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LIVRE TROISIESME
DE
,
L~
H 1 S T- O I R E G E N E R A L
:E
des Indes.
La negodation
de
M agellan
[Ht·l'
ef]n'cede.
Chap.
9T·
ErdinandMagdlan,&
Ruy
Faler()
vinrem
de
Portugal en
Ca{hlle
pour traiéler
au
confeil
des Indes
d'vnc affaire, qui dl:oit telle, que
rnoyennant quelc¡ue bon party, ils
f>offroient
de
ddcouurir vne
naui~
gation aux
Hles des
Moluques,qui
produifent
les
efpices,
par
vn nou–
ueau
che
m
in
plus
court que
n~ell:
celuy
des
Portuga.ys_pa!fans par Calecut, Matae;¡,
&
Sina.
L~
Carqinal
frere Frans-ois
de
Zift1eros gouuerneur
de
Ca–
fblle ,
&
ceux du confeil des ludes leur
rendirent
gracei
pourvnc
fi
bonne volonté,
&
voieladuis,
&
leur
donn~rent efperance qu'ikfcroient bien rcceuz par le Roy dom
Charles
quand
il
feroit~rriué
de Flandrc,& qu•auili toft ils
íeroient defpefchez. Auec cefte refponc;e ils attendirent la
.
venue
du Roy,
&
ce pendant ils feirent
cnréd~eam¡>lernét
leur emrepdn(e al'Euefque Roderic de Fonfeque Prefidét
des Indes,& aux Auditeurs.
Ruy
Falero eftoit bon
cofmo~
graFhe,
& bié verfé és lettres humaines,& Magellan eftoit
pilote fort expert,
&
ha.rdy,
il difoit
&
aíl'euroit
que
par la
cofl:e d.u Brefil,
&
par le fleuue de
l'
Argem on trouueroit
vn paífage
pour
al!er aux Illes des efpices, qui feroit plus
court,
que d'aller
par
le ca:p de
Bonnc-efperance,
&
gue
pour le
m~ins
i1
ne failloit
poitlt
tirer iufques
a
feptáte
~