)O
M
É.
M
o
I R E
§
Enfin, comme je l'ai déja remar..
· qué, l'avantage que la
Ruffie
tir~
de
cette guerre , efr fort petit en compa·
raifon des fommes immenfes
qu~elle
lui
avoit coutées'
&
de la perte de plus
de cent mille de fes fujets.
L'
Atmée repaífa le Niefl:er
&
revint
en ·okraine. Chotzim ne fut rendue aux
Turcs qu'au mois de Novembre,
que
Monfieur de Lcewendal livra
la
place
au Bacha qui fut envoyé pour l'occu–
per. Lorfque les troupes
R
uífes voulu·
rent repaífer le. Niefier, ce fleuve cha–
riolt déja ; il n'y avoit pas moyen
de
rétablir les ponts qui avoient été rom–
pus par les glas:ons
~
de forte
qu'
on ren–
contra beaucoup de d,fficultés
a
faire
pa!fer les troupes'
&
encore plus
a
faire
paífer les équipages
&
l'artillerie. Com–
n1e le fond de ce fleuve efl: folide,
Monfteur de Lcewendal fit paffer les
canons _, avec leurs affnts,
par-
deifous
les glaces , en
y
attachant · de grotTes
cordes aífez longues pour
aller d'un
bord
de la
riviere
a
l'autre'
&
on
tira
les canons avec des cabefians*
Cette_ campagne eft fans contredit
Ia plus
heureufe
&
la plus
glokieufe