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VOYAGE
a cheval du coté du París; M. Vaillant accepta la propo–
sition. 11 ne pouvait se méprendre sur l'intention qui
l'avait dictée, il voulut
y
répondre tout de suite en offrant
a Taméaméa 111 un sabre que le roi des
Fran~ais,
ajouta–
t-il, lui ·avait donné pour reconnaitre les bons procédés
dont les voyageurs de
la Bonite
seraient l' objet pendant
la campagne. Je n'ai pas besoin d'ajouter que le cadeau
fut agréé avec empressement.
Kanikéaouli, surnommé Taméaméa lII , est grand
comme la plupart des individus de la race des chefs
sandwichiens. Sa figure exprime la douceur et la bonté.
Son corps, bien proportionné dans sa taille, ne manque
ni de grace ni de souplesse. 11 portait fort bien le riche
uniforme dont il s'était paré en venant a bord; mais
c'est surtout a cheval qu'il se montre a son avantage.
L'équitation est son exercice favori, et M. Vaillant ne put
s'empecher d'admirer son habileté a
~anier
un cheval,
lorsqu'il partit avec lui, le samedi 15 octobre, pour la
promenade arretée la veille.
J'ai déja décrit les lieux qu'ils parcoururent ensemble
pour monter au Paris; je n'ai point encore parlé de la
maison de campagne que le roi possede a quelque clis–
tance et presque sur la route.
Cette habitation, ou ils firent halte en allant et en re–
venant, n' offre rien de remarquable en elle-meme; mais
elle est admirablement située. La belle vue dont on
y
jouit, les grands arbres qui l'ombragent, la disposition
du terrain heureusement accidenté, des eaux ahondan tes