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milieu
d'une discussion orageuse et
passion~
nee
avoit-il eprouve cet effroi que le redou
table
et douteux
avenir
de
la guerre doit
inspirer
?
On vous
l'a
deja
dit , 1nessieurs
~
voyez les peuples libres ; c'est par des guerres
plus
ambitieuses , plus barb res qu'ils se sont
toujours dist in
gues.
»
" Voyez les
assemblees politiques ,
c'est
toujours sous le eharme . de la passion
qu'elle~
ont decrete la guerre. Vous
le connoissez
tous , le trait de ce ma telot , qui
fit
en
1740 ,
resoudre
la
guerre de 1'Angleterre contrc l'.Es–
pagne.
Quand Les
espagnols
,
m'ayant
mutiU,
me prisenterent la
mo
rt, je
recommandai
mon
ame
a
Dieu
.
et
ma- vengeance
a
ma patrie.
C' etoit
un homme bien eloquent que ce matelot ,
mais
la
guerre qu'il
alluma
n'etoit
ni
juste
ni politique ; ni le roi d'Angleterre ,- ni Jes
m1n1stres ne
la
vottloient.
L'cmot~on
d'un
~
as·semhlee
quoique mains nombreuse er plus
assouplie que la notre aux combinaisons de
l'insidieuse politique ,
en
decida.
>,,
" Voici des
considerations
bien plus im–
portantes. Comment ne redoutez-vous pas ,
messieurs ,
les dissensions interieures qu'l! ne
deliberation inopi nee sur la gu erre ,
pnse
ans
le
concours
dbl
roi par 1
corps
leg·
sL:uit ,
Tome III.
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