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'HtsT OIRE DES
GvERR
B s
CtVILEs
dreffe;
H
eltU,
luy
die.
il,
Monfeigneur
&
mon
Pere
,
que
ie
fail
fafchJ de vous voir en
Ji
piteux tftat
,
&
que ie ferois volon–
tiers
'Vn efahange de
mtt vie auecque
la
voflre. Certamement ie
/4
tieNdro~
pour bien
employee,
Ji
ton
/en
vouloit contenter
:
mais
puis
que ie
ne
votu
Jiauro1~
donner
qrte
do
larmes
;,
rece11ez
les
ie
votu prie, pour des
marques de
mes
dlptaijirs
dans
vojlre d!Jirace:
Q.:e
Ji
vc!U
euffi~ z
voulu
votu enfuir
comme
moy
,
a/faurement
'I.JOU&'
neftriez peintreduit aux termes
o#vom e(ies.
Caruajal
luy
ref–
pondit ,
~il
croyoit
fa
douleur
veritable:
Q}l'il
I
y
f
~auoit
tres bon
gre
de ce qu'il fe
difoit
efire
cres c
cent de
mourir
pour
luy,
&
qu,il
monfi:roit
bien par la, qu'alfeurement
ii
auoic .
C\4
beau
coup
d'enuie
de
l'
obliger.
M4t.1
qu1tnt
a
vo}Jrefi1itte,
ad–
ioufl:a
t'il
,foujfre~
que
ievo1u
dte
mon
Amy
Diego de
TJpia,
qtJe
'lJOJU
eujlesgr.mdtort
de ne
m'en
aduertir
f
tU
,pttis
1pte norJS
ejltons
ft
gran
ds,_Amis,
datttant
que
Ji
vo11s
met'euf/ii z dit, nottd'
no1u
en
fuf–
Jions
fuu
ton-s-deux.
.Cette
refponfe
fit
rire tous ceux qui
I'
oil
yrnnt,
&
lcur donna de
l'eftonnement
d'ailleurs,
voyantauec
combien
de
viuacite
d'
E(prit
il
fa1foit
ces
Reparties
fur
tousles
fujecs
qui
s'en prefentoient. Ces chofes,
&
plufieurs
aurres
fe
pa!ferent
auec
Fran~ois
de
Carua1al, le
propre
iour
de
la Bataille, Gons:a ...
lo
Pi~arre
n'ayant
efre veu
de
perfonne, pource
qu'il
le voului
ainfi,
hormis
de
Diego
Centeno,
&
de
fix
ou fept autres Sol–
dats
principaux
qui
le gardoient.
~
Le iour
d'apres,
Gon~alo
Pis:arre,
&
fon
Mdl:re de Camp
fu–
rent
executez
a
mort,
&
aueGeux lesautres Capitaines'
qu'on
'Ch
1
g
7 ,
pritleiour
de la
Bataille,
quifurent,
comme
dit
Gomare,
lean
'
d'Acofia,
Fran~ois
Maldonat,
lean
Velez
de
G-ueuare,
Denys
de
Bobadilla, Gon9alo de los
N
1dos,
auquel
il
die
qu'
on arra–
chafl:la langue,
poffible
pour
les
Blafphemes enormes par luy
vomis contre
la Maiefre
lmperiale.
Tous
ceux-cy,
&
pJufieurs
autres,
bienque Gentils-hommes,
furent pendus
&
degradez
de
N
0blelfe,
come
criminels de
1eze
Maiefte.
En
fuicte
dequoy
on
coupa
leurs
tefres,
pour
les
enuoyer
en
d,autres
Vi11es du
Royaume.
Celle
de
lean d'
Acofra,
&
de
Fran~ois
Maldolilat fu–
rent
mifes clans
des
Cages
de
fer,
au
gibet
de
la
place de Cozco,
ou
il
me fouuient de
les
auoir
veues,
bien que
le
Palentin die,
~ece!led'AcoflaftttporteeenlaViUedes
Roid.
Par
mefmemoyen
l'on expofa
publiquement
dans
Arequepa celle do
Denys
de
Bobadilla,
&
vne autre auec elle
j
par
ou
fut
entiereroe~.t ~~-
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