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A

t

1

n Es .1N» Es:

is4

de

cofte ifle Atlantide. Ainfi nous pouuós dire que nos In–

des

fonr I'iflc,& terre ferme de Platon,& non les Hefperi–

des,ny

Ofir,

ny Tarfis comme aucuns modernes onr vou–

lu interpreter.

Cax:

les Hefperidcs fent les ifles du cap Verd;

&

les <!orgones,d'ou Hannon Carthaginois apporta des

cinges,encor' qu'on en puiífe fairc quelque doubte pour

la

uauigation de 4-o.iours qu'y met Solin.L'ifle de Cuba, ou

de Hay

ti,

ou bien quel<q_ues aunres ifles des Inde5peuucnt

eftre

e

elles, qui

fur~nt

trouuées ¡?at les Carthaginois, qui

puis:apres defcndirent á.leurs citoiens d•y

all~r,ainft

qu'eC..

crit Ariftote , ou Theophrafte

és

morueilles de nature.

~nt

a

Ofir., & Tharfts on ne fs:ait:

ou

ils font encor' que

plufieurs perfonnages dofres ·comme diét S. Auguftin,

fe

foient efforcez de les chercher,&

~ouuer.S.

Hierofme,qui

entédoit fort bicm

la

langue Hebraicque di

él:

en

be~ucoup

de

lieux fur les Prophetes que Tharíis veut direu1er,&ain-

1i

quand le,Prophete lonas fenfuit

a

Tharfis,

il

interprete

qu'i( flen fuit fur Ja mer : car elle a plufieurs chemins pour

fuir, & celuy qui fuit fur

icclles

ne laüfe aucun veíbige, ny

marcq apres

foy.Ce

nefut pointauffi

a

nos Indcs oules a·r–

mées

de Sol0mon feirét voilc:car pour y aller il faillGit for–

tant

de lamer Rouge tourner

le~

pro

u

es

vers Ponét,&

ver¡ Leuant comme ils feirent:iointl: auffi qu 'il n-'y a point

en

ces

pa

ys

de Licorues,dé Elephans,de diamans,n'y

des

all

tres eh

ofes qu'ils apporterent de cefte nauigation.

'

Le

chemin

powt

álhr

4U~

fnde$.

'

chap.

1-u.

·p~ifqoci

nous--auons

rem~artqué

la firuation

des

Indes,

il

ell:

éénuónable de dcfcrite le chemin pour

y

aller, tant

pour rendro cet cruure parfaifr ,;que pour ,cofitenter les 1e–

&eurs fp.eoialernent·ceux,qui fontde ell:range pays,

&

qui

en

ont

bien.peu de cognoiífd!nce.Ceux done,

c¡ui

veullent

'VoÍager~ux

Indd,partcnt du port de S.Lucar de B¡lrrame–

da,qui

dl:

a

1'

emboucheure du fleuue de Guadalquíuir,d.

~7

-degvez de l'Equinoxial,

·&en

hui

él-,

au

douze iours arriuét

en

vne des ifles

de

Canaries,a~f'Ont

a

l..7.dcgrez,&

.1

IOOO.

1nil.d'Efpagne, compunr

iufq~es

a

celle de Fer qui

eft.fa

plus

occid<e.ntalle. De

la

couftumi'(;.temcnt

o o arriue

a

l'iíle

de

S'.Dominh:.que

qui en.eíUoing

,ifooo.mil

,cn trérc iours.