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VOYAGE
nom, dans son
Jo~~·nal,
auxdivers Animaux, aux Plante s
et aux autres productions naturell es qui viennent en fo ule
s'offrir a sa vue ; son ignorance le réduit a se renfermer
dans des Dénominations vagues et génériques qui, dan s
la lecture d'un Journal de Mer , n'apprennent rien
a
celui qui n'est pas instruit, et sont inutiles au Savan t
qui n'en peut faire usage. Cependant la connoissance
de quelques-uns de ces objets doit faire partie de I'ins–
truction d'un Marin ; car , dans le nombre ,
il
en es t
qu'on peut regarde.r comme des
Balise~
naturelles· qui ,
quelquefois' peuvent indiquer la distance
a
laquelle le
Vaisseau se trouve des Terres; et d 'autres fois, donner
un indice du voisinage d'une lle , d 'un Ressif, d'un
Banca fleur d'eau, dan s un parage ou l'on n'en
soup~on
noit pas, parce qu'aucun Navigateur ne l'avoit fr équenté:
d'a1Itres o rent aux Marins une ressource précieuse, de s
ali ne s
ai-S
dans les
1)10
ens o' i s en éprouvent plus
se siBle e
la pdvat(
· d'autr s p "ésentent des ma-
. tieres pour l' dusu ie,
t es
ric::hess~s
pour le commerce:
tous
j
a curiosité éle l' om le, par la variété
de moyens que a Nature met en usage pour l'entretien ,
et la mnltiplication des etres organisés dont elle a peupl é
les Airs _et les Eaux. Et, en effet, oh doit desirer de
' connoitre ceux avec qui l'on est destiné a vivre, pour
ainsi dire, en société dans ces longues Navigations ou,
placé , durant des mois entiers, au centre d'un cercle
dont, en
avan~ant
tQujours, on n'atteint jamais la circon–
férence' on paroit etre séparé par d'immenses inter–
valles, du reste de la Nature vivante.
Ce sera done concourir
a
l'instruction des Marins ,
et ' en meme temps ' satisfaire leur
curio ~ité
' que de
n!unir dans un meme tablean les Animaux, les Plantes,