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E N A~ TIUCHE.

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alors dans les mains des Allemands, des Illyriens

et des Turcs. Le Hongrois lui-meme méprise et

tient encore

a

déshonneur toute occupation pé–

nible; la vie nomade

a

laquelle il est accoutumé

d.epnis long-temps, a seule pour lui des charmes :

tout ce qui l'en éloigne le contrarie et lui paroit

insupportable.

II n'est point de pays en Enrope, si on en excepte

la Transylvanie

~

l'

on voie un aussi grand

nombre de races différentes comme dans la Hon–

g-rie. Toutes ces races annoncent encore combien

ce royaume a été long-temps le théatre des ravages

exercés par les barbares qui ont inondé les pro~

vinces septentrionales et orientales de l'Empire

romain. En effet, la Hongrie a servi de refuge aux

nations nomades chassées de leur pays 'natal par

l'

oppression et la tyrannie. Ce royaume a été égale–

ment,

a

plusieurs reprises, traversé par les hordes

<les croisés, qui s'y fixoient en grande partie. D'un

a.utre coté, ce royaume, formant en quelque sorte

les limites de la chrétienté, a été aussi

a

différentes

époques le théatre de la hravoure des Enropéens et

<le la barbarie des Asiatiques. Apres avoir posé les

armes, plusieurs individns des nations ennemies,

charmés de la beauté des sites ou étonnés de la

fertilité du sol de ce pays, s'y fixoient souvent en

grande qnantité, et augmentoient ainsi le nombre

des di vers pe uples qni vivoient au milieu des

t erres de cette contrée. La fertilité de la Hongrie