvrier rép:¡nd du fa.ble a gros grains,
0U
pour
parler
plu~
fimplemenr, du gros fal'lre fur fa Ievé.e,
avec une palette, petit' ouril de bois
~
plat,
défi17n~
atle:z par fon oom .
11
mouHie un peu fon fable
~
&
fait tourner
fa
mólette fuu rous les endroits de la
levé~ .
Les parties du fable ufe"t les parries de la
gl~ce,
&.
dimi~uent
les
in~g~lités.
Lorfque le fable
ell ufé
lut.m~me.
on eífaye la lc¡,vée, & on remet de
nouve~u
fable,
ce
qu'on
appelle
áonper. IJne
noti'IJ~II•
toucht·.
·
·
·
·
·
· · Si
la
lev.éeefl ufée p11r le fable, la glace qui roule
deílus,
~ qui par ·cetre JTaifon ell appellée
dtjfi.!s,
slufe au(fi,
&
s'apprete en mc!rne réms • .Le
·~idlus
~·ufe_
mff!Je
plt_Jt~t
que
'la
1efée '. épanl:
'moin ~
grand
¡
car
~1
.do_1t
tou~ours.
c!tre tel qu'JI puiíle tourner en.:.
tre la mam de
1
ouvrter,
~
fon conps; aulfi emploie·r–
on plufieurs deífus pour apprt!ter une feule levée ,
0n doir avoir
toUJO~rs
attenriqn de qe' pas
travail~
ler brut
CQntl'e
bror·; les inégalités fero•ent trap coo...
fidérabl es,
&
pourroiefit ócca(lonner des cailes.
Lta
moletce du douciffeur, dont naos vemms de
donner l'ufage, ell
)!in~ru.ment
le p!us ' leger qu'on
mette
f~r u~e ~evée
,
& d
tert feulement
a
lltheminet'
'
1
.
.~
' . La
pi~r~e
fur laquerte on fcelle, doir
~tre
propor-1
JtOnnée · au voJume· de la glace que
1'00
fcelfe.
&
fi
·
~lle ~ébotde ·~lle
doir· le·
fair~ ~-PI!U-pres
de la
m~n~e
a uanuté
de toutes
pa.ns.. '
.
.
.
' . .
'(k)
Surface contre
furface.
(
l
)
Li:11íe,
¡lace
(cellée f-qr le baJe: ;
,, '
•
•
1
'
IJ
'1'
•
~
• • • •
1,
•
•
•
~
..
••
..
~
.
'.