.2
SE~
SEN
pour s'affilrer une faaion puiff,1nte dans la perCoane
1°.
Le
fénat
prit pour lui l'infpeétion
&
la furinfen..:
des nouveallx [énateurs [es créatures.
.
dance de la religion, de {orte qu'on ne pOllvoit ad-
D epuis l'expuHion des rois jll[qu'¡\-.!'établiífement
mettre quelql1e nouvelle divinité, ni lenr ér.iaer d'au-
de la cen[nre , c'efi-a-dire pendant un íntervalle de
tel, ni confulter les livres fibyllíns fans
I'o~dre
ex-
plus
l~
6? ans , nOl1S ígnorons de quelle maniere on
pr ' s
dufénal.
t emphffoIt le pIaces vacantes des {énateuts ; mais s'il
2°.
l / une des prérogatives de ce corps
fitt
de
fi
et
efi vrai que le
¡¿nat
commenc¡a des-Ior a etre renou-
le nombre
&
la condition des provinces étrangeres
vellé par les magifirats annuels, qll i v ers ce meme
qui tous les ans étoient afIignées aux magifirats ;
c't
tems furent choifis par le pellple , c'efi qu'il y avoit
toit
el
lui de déclarer quelles de ces provinces 'toient
d.ellx quefieurs pns dans les familles patriciennes ,
les con[ulaires,
&
quelles '
toient
les prétoriennes.
Cl/lq
tnbuns du
p
uple,
&
deux édiles plébélens, qlli
3
o'.
Le
final
avoit entre fes mains la difiribution
en vertu de leurs charges , eurent l'entrée du
(énat
,
du tréfor p ubEc.
Il
ordonnoit toures les dépen(es.
eu
& compléterent les places qui vaquoient ordinaire-
gouvernement ; il affignoit les appo' ntemen des gé-
ment dans ce corps.
néraux, déterminoit le nombre de leurs licutenans
D ans le cas des vuides extl'aordioaires occafion-
de lellrs troupes , des fournitures , des munitions
&.
nés par les malh.eurs de la gucm'e du d hors, les dif-
des vet mens de l'armée.
II
pouvoit ,
¡\
(a volonté
{cnt:ons d<?meíhques ou alltres accidens, le
f énal
confirmer ou caírer les ordonníl11ces des généraux
&.'
avolt be(olO d'une au gmentation plus confid 'rabie
prendre au tréfor l'argent néceíraire pour les tridm-
que celle qu'il pouvoit tirer des magiíl:ratures publi-
phes qu'il avoit accordés ; en un mot,
lefinat
avo'!
queso Or pour remplir les places vacantes dans de
l'autorité dans tontes les afraires militaires.
te!s cas , il efi vrailremblable que les con(Llls choifif-
4°.
n
nommoit les ambaífac:leurs que Rome en-
f?lent dans l'ordre équefire un certaill nombre de
voyoit ,
&
fourniífoit les fecours néceíraires aux
cltoyens d'une probité reconnue qu'ils propo{oient
peuples indigens.
Il
ordonnoit la maniere dont on
~l~ pel~ple
dans les affemblées générales, pour en faire
devoit recevoir
&
renvoyer les minifires étrangers ,
1
eleétlOn , ou pour l'approuver ;
&
le peuple de ron
&
rédigeoit ce qu'on devoit leur dire ou leur répon·
co~é ,
pour autorifer la lifte qu'on lui pré[entoit, don-
dre, de forte que pendant l'abfence des confuls la ré-
nOlt,
a
ceux
~ui 'y
étoi nt nommés , le rang
&
le titre
publique parut toujours gouvernée par le
fénat.
n
de fenateurs
a
Vle.
,
pouvoit, au bout de l'an, prolonger le commande-
Loríque la cen1ilre fut étab1ie, l'an
de
Rome
3
11 ,
ment aux conCuls ,
&
le donner
el
d'autres. Tiberius
pOl~r
foulager les conru.1s du poids dé leur admini{-
Gracchus vou1ant diminuer l'autorité du
finat
,
fit
tratlOI1 ,
&
pour examiner les mceurs de tous les ci-
paifer la 10i que dans la {uite le
¡énat
ne pourroit pas
toyens , plufieurs fénateurs furent chaífés du
flnat
permettre que perfonne gouvernat plus d'un an une
,par le cenfeurs , prefque tOlljours pOLlr des raifons
province confulaire. Mais il femble que les Grac-
Juíl:es; quelquefois c;ependant par un efprit d'envie ,
ches augmenterent
par
ce moyen plutor qu'ils ne di-
ou par un motif de vengeance : mais dans des CiT-
minuerent l'autorite
clu fénat
,
puiCque par la loi
Jim-
confiall ces de certe e(pece, on avoit toujours la li-
pronia,
dont parle Cicéron, CalllS Gracchus fiatua
herté d'appeller de ce jugement
el
ceh.J.i du peuple; de
que le gouvernement des provinces {eroit tOlijours
[orte que
le
pouvoir des cen{ellrs,
el
proprement par-
donné anl1l1ellement par le
fénat.
l er, n'étoit pas celui de faire des (énateurs, ou de
5°' Il
avoit le droit
d'ordonn~r
des prieres
~ub~-
les priver de leur rang , mais feulement d'infcrire
ques des aétions de araces allx dleux pour les
1él:0l-
ceux que le peuple avoit choiíis de veiller fur lem
res olnenues, ainfi que
l~
droit de
confér~r l'~on-
conduite.,
&
de cenfurer leLlrs défauts , objers fur
neur de l'ovation ou du tnomphe , avec le tltre
CI
em-
lefquels lIs avoient re<¡:u du peuple une jurifdiétion
permr
aux aénéraux viétorieux.
expreffe. Cet urage ,de cenfurer les rnreurs parolt
6°.
