E N AUT RI CHE.
,;;:i griculteurs
que peu portés
vers les
arts. Aussi,
malgré la grande étendue de la Hongrie, on
-n'y
compte que
7,224.,207
habita:qs, en sorte qn'en
terme moyen
cliaque mille
carré ne
r enferme
que
1,887 individus.
Si
l'on fait cependant abstraction
de
la totalité de l'étendue
de
ce
royaume, com-–
parée
a
sa popnlation·,
on
tronvera
cette
pro–
por tion plus forte dans certains comtés; par
.exemple, celui d'OEdenbourg présentera
2, 854
habitans par mille carré.
Le
peu de
progres
qu'a
faits l'agriculture en
Hongrie, doit etre compté au nombre des causes
qui s' opposent
a
l'accroissement de sa population.
Ainsi, par exemple, les prairies
n·y
sont point
en ·
proportion avecles champs, parce que le Hongrois,
naturellement indolent, préfhe la vie pastorale
a
la vie agricole : or, on sait. que les bestiaux
nourrissent tres-bien l'habitant
de la
campagne,
et
mieux meme que l'agriculture; mais ils
ne
sau–
roient suffire
a
un
aussi grand nombre d'individus.
Il
faut avouer que les paysans hongrois, n'ayant
aucun bien en toute propriété _, mettent peu d'in–
téret
a
perfectionner
la
culture, puisqu'il
ne peut
en résulter pour eux aucun
avantage.
Ainsi,
presque tontes les terres appartiennent
en
Hongrie
au clergé ou
a
la nohlesse, et
a
peine est
-il
permis aux paysans d'en affermer.
C ette
province
n'éprouvera done d'amélioration sensible que
lorsque les laboureurs pourront
y
posséder des