DE LA BONITE.
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le fruit de leurs travaux,
a
la seule condition de l'acquit–
tement des impots : prqtéger ces hommes utiles contre
l'exaction et la violence des chefs; déterminer, par de
bonnes lois, les droits et les obligations mutuelles de
chacun; favoriser et régler certaines cultures qui sem–
blaient devoir profiter le plus au pays; empecher la dé–
vastation des forets et la destruction des arbres utiles,
tels que le noyer, par exemple, dont !'industrie de quel–
ques résidents commern;ait
a
tirer parti en employant
son fruit, presque dédaigné,
a
fabriquer de l'huile propre
a
divers usages ; créer' pour la facilité des transactions
journalieres, une monnaie de billon qui manquait com–
plétement dans le pays.
Ces idées, et d'autres semblables, présentées avec les
développements propres
a
en faire
co~prendre
les avan–
tages et la portée, étaient naturellement accompagnées,
dans les discours du commandant, de l'exemple de ce
qui se pratique en France et dans les autres pays de
l'Europe.
Elles plaisaient
a
Taméaméa , qui en faisait part
a
sa
sreur Kinau. Celle-ci , quoique plus réservée , ne laissait
pas d'en etre frappée et ses
di~positions
a
l'égard des
Frarn;ais, comme son opinion sur leur compte, se modi–
fiaient sensiblement.
On n'était pourtant encare qu'au 14 octobre; c'était
le surlendemain de la visite du roi
a
bord de la corvette.
Lorsque M. Vaillant se leva pour sortir, le roi lui pro–
pasa de venir le lendemain faire avec lui une promenade