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Caruaial prenantlesplaques d'or, luy dit tour haut, fin defc
faire ou'irafesSoldats quiell:oientala place. Etquoy,,Monjieur,
que ve1tt dt'rt,qu'ayantpardeuers votJS vne Lcttr.e de recommandation
ji6onne & Jid1tthentiq11e, vous n'aue~ daigne me la mo1jfrerpleflojf~
Aile( votts en en pa1x, & vittez en rance 1 Car maintenant qui
nousf:i(ons l t Gttfrre ,,,.u Roy, ilejf iufle que nous ne la f jftons
;oint a L'Eglift de Dieu. ..
Nous auons dit ailleurs en peu de paroles, comme Fran~ois
de Caruaial ayantfaic donner legarrota Dame Marie Calde 0
ron, Ja fir pendre tout a mefme temps en vne Feneftre de fo_n
Logis: Et dautant qu~on a oublie d_,en rapporter Jes caufcs de
part & <l ntre; ii ne fora pas hors de propos de les declarer icy.
II faut done f9auoir, qu,cncore que cette Dame·fuc en Ja puif–
fance de fes Ennemis, elle ne laiffoit pas neantmoins de fulmi ..
ner fi hauc, & fi Cou1Jent contre le Tyranpies de Gons:alo Pi–
~arre,qu'eJle ~--mbloic auoir pris a tafche de mefdire de luy .Car–
u~ial qui en fut aduerty , hly enuoya dire deux ou trois fois
. qu' elle ohang 0 afi: de fiile, & fe defportafl: de ces Iang21ges, qu ·
n'e!l:oientny vciles, ny falucaires pourelJc. Ce qui luy futcnco ..
re confirme par d'aucres perfonnes, qui app ehendoient q~1;il ne
lay en arriuaft q elque al. Mais au lieu de fe corriger afadue..
--- nir, &derecenirfa f .. ngue, ellefemofrra plusJicencieufequ'au·
parauanr. Ce qui obligea Caruaiald'y mercre re ede,& d'arre–
fter ce mauuaix Aux de paroles. I1 s'en alla one en fon Logis,o
l'ayant trouuee; Ma Commere, luy dic~il ,.ffanez 01t bun qne ie
'Viens icy pottr vo11s dunner le garrot ~ Maii cette bonne Dame, qu ·
p.enfo1t q ue Caruaial fe rn0cquoit, vfant de fes libertez, & de {es ,
mots ordinaires ; r a l en au dia6le , l u y refpondit. elle, r iatx
yvrog/(Je qae tu Is fans me venireflourdir icy de tes rai!leries . I em me
raillepoint, luy refpondit Caruaial, & v( '!I du derecheh 11fnd'em-
pefiher que vous n' ayczdefirmais Iida ngu eji long,ue, que ie viens icy
pour votts l' accou/cir, 6 vofls faire d.(}nner legarrot par ces 1ejlieurs
que votcy; qui eftoiooc trois ou quatre N egres, qu'il meooit tOU·
jours auec luy, pour de bles executions. En effet,ils le luy
donnerenr auffi-toll, & la pendirent en vne Feneftre, qui regar·
d -oit la rue. Alors Caruaial qui eftoit en ba', haulfant les
yeux pour la regarder; Ma Commere m,amie, h1y dit·i1, ie vous iu–
re·r1u'Ji vosftm~l 16les nefl chajhent p4rveflre Ex~mple, ie n!Ji1tt!J
~~1 pins que faire deflrmais:> . .