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H 1 S

"r.

retle fort netz par ce que paf iour ils fe baignent

rouuent~

ils

font fott fubieéts

a

la paillardife,

&

font Sodomires

pu–

blicques. Le pays eft pauure en prouifi9ns, rnais riche en

cr,cc: quifut caufe de luy donner le nó de Caftille de l'Or.

Ils recueillent deux,

&

trois foys l'an du

~ayz,

auffi n'en

gardent-ils point en leurs grc:nicn·s.Valuoa, dpres qu'ileut

mys

a

pare le quint,qui appartenoyt au Roy, departit entre

fés compagn ons

l'

or, qu'il auoit apporté. Chafcun en eut

beaucoup,mefme le chien Leoncillo, fils du Chien Vezer–

rillo,qui fut rué

a

Boriquen,& qui gaignoit plus qu'vn are·

buzicr, eut pour fon bu.tin plus de cinq cés Caftillans d'or,

ilapparteooit

a

V

aluoa, il meritoit bien cela, felon qu'il

combatoit les indiens. Valuoa defpefcha apres vn nauíre

pourenuoier Arbolancia de Viluaó en Efpagne auec lec–

tres au Roy,

&

a

ceux qni auoient la fuperintendence fur

..Je gouuernementdes indes, adiouftant vhe long

u

e narra–

tion de tout ce qu'il auoit fatét.

n

enuoya auffi vingt mil

Caftillaqs d'orpour le quint du Roy, & deux cens groifes

perles fines.

11

enuoya quant &

q

uant des plus:grolfes co–

quilles,

a

fit~

qu•on vcid en Efpagne d'oi\ on tiroit les per...

les.Il

enuoia auffi

!:1

peau d 'vn tygre rnaí1e

r~mplie

d·e pai[...

le pour monftrcr

la

cruaulté d'aucuns animaux ge ce pays.

Ceux de

1'

Antique auoient prins cefte befte en vne foil'e,

qu'tls auoient faiéte

(ur

le chemin, par ou ell'auoit accou–

fturné de paífcr,n'aiás autre aftucc: pour la prédre,dle auoit

mangé plufieurs porcs dedans la ville,vachcs, moutons,iu–

ments,& mefme les chiens,

qui

gardoient les trouppeaux.

En

.fin elle tomba en ce piege,tlle iertoit

des

crys,& hurle–

ments cfpouuenrables , elle brifoit auec les panes,

&

auec::

les denrs aurant de picques,

&

aurres baftons

<]U

'on luy

ti–

roit,elle fut tnéc d'vn coup d'arcbouze.

lls

l•efcorcherent,

&

puys la mangerér,ie ne

f~ay

li

ce fut par necefficé, ou par

friandife,la chair fembloir a celle de vache, & efroit de bon

gouft.Ils fuiuircnt la trace pour

f~aueir

o u

die

auoit accou

ftumé de fe retirer:ils

trouucr~nt

deux petirs faons fans

la

mere,ils les atrachercot auec deux chaifnes par le col,& les

lailferent la

a

fin que

la

mere les nourrifr,& qu'apres qu 'ils

feroiét plus gráds, ils les enuoiaífcnt

a

u Ro

y.

Mais quád

ils

retouroerét pour

les

prédre, ils ne trouuerét

q

les chaifnes

cnrieres,cc

quile~

cfronna, par ce

qu'il

efroit impo.ffible

de