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E.sPAC~OLS)
DAN
s
LES T
DES.
187_-
oon.
Au r
!1nps
qne
Fran~oi!
de
Caruajal
pol:lrfuiuoit
le Capi–
taine Dieao Cenr"no,
ii
prit rrois de fes Ennemis, dont
ii
en
fie .
pendrede~-x
d
princ,ipau:x:
Puis
.quan~
il
fut
que~ion
de ve–
nir
~u
croiiiefme ,
qu
on
nommo1t
Matftre Franyois,
Gree
de -
Nation,
&
qui faifoitle me!her de Chirurgien, encore qu'il ne –
le
fut
pas;
Pe11Jo n1 cett
'IJ-cy,
dit·
ii,
au
pluo
haut
de~c~t
4rbre,
pon~ce qu'lleft le
p_lru
me(chant de t ott4:
Le pauure
Ma1ll:re Frany<:HS
bien eftonne
de
c
s
paroles;
M onfie"r,
luy
ref
pondit~il,
ie ne votw '
ay
i:1,rntu4
ef.fense;
~/
vo114
reuiendra-li.l
a'e
f dire
mourir
vn
pauure
M11lbeureux omme
moy,
q11i
fau
exceUent
chirurgien,
&
vous
puis
fmnratrait
ervos
Bleffaz~
Caruaiallevoyantfidefole;
ra
t'en, .
luy
die
ii,
ie tepardonne
le
p,,efi
nt
&
t
aduenir,
J
condition
rpte
tut•
en
irtU dece
ptU
pen[ r mes
Mules, car
c'ejl
Id
ton
'VYdJ
meft1er.
Ce Ga4'
-
lane
s'efl:
nt
ainfi
efchappe
s'enfu·ic
quelques
mois
apres,
&
s'en
alla feruir
Diego
Centeno;
mais
le
malheur
voulut
pour 'luy
qu'apres
la
Bacailte de
Hu~rina
il recombafr entre Jes
mains
de»
Caruaial , qui commanda tout incontinent
qu'on
le
pendit:
Vo1u ne
deue~
pal
pourtant lepermettre,
luy refpond it
Maifrre
Pran~ois,
a
pres m'attoJr
pardonne
en
telendroit
le
prefe»t,
&
l'adae-
.
mr: le
m
'a.fJtire
dt1./li
que votts me
tiendrez
parole
,
&
ne v iolerez
·
point la
Foyti_vn
bon
Soldat,
telque
vo1u
efles en
ej/et.
Caruaial'fur–
pris
de
fon effronterie;
Vat'en
au diitble,
luy
dit-il,
te{ot'f,iens-tu
bien encore de mapromrjfl
~
I
e te la tiens, vttpan.fer /es
Mules,
&
fuys
t'en
aut4nt
defou
que
t'tl
voudrdef:
~eji
tous
lu Ennemis
du
Got'1ter–
tleJJr mon
M
aijlref difaient comme
toy
,nou1 ne
les tiendrions
point
pour
·
tels;
VnAutheurditquecelafepaffa entrevnPreftre,
&
Car- ·
uaial;
Mais qu'en
Ia
Relation qui
lay
en
fut
donBee,
on
luy
en
deguifa
le fuiec,
&
le noll) . .
Vne autre fois encore dans les efchecs qu'il donnoit
a
Diego
Centeno,
ii
fie
Prifonnier de Guerre trois Soldats,de ceux
qu'il
appelloit d'ordin2ire
Tifferands,
qui pour s,affifier en
leurs
ne–
cel!itez,paffoient
d'vn Party
a
l'aucre,
&
aufquels ils ne
parclon- -
nott point. II commanda
d011c
qu'on les
depefcJiaft:
cc qui
fut ~
xecuceauffi-toft; Mais apres qu'on en
eut pendu deux,
le troi–
ficfme, pourl'obligera
Iuy
donnerla vie, feignant d'auoir
efte
defes
Dome!l:iques1
HeltrU! Monfi_,.ign eur,
luy
dit
·il,pardonnez–
moy,
ie vousfapplie ,p11is qu'ilvo!Mapleufou.lfrirque
i'
aye
mi1nge
de
'Voflre pain;
Commeeneffetil
en auoitmangt
pluGeurs
fois a
fa
Table,
auecql!e
!es
autres
Camarade-. Cecte priere
fie
dire
a-
A
a
9