DE LA BONITE .
qu 'au rivage de la mer. Les petits gan,:ons se disputaient
l'honneur de porter quelques-uns des objets qui pouvaient
gener les voyageurs. Les
filles~
gambadant, comme des bi–
ches sauvages, sur la pointe des laves, les amusaient par
leurs gentillesses et
p~r
toute sorte d'agaceries qui sem–
blaient défier le tabou.
Chassez le naturel, il revient au
galop.
Le coup de l'étrier.
En arrivant a bord, la premiere personne que ren–
contra·M. Vaillant fut Koua-Keni qui l'attendait. Le bon
gouverneur ne voulait point laisser partir
la Bonite
sans
lui diré adieu et boire) a son
b~n
voyage) quelques ra–
sades de ce vin de Frontignan qu'il avait trouvé si fort
de son gout. Il fut servi selon ses désirs. M. Vaillant lui
promit meme de lui rendre une nouvelle visite chez
luí, en passant le lendemain devant Ta"ilua et de lui
amener le docteur pour voir sa femme, qui dans ce mo–
ment se plaignait d'etre malade. Satisfait de cette pro–
messe, Koua-Keni prit congé de
la Bonite
et
l'
on ne son–
gea plus qu'a tout disposer pour l'appareillage.
Tous les travaux étaient terminés, le gréement ridé,
d'abondantes provisions embarquées; les observateurs
avaient rapporté leurs instruments; M. Gaudichaud lui–
meme était de retour, chargé d'une riche collectiou
d'objets d'histoire natureHe. Les embarcations furen l
mises
a
poste; et l'on 1'eut plus qu 'a lever l'ancre ,