Une!:>de {es alfalres
&
de fes foins étoit d'exa-
fon.défu¡- l!l1e ancienne maxime de la politique ro-
miner les délirs publics, de rechercher les [¡'looies on
mame,
qUI
exigeoit que le
fénat
rut exempt de toute
les trahi(ons, tant
el
Rome que dans
l~s
autres p ar-
tache,
&
que les membres de ce corps donnaífent u'
ties de l'ltalie , de juger les cOlltefianons entre
l~s
exemple de bonnes mreurs
él
tous les autres ordr
alliés
&
les vll1es dépendantes. Cependant qu nd
11
de l'état. .
., _
s'agiífoit de juger des. crimes capitaux, le
final.
ne
Apres
avo~r
parlé de la création
dufl'ilat
&
de a
fe croyoit pas le (eul Juge. E n effet , lors dll {acnle-
mam :e d'en remplir les places
vacantes~
il
fallt ~re
ge de Clodius , quand les myfieres de la
bOI1~edé~ífe
ConnOltre le pouvoir
&
la jurifdiétion de cet illuRre
furent profanés , les confuls demand.erent la)OnétlO,n
corp~.
Le anci ns auteurs qui ont traité des a8:j9 ns
du peuple pour décider de cette affrure ;
~
Jl
fut de-
pu?hques s'accordent tous
el
c\ire que
le finat
dob...¡ terminé par un {enatus-con{ulte que 10dlUs ne pou-
nOlt fo.n attache ou decrétoit,
&
que le- peuple 0<'>
voit etre jugé que par les tribus affemblées: .
d.onnOlt ou commandoit tel ou
tel
aBe. Ainfi puifqu·
7°. Il
exe~C¡Olt
oo.n-felllement le pOUVOll d'inter-
n e.n de ce qui regardoit le gouvernernent ne pou-'
¡ "
pI" ter les 101s. '
meus
encore
?e
les abroger,
&
de
von
e.tr~porté devant le peuple avant qu'il n'eltt
ét~ '
di[pen(er les cltoyens d.e
~es ~Ulvre:
.
e~amm,e p~
,le
¡¿nat :
dan~
pl.ufieurs
al~tres
occafiqfis .
8°.
D ans le cas ?es
~.~ílentJOns
CIvIles, des tumul-
ou la,
c~l
TIte
&
le fecret etOlent reqll1s ,
&
lodque
tes
danger~ux
de,
1
~ntet1eur
de
Rom~
,
&
d~n~
tou-
les decdi.ons de ce corps étoient fi iufies
&
íi prllden-
t es les affalres
treS-Important~s ~ l~Je.n~t
pOUVOlt ac-
t es , que le con[entement du peuple pouvoit fe pré-
corder aux confuls un
~ouvOlr
lllumte
pOlle
le gou-
[u~1er ;
dans. ces occaíions , dis-je, le
final
ne pre': _ ve,rnement de la répu.bhque , par cette/or 1Ule que
nOlt pas le fom de convoquer le peuple de peur de
Cefar appelle la dermere reífour e de
1-
t t ,
quc ü s
le dér.ang
7
r de fes affair s particulieres
~n
le raifem-
confuls ertffintJoin qu'iL n'
arr;lI~l
aTtcun
dflllmage
a
la
b!ant
:nutll~ment
;
&
ce qui dans les premiers tems
Tépublique.
Ces
p.ar~le~ donnolen~
une
telle alltorité
n aVOl! eu beu que pour des affaires de peu de confé-
aux confuls , qu'lls etolent en drOlr delever de tl'01l-
quence , f\1t ob[ervé dans les (uites 10rs des affaires
pe/
<1on leur fembleroit, faire la guerre ,
&
les.
plus
[én~ufes
&
le:s
plus importantes. Le
fénal
ac-
r les fénatelis
&
le peuple ;
Le
qti'ils ne pou-
qtut
d~>nc
amíi une JuriCdiaion particuliere,
&
la
ent pas exécl el', au rapporr Je Sa1ufie , fans 'la
connolÍTance de qllelques matieres
¡\
l'exch'dion du
formule expreffe oon! nous ven ns de parlero
Píi~uple , don~
le pouvoir abfolu s'étendoit fur-tou!
9°.
Le
(énat
ét)it le maltre deproroger ou de ren-
tll vant le lo
&
1
/1"
d
,
.
l'
~
,
15
~
a conmtuuon u gouvernement; • voyer
r
ífr )lées du peup e, d'accorder le titre
p..r ex mple '
el'"
.\
"
-
'e rOl
cpnnce : o)l a ceu>.: qU'l)
hu
plaifoi¡