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VOYAGE

bien plus habiles et plus actifs que le Magyare ,

doht l'indolence est extreme. Une pelisse de pean

de mouton, une chemise et un cale~on de laine,

un peu de pain et du lard, voila tout ce dont ils ont

hesoin, et tout ce qu'ils s' efforcent de se procurer.

Une fois que ces légers besoins sont satisfaits,

ils étouffeü.t toute idée d'in

1

dnstrie, et reprennent

leur indolence habituelle. Ainsi, a peine- ont- ils

en l'idée de cultiver les plantes potageres.

11

a

fallu que des officiers allemands vinssent leur en

apprendre les ,moyens , pour qu'ils

y

missent

quelque intéret.

Les

gentiTshomm.es

se

distinguent facilement

des paysanspar leur costume. On voit sur leur tete

un bonnet en forme de eone tronqué; leur corps

est couvert d'un habit court, dont

l'

élégance est

relevée par une pelisse plus on moins recherchée.

Ils mettent Iéur luxe a ne rien porter qui ait été

fabriqt!é dans le pays. Ainsi leur pelisse vient de

la Russie, lenr drap de la Moravie, et leurs

bottes maroquinées de la Turquie. La toile fin e

dont leur chemise est tissée,

a

été fabriquée

el)

Boheme ou en Silésie. Enfin les galons d' or

qui

ornent leurs beaux habits ont été tissus dans

l'

étranger, car il n'y a pas encore un si

e

ele qu'il

n'

existoit pas dans la Hongrie un seul fabrican

t

de galon.

11

y a plus, on ne voyoit aucun mar–

chand hongrois dans la province, vers le mili

en

du

dix-septieme siecle.

Tont

le

commerce

étoit