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PANDORE.
Ah!
d'ou vient qu'i-1 ne paraic pas?
' De moment en moment je pense et: je m'éclaire.
Terre, qui me poi·tez, vous n'c.tcs point ma mere :
Un dieu sans do,ute est mon auteur :
Je le se11s, :i\ me parle, il respire e_n mon creur.
(Elle s'assied au bord d'une fontainc.)
Ciel ! est-ce moi que j'envisage ?
Le cristal -de cette onde est le miroir des ci.eux;
La uature s'y peint: plus j'y vois mon image,
Plus je dois rendre gr~ce aux dieux.
NYMPHES
et
'l'JTANS.
1..;
(
On
dan,c;e autour d'elle.)
Pandor e, fill.e
de,
l'Amour,
Oiarmes 11aissa1
:1.ts, beauté nouvelle,
Inspirez
a
jamais, sentez
a
votre tonr
Cette flamme immortelle
Dont vous te,nez le jour,
( On dan-se.).
PANDORE,
apercevant Prométhée au milieu des nymphes.
Quel objet attire mes yeux?
De tout ce que je vois daos ces aimables lieux,
C'est vous, c'est vous, sans doute,
a
qui je dois la vic.
Du feude vos regards que mon ame est remplie
!
Vous semblez cncor m'animer. ..
PROMÉTHÉE.
Vos beaux yeux ont su m;enflammer
Lorsqu'ils ne s'ouvraient pas encore;
Vous ne pouviez
répond.re, et j'osais vous aimer :
Vous parlez, et je vous adore.
PANDORE.
Vous 1n'aimez, cher auteur de mes jours commencis
!