VOYAGE
v'oyoit point encore de viHag·es dans toute
l'é"'I'
,end1\e de l'Esclavonie. Le petit nombre de c~mt
qui
existoient dans ces plaines étoit compos,é
s~ulemertt de quelques chétives cabanes,
la
plü~
part. haties en terre, et dont plus de la moitié
étoit sans habitans. Les peuples esclavons
des
montagnes vivoient entierement isolés, sans for~
roer aucun rassemblement consi'dérable. Aujour~
d'hui
au
contraire, les_Esclavons batissent des
vilfages, et pour
y
maintenir la súreté publique,
ils y font avec heaucoup de régnlarité le _service
militaire.
Les hahitans des montagnes construisent main~
tenant
len.rsrnaisons avec plus de soin; ordinai':"'
rement il~ les batissent · en hois
et
les couvrent
avec des
ardois.es.
Du
reste, elles ont toutes
la
ll)eme forme, qui est celle d'un carré long,
áont
les cotés.offrent dé petits avant-corps, qn'on peut
regá.rder comme les ailes
'du
batime1~t. Sans or-.
nemens superflus, ces simples demeures n'o!Trent
<1ue
ce~lX nécessaires
a
la commodité des
habita.ns.
Comme les Hollandois, les Esclavons se font
re–
:µie:trquer pa_1;
la
propreté qu'ils entretiennent dans
leurs .demeures:
il
n'en
e;;t pa,s
de
meme dans les
plaines
de
ce, royaume, notarnment dans le comté
Q.e Syvrnie.
La ra_re-té
du hois oblige d'y cons–
truire les
habitations
en terry, et
de
les couvrir .
en
chaume ou en rQseaux.
La
population d€
l'Esclavonj·e
est compoS;ée
\