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rine étoit connu de tout le
mond~·. ;
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ayant été rendu ptiblic
~
fa mort-,
&
fe trouvant imprimé dans
les.
Papiers
publics de ce temps·la. Et le Comte de·
Munich fut accufé d'avoir dit aux Sol–
dats , lorfqu'il arreta le Duc de Cour-
J
lande , que
e'
étoit pour placer la Prin–
ceffe Elifabeth fur le
T
rone. Ils auroient
pu
tous deux démontrer facilement la
fauífe~é
de ces accufations ,
fi
1'
on avoio
v.oulu recevoir leur juftifi.catian , mais
on vouloit qu'ils fuífent coupables.
Pour MonGeur de Munich , on avoit
Fris la précaution de fuborner des té–
moins parmi les Soldats qui avoient été
employés
a
cette expédition ,.
&
on· fe.
.garda bien d'examiner les Officiers
qui·
avoient été de garde , ni fon
premit:H~
Aide- de~camp.
Le Comte voyant
de
quelle maniere on agiífoit , dit au Pro–
cureur-Général
de
dreífer lui-meme les
réponfes qu' on vouloit qu'il fit, qu'il les.
íigneroit.
On
le prit au
mot ,
&
c'efl:
ainfi
que fon proces fut inftruit.
Les crimes de tous ces prifonniers.
furent, d'avoir déplu
a
la nouvelle
Im–
pératrice ,
&
d'avoir trop bien fervi
l'lmpéra~rice
Anne. D'ailleurs Elifabeth