PRE FA CE·
E
Diélionaire qui futimprimé en Hollan–
de en 1688. ayant fait voir le gout du Pu–
blic pour
1a
connoiífance des termes des ,
Ares, quelques Particulíers del'Académie
Fran~oife n'ont
pu
fouffrir ce que publioient
les par c11ans de
l'
Auteur , qu'avec quelque exaél:itude
qu'elle fit le fien, ilferoittoíijours moins recherché, parce:
qu'il ne_ contiene que les n1ots de l'ufage ordinairede la lan–
gue, au lieu que l'autre eft univerfel,
&
qu'outre ces
m~mes mots, il expli~ue fort _au long les_te~me~ des Arts.
A1nfi on commen~a a exa1n1ner ce D1ébonaire,
&
en
cherchant le mot
Barometre,
on eut de la peine
a
le trou–
ver, parce qu'onle cherchoit dans fonordre naturelapres
!Barlóng.,
&
avant
Baron,
qui efi l'endroit ou il devoit étre~
Cependant l'Auteur l'a placé apres
Barriere
,
&
a écrit
iBarrometre,
fans faire réfJéxion qu'il vient du Grec
~r1.'egi;,
Poids, qui n'a pointun double
p.
·
.
Cela ne donneroit pas fujet de condure que
1a
langue
Grecque l1..1i fút inconnue, filorfqu'il ·explique
Ejliomene,
terme de Medecine, il n'avoit dit que c'eft un mot que
l'on a pris de l'Arabe. Jamais terminaifonne fut moins
Arabe.
Eftiomene
eft un mot Grec,
tá},oµJ.¡;oi;
,
participe pailif
d'
t~fov ,
Manger, dévorer.
11 a confondude méme la langue Efpagnole&
l'ItalienG
ne, en difant que
Media n'oéhe
efi un terme venu depui~
pe\l d'ltalie. C'eft un mot entierement Efpagnol,
&
on
á
ii
'l.:.