212
VOYAGE
Mm•
Forbs ne voulut-elle pas Je
~aisser
partir sans qu 'il
emportat de sa visite un souvenir, simple comme tout Je
reste, mais offert avec une gracieuse insistance qui en
relevait ]e prix. C'était une paire de coquilles que M. Fis–
quet a conservées religieusement.
M. Forbs, de son cóté, remita M. Vail1ant une lettre
pour les missionnaires ses confreres qui résident a Ho–
nolulu. On sait, et je l'ai déja rappelé, qu 'ils sont tout–
puissants dans ces iles.
ne recommandation aupres
d 'eux avait clone une valeur généralement appréciée;
aussi, bien que le commandant se crut parfaitement en
état de s'en passer, sur qu'il était de se faire respecter
lui-meme et meme d'imposer a toutes les autorités de
l'archipel, il prit néanmoins la lettre de M. Forbs, qui
témoignait apres tout de la sympathie que s'étaient déja
concili ée le navigateurs de
la Bonite.
Retour.
Le ciel couvert toute la journée s'obscurcissait de plus
en plus; il fallut songel· au retour. M. Vaillant donna le
signal, en faisant ses adieux
a
ses hótes et il prit les de–
.vants, afin de visiter avant la nuit les villages qui bor–
dent la baie et qu 'il n'avait guere jusque-Ia
aper~us
que
de loin. Bientót apres tous ses compagnons quitterent
aussi Kulpehu. La curiosité et peut-etre aussi l'espoir de
quelques largesses avaient réuni autour d'eux tous les
enfants du vi11age : ce tte troupe joyeuse Je
suivit jus-