Difftcuh~s
de la naviga–
iion.
~l~
V
o y
A
G E
heures le vent nous battoit prefqne en
cote.
Nous craign1mes que , continuant
a
tourner,
le vent ne nous permit pas de mettre fous
voile ; il avoit un peu molli : no·us appareilla–
mes ,
&
l'épaiífe
brum~
nous empechant de
donner dans les canaux, nous tinmes bord fur
bord.
N
ous réamarrames le lendemain fur le
méme banc;
il
ne toumoit p lus ,
&
il
dérivoit
dans une direfüon uniforme. Je crus que
fon
mouvement prnvenoit de quelque banc éten-.
du qui l'avoit abordé,
&
le faifoit éviter bout
pour bout.
Le vent ayant calmé en paífant par
l'
oueíl: ,
revint ues-petit
au
fud-fuJ ...eíl:; nous voulions
nous élever dans
l'
oueíl:; nous profitames
de
ce perit vent pour faire route dans cette par–
tie ' malgré la brume;
s'il
eut
cité
plus
fort'
nous n'euílions pu tenir fous voile, ne pou–
vant voir au loin les glac;ons femés daos
les
canaux.
Les
bat:eaux nous remorquoient,
&
un d'eux allant en avant , nous indiquoit la
direaion du canal.
La
brume, blanchie par
Ja
forface des bancs , nous in.diquoit leur voift–
nage ;
&
les . direfüons ou la brume étoit
la
plus noire , étoient celles qu'il falloit garder.
Nous amarrames fur une gl.ace , pour laiífer
repofer l'équipage;
mais
une
autre glace ve-