Table of Contents Table of Contents
Previous Page  407 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 407 / 940 Next Page
Page Background

CHR

1\me de Pautre. Auili leur foftmiilion

&

leur réunien

au faint íiége n'ont-elles- jamais été ni finceres ni du–

rables.

14 .

lis aíliftent

a

la vérité tous les Diman–

che

a

la meífe , mais ils ne fe croyent pas obligés en

confciencc d'y aller, ni fous peine de péché mo r–

tel. 15°. Ils mangenc de la chair le jo ur du f<tmedi.

On rro uve encore dans la meme hiftoire divers au–

tres erreurs ou abus,

a

la réformation defquels Me–

neses

&

les autres miílionnaires travailleren t avee

plus de zele que de fruit. M. Simon , dans fo n

hijloi–

re des nations du Levant,

&

dans fes

remarques

jitr Ga–

J,riel de Philadelplúe ,

ne conviene pas de toares ces

erreurs , & eroir que la rénnion

des Chrétiens de S.

T homas,

a vec l'églife Romaine , n'ell: pas fi diflicile

qu'on le penfe.

H ifloire orimtale des

progr~s

del'igbfl

catholique

,

&c.

(

G)

*

CHRETIENTÉ, f. f. íignifioit autrefois le

clergé:

&

l'on appelloit

cottr de chritienté

une jurifdiélion ec–

cléfiafuque'

&

le lieu meme Ott elle fe tenoit. C'eft

aujourd'hni la colletl:ion générale de rous les Chré–

tiens répandus fur la ft1rface de la terre ,

&

confidé–

rés comme formant un corps d'hommes profeífant

la

religion de Jefus-Chrift, fans aucun égard aux dif–

férentes opinions qui peuvent divifer ce corps en Cee–

tes. La

clzrétienté

n'eft pas renfermée dans la feule

E glife catholique, apoftolique,

&

wmaine; paree

qu'il y a hors ol e cette Eglife

&

des hommes

&

des

1ociétés qui portent le nom

Chrétien.

Ce nom eft dcf–

tiné

a

remplir un jour toure la terre.

CHRIST, f. m. du Grec

XP•>c< ,

qui íignifie

oint,

confoc

ré, d

érivé du verbe

;tp1t4,

oindre.

Ce

r.om

fe dit par antonomafe d'une perfonne en

p artic

ulier

qui ell: envoyée de D ieu, comme d'un

roí, d'un prophete , d'un pretre: ainfi, dans l'Ecri–

ture, Saiil eft appellé le

chrifl

ou

l'oint du Seigneur;

Cyrus ell: auíli appellé le

chrijl

ou

l'envoyé

de

D ieu ,

p o ur la délivrance des Juifs captifs en Babylone.

L e nom de

C!trijlfe

die par excellence du Sauveur

&

du Redempte

ur du mo

nde;

&

jo

in~

a celui de

Je–

f us,

il íignifie le

Verbe.qt-

ú

s'ell: incarnépour le falu t

du genre humain

. Voy<{

MESSIE. (

G)

C HRIST , (

Ordre de) H ijl. mod.

ordre militaire

fondé l'an

1

3 18

par D enis

L

roi de Po rtugal, pour

a nimer fa noble!I'e contre les Mores. Le p'ape Jean

XXIL

le confirma en

1

3

2 0,

&

donna aux cheva–

liers la regle de S. Benolt. Alexandre VI. leur per–

mit de fe marier.

L a grande maitrife de cet ordre

a

été depuis infé–

parablement réunie a la couronne,

&

les rois de

Portugal en o nt pris le titre d 'adminiftrateurs perpé–

tuels.

Les armes de l'ordre fon t une croix patriarchale

de gueules, chargée d'une croix d'argent. Ils fai–

foient autrefois leur réíidence

a

Call:romarin; ils la

transférerent depuis dans la ville de Thomar, com–

rne étant plus voiíine de!\ Mores d'Andalouíie

&

de

l'Efire madure.

Yoye{ H ijl. de P ortug. de

Lequint,

&

le

diél. de T rév.

Chri

jl

ell: auil'j le no m d'un o.rdre militaire en Li–

von.ie

, qt-ti fut inll:irué en

t

2

0~

par Albert éveque de

Riga. L

a fin de leur inilitut

fi.tt

de défendre )es nou–

veaux co nvertís de Livonie

que

les Payens perfécu–

toient. C es chevaliers portoient fur lcur manteau

une épée

&

une croix par-deífus, ce qui les fit auíli

nommer

lesfteres de l'épie. Voy t{

EPÉE;

voye{ H ijl.

de P olog. de

Lo ngin ,

&

le

diE!.

de Trév.

CHRI ST.B

O

URG,

(Géog.)

perite v ille de la

Pruífe Polonoife dans le Hockerland, fur la riviere

de Sarguno.

CHRIST -CHURCH, (

Géog. )

perite villc d'An–

gleterre~

dans la provinee de Harnpshire fur l'Avo n.

Long .

16 . 46 .

lat.

.5o.

46'.

C HRISTI ANIA,

(Géog .)

ville de No rwcge dans

la partie méridio'nale de ce r.oyaume , dans la pr.o-

C H R ·

vince d'Aggerhus dont elle ell: la capitale, avec un

port de mer.

