;4.0
His·TOI1'..E
n~s
GvEllR.l!s
C1v1L11s
r
nffaux;
&
que neantmoins
,fansauoir
ejgard,
ny
au
merite
Je
leurt- ,
plru
prg-ches
,
ny
au
droit qne
/et;r
donnoit leur N
aiffence far
les
hien1
de leurs
Perts,
&
_de learJ
Aye"ls,
on
ne leur
a111it
laijt}
quoy
que ctr
fut:
Et
qu'
4inj
dsfe
V6JOient
6ien
mtjer~6lement
frujlrez
deJ b!ms
qui
leur
appa;tenoient, ptlr
le
don
que
tes
Gouuerne11rs
en
a11oient
fait
~
.
lears
Parens,
&
d lettrs t1mi4:
T eUement
qu'
il
ne
faloit
ptU
l
eflanwer,
Ji
fl
trotttt4nt
dejlituez
de
toutes commoditez,
&
reduits
a
demander
l' Aumofoe, its
eff~ient
contraints
de voltJr fur Jes grands-chemins,
&
deft
met-tre
au hazard de mourirfar vn
Giket, lurs
qtl
tl1 cherchoieut
J
le moyen de viure.
D'ou ils
concluoient,
parlant
a
Ieur Prince, ·
'O.!!Jls
leprioienttres..inftammentd'auoirp11tJd'eux, putsqtltluftoiet
~
Jes
'Vrays
fahiets,
&
de lesvouloir
receuoird4ns
fa
Mittce,
ou
its
ref. ·
pendroientpour leflrutr if!fliue.s
4
ta
dernieregoute de
leurfang.
Voila ·
le$ Griefs
d~mt
ils chargerent les pauures Mdtifs, prenant
terns
· ceux qu'ils trouuercnt
au dcffus de vingc
ans,
&
qu,ils
iugerent
capables de porter Jes· Armes.
Auec
eel a ils en condamncrent
quelques-vns
a
la Queftion' afin de circr d'eux
a
fo rce de gef–
nes,
la veri_te d'vne chofe qu'ils apprehendoient, bicn qu,ellc na
fut qu'en leur imaginaticm.
.
Durant lafurie de ces Emprifonnemens, de 'es Accufations,
&
de ces Crimes
f
uppofez, vne Indienne ayant
dl:e
vificer
fon
r i1 s,
qui ell:oit dans 'la Prifon,
~pprit
qu'il
efi:oit
du
nomb(
des
C0ndamncz
~la
gefne; ce qui l'obligea de faire vn effort pour
cntrer
dans
la
Prifon,
ou
elle luy
dit tout haut;
J',;_y
(cm que ton
t e doit mettre
a'"
~eftion;
foujfre la done conf!ammeltt
>
en homme
de
hien,
&
J ans accufer perfonne :
Ne
doute point que
D u.a
ne
1e
re–
compenfi desfoings q"e ton Pere,
&
[es Compagnons ont pris de gai-
·
gnerce
Pais,
ajin qae la poffiffeon en demeurajf
1111-x
ChrejitenJ
&
q tLt
ceux
q1ti
enfont
natifs
ft1flnt
En
fans defan "fig/ifl.
Ota
b{Ile chrfi
q11e
c,
ejf,
qtl
il
faiUe1ue
t~ru
votl4 autres,
qui eftes
Fzls
de
Conquerans
~
mourie~en
vn Gibet,
pour
pa1ement de ce que vos
Peres
011t
conqttts
·
toutes
ces v ajles
PrQttinces
!
·Elle
dit
ace
propos
plufieurs
autres
~hofes
touteen
alarme,
&
comme Infenfee; appellant Dieu,
&
le
M~mde
a
tefmoin, du
tort
que
ron
faifoitaux vrayi
Enfans
du
Pa'is,
&
de fcs valcureux Conquerans;
cf<3epuu
que
ieurs En•
r1emi4 auoient
tant
de
raifon,
comme
tis
d~(ozem
en
auotr de
les
met~re
i
mort, qu'ilsfi./fent au/Iimo•rir
le1trs
Meres,
qut
r/
eftotent
p&
moms
€rimineUes
qu'eux,
de !es at1oir
engewdrt~
ny
eux au/fi
~oins
Co11pa-
·'1-!",
de/
eftre.employ:z.,1l11et les BfPagnoJi· leurs Peres
A
la
CoYJquejlt