·ACTE IIL
Vous tenez de
la
lierre un corps faible et mortel,
·Et
vous devez cette ame inal.térable et pure
Au feu sacré du ciel.
C'est pour les dieux que vous venez de naitre:
· ·Commencez
a
jonir de 1a divinité :
'
Goútez aupres de voti~e maitre
L'l;teureuse immortalité. ,
PAND ORE.
Le néant dioü je sors
a
peine
Est cerit fois préférable a ce· présent cruel;
Votre immortafüé, sans l'objet q1ui m'e11cha¡ne,
· N'est rie;1 qu'uu s~pplicc immortel.
JUPITER.
Quoi
f
méconnússez-vous le mútre clu tonnerre?
Dans les palais des <lieux regrettez-vous la terre?
PAN DORE.
La terre·était mon vrai
séjour
1
;
C'est la.que j'ai sentí l'amour.
JU'PITER.
Non·, vous n'en connaissez qu'une image infidele,
·
Dans un monde indigne de lui.
Que l
'Amo.urtout entier, que sa fl:amme éternelle .,
Dont vous sentiez une étincelle,
De tous ses traits de feu nous embrase aujourd'hui.
· PANDORE.
Je Íes ai tous sentís, d~ m.oins
j'
ose le croire ;
Ils ont
éga.Iémes .tour-ments.
Ah! vous avez pour
vous.lagr.amdeur., et la gloire;
Laissez les plaisirs aux amants.
Vous et~s dieu, l'cnccns doit vous su.ffire;