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S 1 G

6p .

On rrouvera

e~'n':

infe:intion .da11s

tou.t~$

les

rt–

latio1u

&

dans le

dJ{honnaJre

Je , la Martomere. Ce

n'ell

cepenJ~~t

uutre eh le

qu'~ne

fraude pieufe, une

pieco manifellement fuppofée, comme M. de laCro–

fe

l'a prouvé fans réplique. En vain les peres Ma–

galhane~

&

le Co•nte établiffent la venue de l'apOtre

Saint Thomas

a

la Chine,

M.

Maigrot,

év~que

de

Cbnon,

&

vicaire apollollque daos ce

m~

me royaume,

reconnoit que les millionnaires onr pris pour l'apl)tre

Saint Thomas, un certa in

T1m1J ,

ce

font fes propres

termes,

1'

un des plus inlignes fripons qui [oient ja–

mais entré5

a

la Chine,

&

qui n'y vint qu'apres l'an

58

l .

(D.

J. )

SlGE,

L.•, (

G;og.

mod. )

petite riviere d' Allema–

gn~,

qui prend fa

fource prcs de Sigen,

&

va fe

perdre dans le Rhin,

a

'Une lieue

a

u-de!Tus de Bonn.

(/).

'}.)

SfGÉ;;: ,

Sigtmn, ( G;og. •nc. )

promontoir~,

ville

&

port de

1'

Alie mineure daros

la Troade, immédia–

tement apri:s la ville de Rhceteum. L·t vil le ele

Sigeum

étoit ruinée du tems de Strabon,

l. XIII

p.

S9í·

ce

q ui fa ir que peu d'auteurs en parlenr . Pline,

l. V. c.

X-*íX.

dit:

In

promontorio quondam

Sigeum

oppitlum .

·P rolomée ,

l. V.

~.

ij.

marque le promontoire

Sigeum

entre l'embolJchure du Seamandre

&

AJex¡¡ndri~

Tro11

On comptoit fu ixanre nades Je ce promonroire

a

c~lui

de

Rhcereum, en prenanr le long du rivage.

C'en aujourd'ltui le cap

Janitzari.

O.n y trouve un village, que les Grecs appellent

Trowr .

[1

condene trois cens femc ou environ. Tous

les h·tbitam font g-recs,

&

vivent de la vente de leurs

dcnrées, qui funr des blés , des vins, des fa fr2ns, des

melons

&

d'aurres fruits. T out y ell

a

fi grand mar–

ché,

qu'on y a quinze poules pour une piallre, qui

vaut un écu de notre mottnoie. La douzaine d'ceuis

n'}' coure qn'un íol.

Ce fut

S1gh,

fi l'on en croit Cicéron

&

quelques

auteurs ancten5, qu'Aleundre, en voyanr le tombe3ll

d'A

chille, s'écria:

1 rop

heur~ux hér~r,

qa'

Homere

ait

ch•11té

ter

~xptoitr.

Cela en vrai, ajoute l'orateur ro–

main; car fans l'lliade, Achille mouroit tour enrier,

&

fon nom ne luí furvivoir point . Cependanr Pom–

ponius-M la, Pl ine

&

Solin placenr ailleurs qu'a

Sigée

le rombeau d'Achille . La ville de

Sigée

a

été autre–

foi~

épifco ale: elle ell aJJjourd'hui rumée .

(D. ] .)

SJGINDUNUM, (Géog.

anc. )

vtlle de la Panno–

nie. Les Grecs

&

les Larins onr forr varié pour l'or–

t ographe de ce mot . La plus commuue en

Singidu–

rrllm .

Voy~z

d

nc So

NQ 1!W N UM

( D.

J.

J

SlGfLL AIRES, SlG lLLAlUTES,

C

f,

pi.

(

Gt·am. )

nom d'une fete des ancien• Romuins. Elle éroir ainli

a.ppellée des petits préferis, tels que des cachets, des

anneaux, des !{ravures, des ículpcures qu'on s'en–

voyolt . Elle duroir qudtre jours: elle éroit immédia–

t cmenr apres les fa turnales qui en cluroienr trois,

ce

qui fa.ifoir enfemble {epr

jour~:

&

comme les fatur.

nales

commen~oienr

le

14

avant les calendcs de Jan–

vier,

c'ell-~-dire

le

19

de Décembre, les

figiiiiiÍrer

co¡nmensoieno le

u ,

&

duro.ienr jufqu'au

7.í

inclufi–

vement . On dtt q4'ellcs furent inflituées par H ercu–

le, lorfque revenant d'Efpagne, apre•

~voir

rué Ge–

ryon, il condu ilit fes trOUI>eaux en ltatie,

&

qu'il en

bltit fur le Tibre un pont

a

l'endroir oil. l'on conf–

truiút depuis le ¡>ant

Subliertu.

