4000003880

544 / 596

,.,~ I - T 0 'R ! D 11 G v. E R. R. l s I v I L 'E
fon Succelfcur le Liccncie Lope Garcia de Caftro, Officier prin.·
cipal dans le grand Confeil des Indes , homme c nfiderable,
/ don,t i•ay fait mention cy-deuanc, parlant de mes pretentions) a
raifon des feruices que mon Pere auoic rendus, & du rebut qu•il
me fie enc~ temps-la. Sa Maiefte le p0urueut done de la Char...
ge do Prefident & Gouuerneur de cec Empire,pour en reformer
r Efl:at' & racifier les troubles, que Jes morts foudaines de CC£
deux Vice-Rois auoient caufez; dequoy c:ertes ce Licencie fc
pouuoir dire d' plus dignc, qu'il paffoit pour homme de
grand Efprit, & la rudence duquelle rcndoit capable de gou–
uernervn grand Empire comme celuy-la. 11 s,cn alla done ea
diligencccnces Royaumes, d'ou ii s'en retourna en Efpagne,
a pres auoir par fa douseur, par fon accortife, & par fon adreffe,
e!hbly v'n ban ordre parmy tousles Peuplei du Peru . .En fuittc
dequoy il s•atla rernetrre dans fon Siege, ou il pa~a le rcfte de
fes iours, auec grand honneurJ & les finit heureufement,commc
bon Chrefi:ien.
_Mes Amis vdyant cegrand Perfonnage prefiderau fouuerain
Confeil des lndes ,. fur r.: nt d'aduis que ie luv renouuell~ife mes
pretentions, touchant les feruices demon Pere, & la R fticu–
tion hereditaire de ma Mere: Sur quoy ils me reprrfentoient,
~l'a cette fois que le LicenGie Caftro auoic veu le Peru' ala
Conquefte duquel monPere auoit contnbue beaucoup,& done·
les vaftcs Prouinces auoient appartenu arn ·s A eux du cofte
M uernel; il efl:oic acroir u'il me feroit aufli fauorable, qu'd.
m'auoit eftc GOntniir,e. Mais commc i'auois defia renonce a mes
Precentions, ~per du route efperance d'en venit iamais a bout,
ie me perfu2day que ce fi roit vne chofe beaucoup pJusfeure,
plus ~onnorable, & plus vtilc pour moy, de ne bouger d~ mon
Log1s, que de m'cm barraffer de ces affaires-1 a: Au ffi m,y fuis-ie
tenu en repos; & puis qu'il a pleu a Dicu que i'ay employe le
e~ps aefcrire cette H1fl:oire _, quand ilne m'en reuiendroit ia.–
l1s,, ?Y profit, ny ?onne,ur, iene Iaitferay pas de loiier(ans cef:
fi fad ume Maiefte. - . '