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( 3

21 )

milieu

d'une discussion orageuse et

passion~

nee

avoit-il eprouve cet effroi que le redou

table

et douteux

avenir

de

la guerre doit

inspirer

?

On vous

l'a

deja

dit , 1nessieurs

~

voyez les peuples libres ; c'est par des guerres

plus

ambitieuses , plus barb res qu'ils se sont

toujours dist in

gues.

»

" Voyez les

assemblees politiques ,

c'est

toujours sous le eharme . de la passion

qu'elle~

ont decrete la guerre. Vous

le connoissez

tous , le trait de ce ma telot , qui

fit

en

1740 ,

resoudre

la

guerre de 1'Angleterre contrc l'.Es–

pagne.

Quand Les

espagnols

,

m'ayant

mutiU,

me prisenterent la

mo

rt, je

recommandai

mon

ame

a

Dieu

.

et

ma- vengeance

a

ma patrie.

C' etoit

un homme bien eloquent que ce matelot ,

mais

la

guerre qu'il

alluma

n'etoit

ni

juste

ni politique ; ni le roi d'Angleterre ,- ni Jes

m1n1stres ne

la

vottloient.

L'cmot~on

d'un

~

as·semhlee

quoique mains nombreuse er plus

assouplie que la notre aux combinaisons de

l'insidieuse politique ,

en

decida.

>,,

" Voici des

considerations

bien plus im–

portantes. Comment ne redoutez-vous pas ,

messieurs ,

les dissensions interieures qu'l! ne

deliberation inopi nee sur la gu erre ,

pnse

ans

le

concours

dbl

roi par 1

corps

leg·

sL:uit ,

Tome III.

X