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VERS LE
P oLE
nu NoRn•
.209
fenter l'avant au large ,
&
nous mimes fon
étambot
a
la jóntl:ion de deux
piec~
de gl, ce
foudées, afin que, dans le cas
ele
com reilion,
íl put plus aifément 'frayer la route qu'il
fe
fe–
rnit en cédant. U ne gla e dériva bientot fur
notre baffin ; rnais ne s'appuyant que fm un
de fes cotés '
&
fa
courfe élongeant prefque
le banc ' elle caífa ce coté'
&
l'entra1na avec
elle. Notre travail fut détru it ,
&
ª)
an t vu une
anfe qui
fe
terrninoit par un chenal étroü , ·
nous nous y rend!mes ,
&
nous y filmes tran–
quilles.
J'avois remarqu,é que certaines éruinences
&
finuofit és des glaces paroiífoient de cou–
leur bleue; je crus rn'appercevoir qu 'a pro–
portion que je changeois de pofition, cette
couleur difparoiífoit. Je m'en aífurai , étant
defcendu fur la glace; cette couleur n'étoit
qu'une erreur des yeux, caufée par la réflexjon
de la blancheur de la glace, ou de la neige
dans fes finuofités.
Lorfque la brume ne permettoit pas de voir
au loin, on alloit avec les bateaux voir
a
la
tete des glaces , s'il ne s'ouvroit point quel–
que paífage. La notre évitoit confidérable–
ment,
&
de l'
ouef:l-n.ord-oueft ou elle préfen–
toit auparavant' elle
avoi~
tcrnrné jufques
a
Tome II.
O