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·,

2-.

L I V

lt

B

D E L·•H I S

"'':

pouuoir_accornplir

ce qu'il

auoit promis. Aut>res

difent

qlle

<:cfte folle

luy

aduim d'vne pure melancholie qu'il cut pen:..

fanr: .a{ade!loyauté~ & ·a

la

crahyfon qu'il cómettoit <:omre

fon Ro

y.

Cela fut cauCe qu'il

n'

alla aux Moluqucs.

Dudeftroilfde

Magella-1~.

Chap. 91..

·

-~~

E

v x

qui

ont

la

.charge

de la

rnaifon

'

~

de

1~

negociation des

I

ndes ,

cq

uipper_ent

.....

~

cinq n :: türes,

&

les po3:rueurent de bifcuir,

~ ~

de farine,de vin , d'huy-Ie, de frou m,age,de

.

~

iambons

&

::turres chofes

prop~es

a rnan·

--

""'--,

"""~""~

...

n;.

'""~....

ger,& d'armes,& de merceries,

&

enrollc-

rent deux cens fold::trs: Le rout atu defpcns du Roy.

Auec

vn

tel

aprell: Fcrdinand

de Magcllan partir de Seuil'le,

&

du

·pon

de

S. Lucar de Barrameda au mois d'Aoull: ,

1519.

quafi trois

~ns

apres qu'il fut

ven

u

de

Portuo-al en

Efpa–

gne pour negotier cell:e enrreprinfe.Il mena

de~x

cens

tré·

te-fept hommcs,tant foldats,que mariniers, entre h:fquels

y

en auoit qudques vns Ponugais.

Le

nauire Capitaine fe

nommoitla 1trinité, lesautresauoient

ces

noms, Viél:oire,

S.Antoine,Ia Conception,&

S.

Taques. lean Serran feruoit

de grand Pilote

a cefl:e.ar~

ee,

c'eftoit vn marinier bien en·

tendu,expert,& fort exercité en fon art. De

S.

Lucar, done,

Ma?;ellan !'en alla

a

Tenerefe,qui eft des CaÍ1aries,

&

de U.

aux."Ifles

du

Cap Verd,& puis

a

u Cap de

S.

Augufrin prenát

fon chemin entre Midy

,&

Ponent, p:u·~ce

<.rue

fon in temió

dboit_cle fuiure ceftc cofteiufq

a

tát qu'il

ren'cótra~

vn paf–

kge,ou qu'il en vcid

le

botlt'coftoiant touGours la tcrre d'e

pres. Ils f'arreftcrent beaucoup de iours

és

pay'S,

<]Ui

fonr:

ll.tiUCZ

a

vingt-deux,& t).degrez oultl.1e

1'

Equinoxiai)

ma–

geans en ce pays

la

des canncs de miel, defque1les on faiél

le

fuere,& des beftes que les Indiens appellent Antas, qui

refemblent

a

des vaches. La meilleure chofe qu'üs peurent

Iirer de ce pays en

contr~efchange

furent des perroquets.

Ces habitans mangent d'vn pain faiét d 'vn bois gratré,

&

de

la

chair humaine. Ils fe veftent d'accoufl:reinens faiéls

de plumesaians

de

grandes queues, ou bien ils vont nuds.

lls fe percent les nafeaux,les lebures de de!fous,& les oreíl–

lcs pour porc,er des ioiaux,

&

au

tres thofes taillees

etr

os.

lis fe peindcnt tout

le

corps,les homrncs

d

portont point

de

barbe)

&

lesfemmcs n'ont[Qr elles

aucun

roil

~par-ce