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DE
·RUS
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E.
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8t
parloit plufteurs langues avec beau-
~~~
coup de facilité.
'
1741..
Quant au Prince fon époux , il joint
~aaere d~
a
Un
excellent cceur tOUt le COUrage
Pnnce~toi•
ne
Ulnc.
poffible dans le Militaire , mais il eft
trop timide
&
trop embarraffé clans les
affaires du Cabinet.
V
enu fort jeune
en Ruffie
:J
il
y
a
eíf11:yé mille
chagrins
de la part du Duc de Courlande ,
qui
ne
1'
aimoit pas
~
&
qui
le
traitoit fou–
vent avec dureté. Cene haine
du
Duc
provenoit en partie de ce qu'ille croyoit
l'unique obfracle
a
l'élévation de fa Mai–
fon ; car des qu'il fe vit Duc de Cour–
lande , il forma le projet de faire épou–
fer la PrinceífeAnne
a
fon fils ainé : mais
malgré l'afcendant q.u'il avoit fur
l'Im–
pératrice ,
il
ne put jamais la perfua–
der d'y confentir.
Malheureufem~nt
pour ce Prince , fon éducation
n'
étoit
pas achevée lorfqu'il arriva
a
Peters–
bourg
~
&
on avoit placé aupres de lui
les deux perfonnes qui
lui
conyenoient
-le moins. Son premier Gouverneur
.étoit Monfteur de Keyferling , Cour–
·landois de nation. Efprit fort ordinaire,
·il vouloit toutefois etre intrigant : on
le
foup~onna
meme
d'avoir
fervi pen-