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VOYAGE
Pluies torrentielles.
A partir de
la,
en effet, commern;a une série de jour–
nées orageuses, pendant lesquelles
la Bonite
essuya un
véritable déluge. La pluie tombait avec une telle abon–
dance, daos les averses fréquentes qui fondirent sur elle,
qu'on put en un seul jour constater la chute de quatre–
vingt-douze millimetres d'eau; c'est la sixieme partie en–
viron de ce qu'il en tombe communément
a
Paris pendant
l'année entiere. D'autres journées fournirent de soixantei..
dix
a
soixante-quinze millimetres; sans parler des quan–
tités moindres, mais encore tres-considérables qu'on
recueillait tous les autres jours.
Maladies causées par la cbaleur et l'humidité.
Un pareil temps, joint
a
la chaleur étouffante de
l'atmosphere, devait exercer une facbeuse influence sur
la santé de l'équipage. Ce fut en effet ce qui arriva..
L'h6pital se peupla de malades, dont le nombre croissait
de jour en jour, malgré toutes les précautions by–
giéniques que le commandant faisait scrupuleusement
observer.
Tout le
mond~
a
bord se trouvait plus ou moins in–
commodé de cette humidité chaude au milieu de laquelle
ou était condamné
a
vivre. Supplice nouveau pour les
habitants de
la Bonite,
qui n'avaient encore éprouvé
rien de semblable depuis leur départ de France
!