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C3Ef:t!llAtX DES

IND E S ~

71

~m

les :mtre s Efpagnols

malad~s.

En

fiñ

ils arri"ueUnt au

pays duquel

dó Charles

P3nquiaco efroit

feign~ur,qui

leur

donna toutc:s fortes de prouiftons,&

a

la

deparcie leur dó–

na encor' vingtliburesd'or en ioyaux defemmes,de U.ils

repaíferent par chez Ponca, & entrerent en l•Abtique de

Daric:n

le

19.de

Ia\JJier.lSI+.

.

Comme

Valuoa

fut

fai8 e..A"delantad• de la

mtr

J.t~

Midy.

ChAp.

6~.

-

Afeo

N

ugnez de Valuoa fut receu auec les

proceffions en toute ioye pour auoir del:

couuert lamer de Mid

y,

d'ou

il

apporcoit

li

gradequaticé d•or,& de perles.Il fue auf–

u

bien aife de co qu'il trouua en cefte vi

U

e

les Efpagnols en bon point,hien fornys de

viures,& accreuz de nombre,par ce qu'au bruiél: de ce def–

couur~métil

nnoit ::ousles iours gens de S. Dominicque

en cefte

ville.Jl

employa quaere moys

&

demy

a

aller & ve

nir,&: exccuter tout ce que i'ay recité fommairetnét cy def-.

fus.Il

endura des trauaux

&

la faim leprdfa plulieu rs foys.

11 rapporta,fans les perles,plus de cene

mili

e Cafiillans d•or

~n,auec

efperan ce d,en rapporcer bien plus grande ri chef–

fe,íi Dieu luy donnoit la gra.ce d'y recourner, demcurant

ce pendant pour telle aduenture fort contcnt de fon voya–

ge,& courageux au po.ffible pour y retouroer.II lailfa plu-

1ieurs feigQeurs,& villes en la grace

&

feruice du Roy, qui

ne fut pas

pe\1

de chofe. 11 ne p.crdit pas vn de fes gens pour

quelq

bataille qu'il ait eue, encor'

~

u'il en ait donné beau–

Cloup' lefquelles il

a

toutes emportec:s'

&

iamais il ne fut

bl~~é:Ce

q

luy mefme eftimoit

a

grand miracle:on rappor

tott cefte grace aux prieres,

&

veuz qu'il faifoit iournelle–

mér.

~and

aux peuples qu•il a defc.ouuerts ils fe rcnoient

nuds,exceptez les feigneurs,les courtifaps,& les fémes. Ils

magét peu,ils ne boiuét

q

de

1'

eau,encor' qu•ils aiét du vin

(quin'efl: pas toutesfois de vigne)ils ne raydét point de c,a

hles,ny d.e nappes,ouferuiettes pour máger,& fcífultr,ex–

cepté le Roy,tous les autres feífuiét les doigts

a

la

pl~te

de

leurs pieds,ou

a

lcurs cuiffes,voire aux bourcesde leur tef–

&noings,& qudquesfoys

a

vne piece de c,otton. lis font au