CHRISTIANISME , f. m.

(TMolog.

&

Politiq.)

c'ell: la religion qui reconnolt Jefus- Chrill: pour fon

auteur. Ne le confondons point ici avec les diverfes

feéles de Philoíophie. L'Evangile, qui co ntiene fes

dogmes, fa mOt-ale, fes promeífes, n'eil point un de

ces fyftemes ingénieux que l'efprit des Philofophes

enfante

a

forc e de réflexions. La plftpart, peu in–

quiets d'etre utiles aux hommes , s'occupent bien

plus a fatisfaire leur vanité par la découverte de

quelqt-tes vérités , toftjours ll:ériles pour la réforma–

tion des mreurs, & le plus fouvent inutiles au genre

humain. Mais Jefus -Chrill: en apportant au monde

fa religion, s'eft propofé une fi n plus no ble , qui eft

d'inll:ruire les hommes

&

de les rendre meilleurs_

C'eft cette meme vfte c¡ui dirigea les légi(!areurs dans

la compoíition de leurs lois, lorfque pour les rendre

plus utiles , ils les appuyerent du dogme des p

eines

&

des récompenfes d'une atttre vie: c'ell: done

av.ec

eux qu'il convient plus naturellement de com

parer

le légillateur des Chrétiens , qu'avec les Philofo–

phes.

Le

Chriflianifme

peut erre confidéré dans fo n rap–

port, ou avec des vérités fublimes

&

révélées, ou

avec des intérets politiques ; c'ell:-a-dire, dans fon

rapport ou avec les félicirés de l'aurre vie , ou avec

le bonheur qu'il peut procurer dans celle-ci.

Envi–

fagé fous le premier afpea, il ell: entre touces les

R eligions qui fe difent révélées, la feule qui le foit

elfetl:ivernent, & par conféquent la feule qu'il faut

embraJTer. Les titres de fa divinicé fonc conrenus

dans les livres de l'ancien & du nouveau Tell:ament.

La critique la plus févere reconnolr l'authenriciré de

ces livres; la raifon la plus fiere relpetl:e la vérité

des faits qu'ils r apportent;

&

la fai ne Philofophie •

s'appuyant

(ur

leur authenticité & fur leur v érité •

conclut de ]'une

&

de l'autre , qt-te ces liv res font di–

vinement infpirés. La main de D ieu ell: vifible;nent

empreinte dans le ftyle de tant d'aureurs

&

d'un gé–

nie ft dilférent, lequel annonce des hommes échauf,

fés dans leur compofition d'un autre feu que de ce–

luí des paílio ns humaines; dans cette morale pure

&

fublime qui brille dans leurs ouvrages ; dans la révé–

lation de ces myfteres qui étonnent

&

confondent

la raifon,

&

qu.i ne lui laiífent d'aurre reífo urce que

de les adorer en .filence; dans cette foule d'évene–

mens prodigieu>_<:, qui ont fignalé dans tous les

tem~

le pou':oir de I'Etre fupreme ; dans cette multj.rude

d'oracles ' qui pers:anr a-travers les nuages du tems.

nous montrent comme préfenr ce qui ell: enfoncé

dans la profondeur des fiecles; dans le rápport

de~

deux T ell:amens

ú

fenfible

&

li

palpable par lui-n¡e

me, qu'il n'eft pas poílible de ne pas voir q ue

1.?

ré.,.

v élation des

hrétiens ell: fondée tur la révél¡uio4

des Juifs.

Voy<{

T ESTAMENS

(ancien-

&

nOlfY~au),

MIRACLES, PROPHÍ'TIES.

Les autres légi(!areurs , pour imprimer aux

p~u­

ples le refpeél envers les lois qu'ils leur donn01ent

~

ont auíli afpiré

a

l'honneur d'en erre regardés com:;

me les organes de la Divinicé . Amaíis

&

M~~.v}

légiilateurs des Egyptiens ,

préten~o}enr

avoir ·;res:u

leurs lois de Mercure. Zoroaftre , lcgt{!ateur ,des ,Bac,

tri.ens ,

&

Zamolxis , légi(!areur des Héres , fe

V.¡y\–

roient de les avoir res:ues d,e Vell:a ;

&

Zathr~t,t,4

"

légi(!areur des Arimalpes , d'un génie famijjer.

B,qa,,

damante

&

Minos , légi(!areurs de Crete,

feigno~~

d'avoir conun.erce avec Jupirer .

T.{ipto~e'!!J"

lég~f­

lateur des

Athéo~c;ns

, alfeél:oit d'etre infpi•é;p';l;r . · '–

res.

Pytha~ore,

leg10ateur des C,rotoo1ates

~ ~

J...i!"

leucbus , legillateur des Locn ens, attribuoie_J;t"t leJlrS

lois

it

Minerve; Lycurgue , légií!.ateur. de Sp,jlr.t¡¡

~

a Apollo n;

& 1

\luma, légillateur &e ro'

d.e~g¡n<;

fe vantoit d

'e.Ir

!!

infpi~é

par J_a

d_~JTe

J<;gg,rje.

~\!Í,1