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~
qui parle beaucoup, en quelque chofe deuine. I'ay faia.cc
petit
difcours en conftderation de €e qu'a ditt le poete Se–
necque en fa tragedie de Medée touchant ce nouueau mó
de,
que nous appellons les lndes-; Car il me fcmble que ce
.iefcouurement refpond de pointt en poina
a
fon dire'
&
que nos Efpagnols, & Chriílophle Colombl'ont praltic–
qué
a
u
vra
y.
Voi-
cy
ce que diét Senecque.
D
'icy
4long
ttmps nos enfans
'fitrt'Ont
J)es ans
ft~ppro.ther,oU-
'TJeoir
ils
pourront
Z:,e grand Octan
outWir tollt
d'-vn coup
C1,qui cachoitfon fecret
a
beaucoup.
cA"lors
la
terre
abondamment
croiftr4,
Et
de
ThyphH
nouueltupays naiftrA.
e..Aiors
Thylé
dfmiere
ne
Jera,
Etplus le
momle pe
termiuera.
1Je l•ijle que
P
laton
appelle
t..A'delantiát.
chap.
Z.2.0.
m
Laton en fes Dialogues
de
Timée,& de
Cricias
recite qu'anciennemcnt il
y
eut en lamer
A
dan
ticque,& Ocean de grands pays,& vne ifle nom
mée Atlanride plus grande qu' Africque,&: Alie,
aífeurant que ces terres eftoient veritablement
fermes,& de grande efteódue,& que les Roys de cefteifle
auoicnt dominéfur la plus graod pared'Af.ricque,
&
d·Eu·
rope,mais que parvn grand tréblement,
&
par pluyes cóti·
nuelles cefte ifle f>eftoit noiée, '&que
l~s hó~es
auoient e–
fté
tous
en~loutiz:&
qu'il n'eu efroit rell:é qu'vn grand ma
refcage, ou
a
caufe de
la
bourbe'
&
fange on ne pouuoit
ph1s nauiguer. Aucuns oiennent cecy pour fable,plulieurs
autres l'eftiment dl;re vne hiftoire rref-vedtable. Proclqs
mefme, felon que recite Marcilius.,Je confirme par certai•
ncs hiftoiros qu'il allegue des Ethiopiens, compofées
pat
vn,qu'il nomme Marcellus. Mais au iourd'huy il ne faut
pl~s
di(puter,ny doubter de cefte
ifle
Atlantide, puifque
le
dcfcouurement,
&.
h
conqucfte
de
nos In&s cfclaircilfent
entierement ce que Platon
a
e{crit
. ~Les
Mexicquains mef–
mc
appellcntl'cau
Atl,quicft vn
mot
1
qui ref¡land a
u
nom