. GENERALE DES INnES.
2.j$
Yegas, qui efr entre les !Bes de Canarics,
&
Efpagne:pou·r
le retour le c01nal de Cahama, qui efr pres de la Floride, eft
auili dangereux. Aucun homme fil
n·d!l:
Efpagnols ne
peut palfer aux Indes fans
la
permilfion duRoy: & cous les
Efpagnols, qni
y
veulent aller, fe doiu.ent faire enregiftrer
en la maifon de la negociatioñdes Indes, qui eft en la vide
de Seuile , auec tous leurs biens, & marchandifes, qu•ils
veulent tranfporter, fur peine de les perdre,
&
mefme au
retour doiuent venir en la mefme maifon fe monftrer,fur
la mefme peine quelque temps qu•il face,mais clefharquept
en quel port d'Efpagne ils veulent.
Laconqueffedes Jjles
de
Canttr/t.
·
chap.
2.2.2.
~~~.~~'üll~
Raifon que les Ifles de Canarie font an
chernin, qui eft pouF aller aux Indes,
&
qu•il n'y a pas long temps qu•eUes fonc
acquifes, il ne fera point hors de propos
: d'efcrire, qui eft celuy, qui les a
fil
biu..
gnées. Ces I.fles ont coufiours efté fort
~~~~ cogne~es,
&
louées, ainli qu•il appert
par les Autheurs tant Grecs, Latins, Afriquains, .qu'autres
Gétils. Mais quant
a
moy ie ne fs:ache poinc qu•elles aient
cfté aúx Chrefriens deuant que d•eftre conquifes par les
Efpagnols. Dom Pierre Roy d' Aragó quatriefme du nom
rac6pte en fon hiíl:oire, que dom Louy , nepueu de Iehan
de la Zerde, qui fappelloit Prince de la Fortune, par la fa–
ueur
a
ce que ie penfe, du Pape Clement
6.
Fran~ois,
"ine
l'an
13
44.
luy demander fecours pour conquerir les If1es
perdues de Canarie. Peuc eftr.e qu'alors les M.aiorcquains
y
allerent: car les Canariens fe vantent de les auoir vne
fois vaincuz
&
en auoir faíél: vne grande boucherie com–
rne ils les eíl:oient venuz chercher, & auoir prins en leur
:trméevne Image anticque, qu•ils ont encor'.Les premiers
Efpagnols, qui commencerent
a
les fubiuguer furent les
Seuillians,
&
Bifcains l'an I393.Ils feirent enfemble vne ar–
mée de mer,en laquelle mefme ils auoient des cheuaulx,&
fei¡:ent voile droiét vers ces Hles. Ce fut le 3. an du regne
de dom Henry
3·
fdon que recite fon hiftoire. Mais on ne
f~auroit
dire aux
defpens de
qui ils
y
allerent) enco.t' qu•il