D 'autres en artri–

buenr l'inllitution aux Pélagiens , qui imuginerent que

par le mor de

tete

l'oracle n<"

leur demandoir pas

des facrifices d'hommes vivans, ni par éelui de ,.;, ,

des hommcs, mais 1>ar

le premier des na tu

e~,

&

par le f'econd des lumieres; ils

prélent~rent

a

Satur,

ne des bougies,

&

a

Pluton des figures ltumaines;

de-la vlennent

&

les

/igillairu

&

les pré(ens qui ac–

compa_!!noient la

cél~ratoon

de cette fere.

SIGILLATEURS·,

f.

m. pi. (

Litthat.

l

c'étoient

chez le.; Egyptiens les

pr~tres

qui éroient chargés de

marquer les viéHmes dellinées aux facrifices. Comme

il falloir que !'animal fQr Cl}tier, pur,

&

bien con–

ditionné pour erre faerifié,

il

y avoit des

pr~tres

deflinés

a

examinar

les animaux qu'

011

deflinoit

a

~tr'c

viélime. Quand la bere fe trouvoir proprc aux

autels, ils la marquoient, en luí atrachan t aux cor–

nes

d~

l'écorce de papyrus,

&

en imprimnnr leur

cachet fur de la terre Jigillée qu'ils luí appliquoient.

Hérodore raconte qu'un puniffoit de mort quicmn–

q ue offroit une vié\iruc qui n'avoit pas été ainli

mar–

quée.

(D.

.J.

)

SIGlllEE,

TERRE,

terra

jigillatil,

(

Hijl.

1111t.

Mat;

tHédic.

)

nom

q~~

-lion

a

donné

a

des rerres

bolarres,

~uxqucllcs

Ol\

~itribuoit

de grandes venus;

,

1ofNeXV.

-

S 1 G

on

~n f~rmoit

des petits gateaux rond•, fur lefquels

on tmprtmOit un f<:eau ou cachet, afin d.: cerrifier

ceux qui les acheroienr que la terre qu'on leur ven–

doit éroit réellemen.t

tirée de l'endroit qu' ils vou–

loienr

&

n'étoir poinr contrefaite .

L~

terre

jigilté~

de Lemnos étoir regnrdée comme lacrée-; !'utvanr le

rapport de

M.

Hill, les

prérre~

!'eul• avoienr la per"

mifTion d'y roucher, on la m<!loit avec du fang de

chevre, apreo quoi on y impn'lloit un cacher. ·Com–

me les

pr~tres

_a iduoent :\

la

former, on

l'<~ppelloit

ten·~ .facr~•,

,..,,a .

Voy~z

les

n

res de M. Hill

for

Thropbrajle, p.

179·

Cette vénération fubGne enco–

re aé\uellemenr, ce n'en qu'une

fois daos l'année

que l'on ouvre la carriere ou fe rrouve cene rerre

alors

l'év~que

a

la tl'ce rle Ion clergé

S')'

rend

e~

pruceflion, on tire la terre avec des

cér~monies,

&

on referme l'encei nte otl elle

fe

tire. Les Grec< font

des préfens de cette

terre jigitlée

au fulrao

&

aux

grands officiers de l'empire, qui en fonr un tres•

granel ca•'

perru~dés

que cerrc terre en

llll

anrido–

te íouverain conrre toures fortes de poolons .

1/oy~:r.

l'article

L~MNOS, tel'l;~

de .

fl

en 3ll'é de voir que les

t~rres

jigilléer

n'acquie–

renr uucune verru par le

[cea

u qu'on leur imprime.

Ell es varient pour la .:ouleor

&

pour la qualiré, fui–

vane les dilférens endroits

oii

on los rrouvc;

&

il

y;

a autant de rerres que l'on appellc

jigillhr,

qu' il

y

a de pays ou l'on veu r fe donner la

peme

d'y iai–

. primer un cachet . (-)

1

SIGfSTAN,

( G¿og.

