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G! N ! R A L

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P.

S

6'

tncor' t'orce poiífon falé,& des efclaues pour porter le ha·

~age'

& leur bailla vn de fes

ñl'S';

pour les mener iufques

a vne ville appartenant

a

Pacra qui eftoit vn ryran, grand

Seigneur, & qui eftoit

fo~n

enhemy . lis palferent par des

monragnes, haures, & rudes, o

u

ils endurerent de la foif. ·

Ceux de Teoca auoient gund peur des'Tygres, & Lyons

c¡u'íls rencontroient.Pacra fentant la venue des Efpagnols,

fenfuicauec tous les liens. Nos gens entrerent dedans la

ville, o

u

ils ne trouuerem pas plus Je trente liures d'oren

diuerfes pieces.Valuoa lé feít partrochemens requerir de

r.aix

&

d'aminé,ce qu

'j)

recufa plufieurs fois, aiant peur de

ce qtu Juy aduint puis apres.A la fin il'vint faífeurant qu'on

vfero1t de ciernence en fon endroit,comme on auoit faia

a Tuinaco,

&

Ciape. I1 amen3 aue.c foy trois fetgneurs de

fes valfaux, & appona vn prefenr: Pacra eftoit lt plus bru-

•tal,

&

vilain homme, qui fut en

~out

le pays, grand Sodo·

mi.te,

& reten\)ít par force plufieurs

femmes~fillesJ'autres

Se.tgneurs, auec lefquelles

il

e~er~oit

fon peché de fodo–

mte!en fomme

1 ,

fes

a!UU!C:S.

accordoient bien

a

fa ttongne.

Valuoa dtant deuement informé de telle vie, le mdt pri–

fonnier auec les troisGendk ho·ínmes qu'il atnenoit, par•

ce

~u'ils

n'éíl:oient pas meílleurs que luy. Aulli.,.c9ft aatres

Se1gneurs,

&

Gemils-hommes de la prouince vindrét auec

ticnes'prefens veou les Efpagnols, la renommee defquels

)

fefl:endoir par tout.

Ils

príerent Valuoa que ce tyran fut

chaftié,mettans en auant mille plainétes contre

luy.Valuoa

le mdt ala tohnre, puis que les menttr.es) ne

l~s

¡>rieres ne

fuffifoient,a fin qu"il confdfaft{on deliét' & qu·j¡ aefcou:.

'llrit fon trefor,

~·ou

il tiroit l'or '.

·1,1

confeífa foo peché,&:

·quant

a

l'or'

il'

éliét:

que lesferuiteurs de fon pere qui le

rouloient aller querir aux modtaignes ,efroient tous morts

&

que luy il ne fe foucioit de ce metal, comme' n

1

en a.iant

quefaire.Sur cefte refponce on le donna aux chiens,

&

fes

:meres trois Seigoeurs auffi, qui furenr incontinent mis en

pieces,& apres óri les bruíla. Ce chaíl:iement plut grande·

menta tous ces Seigneurs,& aux femmes du pays, &

tOUS

les Indiens venoierit vers Valüoa, comme au Roy de tous

ces

pays3& leúr commandoit en toute liberté,

&

comme

il

'Vouloir,Bonouiama ferúit de beaucoup,& amena les Efpa-

gnolsqui

eftoient dem<lurez auec-

Ci~pe,

&.

donna ving.t