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·306

PANDORE.

Ah!

d'ou vient qu'i-1 ne paraic pas?

' De moment en moment je pense et: je m'éclaire.

Terre, qui me poi·tez, vous n'c.tcs point ma mere :

Un dieu sans do,ute est mon auteur :

Je le se11s, :i\ me parle, il respire e_n mon creur.

(Elle s'assied au bord d'une fontainc.)

Ciel ! est-ce moi que j'envisage ?

Le cristal -de cette onde est le miroir des ci.eux;

La uature s'y peint: plus j'y vois mon image,

Plus je dois rendre gr~ce aux dieux.

NYMPHES

et

'l'JTANS.

1..;

(

On

dan,c;e autour d'elle.)

Pandor e, fill.e

de,

l'Amour,

Oiarmes 11aissa1

:1.ts

, beauté nouvelle,

Inspirez

a

jamais, sentez

a

votre tonr

Cette flamme immortelle

Dont vous te,nez le jour,

( On dan-se.).

PANDORE,

apercevant Prométhée au milieu des nymphes.

Quel objet attire mes yeux?

De tout ce que je vois daos ces aimables lieux,

C'est vous, c'est vous, sans doute,

a

qui je dois la vic.

Du feude vos regards que mon ame est remplie

!

Vous semblez cncor m'animer. ..

PROMÉTHÉE.

Vos beaux yeux ont su m;enflammer

Lorsqu'ils ne s'ouvraient pas encore;

Vous ne pouviez

répond.re

, et j'osais vous aimer :

Vous parlez, et je vous adore.

PANDORE.

Vous 1n'aimez, cher auteur de mes jours commencis

!