'tnud. )

province de Períe.

Voyez

SEGUTAN.

S!GIUS-MONS, ( Géog. anc.)

montagne de

la

G:tule narbonnoife, lur la cote de la mer Médirer–

ranée . Ptolomée écrit

Setiru

monr,

&

il eíl: vraiíl'em-,

blable qu'il a raifon, car cette mon¡agne s'appelle

préíentemenr dans le pays

Lou

cttp

á~

Sett.

( D.

J .)

SIGLE, f. f. (

Littérat. )

on appelle

figles

les let–

rres iniciales que l'on employo;t (eules dans la m11-

niere d'écrire en abrégé, lorfqu'on n'y exprimoir les–

m

oes que par des iniciales . Ces

lettres préfenroient

aux )'eux du lecreur ou par l'arrangement qu'elles

!Voient enrr'elles, ou par la place

~u'elles

tenoient

dans le difcours, une fui te d'exprellrons connues,

&

n'étuient que rarement fufceptil>les de différenres in–

rcrprétations; par exeniple, rout le monde

~toit

con–

venu que cette e(pece de formul e

S. P.

Q.

R .

ti"\

gnifiuit

Se!llltliJ'

popul•(r¡ue

RomantiJ'.

{ D.

J.)

SIGMA,

r:

m. (

A11t1q. rom.

)

t3ble en fer

a

che–

val . Les Romains ayant négligé dan• leurs

~a

bies l'uf3-

ge de ce qu'ils appelloient

tr;dinium,

(e

fe rvjrent

d'une rabie faire en forme de

./igma,

c•en-a-dire qui

avoit la fig ure d'un fcr

i\

cheval, autour duque! étoit

pole un lit plus ou moins grand, fa ir de meme en

demi-cercle, felon le diamerre de la rabie .

Les places les plus honocables étoient celles qui

fe trouvoient aux deux extrémités du lit . C 'étoit par.

l'intervalle du demi-cercl" que l'on fervoit les vian–

des. Ce lit étoit

f~it

ordinairement oour fix ou fept

convives :

(epte~H

Jigma

CllpÍt,

dir Marcial ..

11

~voit,

íelun VofTius, la figure d'un are commun ,

&

non cellc de l'arc des Scythes qu'Athénée dir avoir

refTcrnb lé a

la

letrre ca pirale

:¡;.

Fulvius Vrfinus,

dans Ion appcndix au rrairé de Ciaconius de

tricli–

,¡o,

nous apprend que les anciens s'afTeyoienr [ur

des coufTins autour de la rabie,

&

qu'ils étoienr dani .

l'attitude de nos tailleurs.

Eliogabale , prince forr groflier dans le choix des

plúlirs dont il égayoir fe! repas, faifoir mettre un

lit

auto~r

de la table, nqmmée

fi¡nut,

&

ce líe por-,

toit au

!Ti

le meme nom .

11

faifoit placer fur ce lit

aujourd'hui huit hommes chauves, demain huir gotit•,

reux, -un autre ¡our huit

~rifons,

d'autres fois huit

ltommes fort gras , qui ,éro1ent

li

preffés, qu'il peine

pouvoienr-ils porter la main

a

la bouche . Un autre

de les divertiífemens étoir de faire faire

le lit de

table de cuir, de le remplir d'air au-lieu de laine;

&

dans le tems que ceux qui l'occupoienr ne fon–

geoient qu'i\ bien manger

&

a

bien boire. il faifoit

ouvrir íecrétemen t un rubiner qui éroir caché fout

la

courtepointe, le lit s'applatifToir,

&

ces pauvres

gens tomboient fous la table.

SIGMbiDES, VALVULI!S, (

Anatom.)

valvules

au

nombre de rrois, Jit,lé<!s

a

la naiffaoce de l'aorte . El–

les fonr faite.; comme de f1etits ca uchons,

&

di(po–

fées de maniere que qt1and le fang forr du accur ,

il

les applarit;

&

que s'il re préfentoit pour

yret~rre'r,

il

les rempliroir

&

les gonReroit; ce. qut fa1t

qu'elles ne s'oppofent poinr

a

fa tortie, mars feule-

V

1.

ment