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DES

·ESPAGNOL ,

DAR

I.ES

l rNDES.

54t

Jedi

Empire-la

1

renonfant

llflX

legitimes Jeuoirs qui

!es ohlil(eotent

e11uer.1

leur

Patrie;

.f(tte le

Pachacamac

/ey,renuoyoit

totu

ces fte.aux

pMrpum11~n

deJ

Pet:hezde

leuu

Meres,

tffUi p/Jttr

t

amo.ar

de>

E(pa~

gnols auotent

1r.1hy

miferablem.ent

lair Tnca,

leurs

Caciq11es,

e5

Ii

ur.s

·

Seigneurs; Qtte

tJuiu

qu,elle mefme

fe

condemnoit

~"

nom

de

toJU

les

4tttres;

Elle

prioit injtamment

le1

Blf

11gnols

&

leurs

Capitaine1, d'e-

·

xecttter aupllijlofl leur

ma111111id

dejfein, pour la tirerde peine,

&

qae

Die" {es

pttyeroitcomm~

J!s

meritoient,tant

en ce

M

onde qtlentautre.

Ce difanr, elle

fortit

de la Prifon touce

tranfportee hors

de

foy- .

mefme;

&

s'en

al Ja

renouuellant

fes pleintes

par les

rues,

auec ..

que

des

eris

fi

effrCi>yables, qu'elle

y

mit

tout

le

monde

en aJar–

me.

Cela

feruit pourcant

de

beau

coup

aux

Mell:ifs,

&

fut

caufe

que

l~

Vice Roy nc

voyant

que crop la grande raifon

qu'elle

auoic de

Ce

plaindre,changea de

refolu.tion>pour

couperchemin

a vn plus grand fcandale .

M ats

bien

qu'il

ne

condemnafr point

les Melhf a

mourir,

il

leur

donna

neantmoins vne

aurre

mort,

beaucoup plus

)ongue,

&

plu

fenfible,

qui fut

de les

bannir

en

diuers endroits du

nouueau Monde, hors

des Prouinces que

)curs Peres auoient conquifes.

Ainfi plufieurs furentexilez au

Royaume d Chile , dun mbre d fquels fut vn Fjls de Pedro

deBarco,quifutautresfi

1srnon

C

mpagnond'Efcole,

&qui

curm

on

Pere pour Tureur; Les aucres au

Royaume

de Gre–

nade,

&

en diuerfes Illes,

com

me a

Barlouento,

a Panama,

a

Ni~araga:

Et

quelque

-vns

en

Efpagne,

du

nombre

defqueb

fut lean

Arias

Maldonado , Fils de-D iego

Maldonado

1 Riche.

II demeura dans fon

xi l

plus

de dix

ans,

&

ie

me fouu iens

de

l'auoir

receu

deux

fo is

n mon

logis ,

dans

vne des

Ville de

I'E–

ucfche

de

Cordone

u ie

demeuroisalors,

&

ou

ii

m'enrrecint .

amplement

des

chofes

qu~i'ay

raconcces,

bien qu'il ne m•en dit

qu,.vne

part1e.

Long-tern

ps

a

pres fon

Exil,

le

grand Confeil

des

lodes

Iuy

donna conge P,our

tr~i~ans, ~e r~

cou.rn.er

a~ Per~,

&

d'y

all er querir fon bien, a

cond1t10n

qu

11

v1endro.itfintr

fes

10urs

cn!Efpagne.

A

fon

partemec

ii

vin~frendre con~ede moy·,.a~ec­

que

fa

Femme; Caril

s'eftoit

mane

dans

Madn~.,

&

me

p~ta

do ,

le

vouloir

affifl:er de

quelqu~smeu.bles

&

. vce~~il~s

de

Ma1fon_,

.

pours'en feruir

dans

fon Pais., ou

11

me

d1r

qu

11

s

.en

recourn?tt

bien

incommode.

Ieluy

donnay

voe

bonne

partiede

mon Im–

ge,&

vne garnicure do

liCl:,

faitl:e

a

la Soldarefque,de

ta-fferas de

plulieucs

couleurs , comme

paun:oit efire Yne Enfeigne

de

·

i

TJ

iv·

' ·