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AZY

entre l'églife Greque

&

t'c~üfe

Latine '. fUI la natme

du pain ,

~ui

fait une partle de la matIerc du facre–

ment de I Eucharifue avant la confécrarion. La der–

niere foutient que ce pain

d~it ~tre

a\yme.,

c'ell:a–

direfans

levain,

comme le paJJ1 dont les Juifs fe ler–

voient dans la cétébration de leur paque , Jefus–

Chrill

n'en ayant pas emptoyé d'.autre pOUI

I'i~tu­

tion de t'Eucharifue qu'il érabtit dans la demlere

cene, apre avoir faít .Ia

paqu~

avec fes difciples a

la maniere

&

felon te nt des Juifs. Les Grecs au con–

traire défendent teur opioion avec force,

&

fe fon–

dent fur la tradition

&

I'ufage conllant de leur égtife.

11

ell: indubitabt.: qu'ils en donnerent de bonnes preu–

ves lorfqu'il s'agit dc leur réunion au concile de Flo–

renee, puifqu'on y décida que chaque égüfe fuivroit

fur cette matiere l'ulaSe dont elle étoit en po{feíTion.

Auffi ce point n'avolt-jl pas d'abord été un prétel\.1e

de la mpture

&

du fchifme des Grecs : il y avoit déjil

plus de

209

ans que

Photil~S

s'étoit .féparé de l'éslife

Romaine , lorfque le patnarche Mlchel Cerulanus ,

dans I'om.ieme lieele, excommunia les Latins , parce

quc dans le facrifice

ils

fe fervoient de pain

aV'me.

S. Thomas ,

in

1

V.

fint. dift.

ij.

'Jurell.

II.

arto

2 .

'l,uzfli/lnelll.

iij.

rapporte que

~ans

les

premier~

(¡eeles

de f'éolife on n'ula que de palll

a{Yme

dans

1

Eucha–

rifue ltlfqu'au tems des Ebionites , qui foutinrent que

toutes les obfervances de la loi de Moyfe étoicnt en–

core en vjgueur malgré la venue de Jdus - Chrill;

que pour oc

1

ur lai{fer aucun prétexte, l'une

&

I'au–

tre églife uferent dn pain levé .; (fue la Gre.que rell:.a

en pofleíTion de cet ufage, malS que la LatIne repnt

celui du pain fans levain.

Le P. irmond, loin de convenir de ce fait, mon–

tre dans une di{fenation particulierl¡! fur ce fujet , que

les Latins ont ule de pain levé dans le facrifice ju(–

qu'au

x,

fieele ; on a du moins des monmnens qui le

AZY

prouvent jufqu'au

"11.

úeele. Et d 'aílleur5 le cardinal

Bona ,

Licurg. elz. xxiij. page

18.s.

rejette I'autorito.: do.:

. Thomas lÍlr ce point de critique.

lf

paroit

cp~n­

dant qu'a\,ant fe tems de Photius , c'ell-a-due aYant

l'an

866,

l'églife Rómaine confa roir avec du paln

tl{)'TIle;.&

q~le

c'étoit da?S

to.ut

l'Occident l'ufaSe le

plus ul1lverlcl : car Alcwn q1.l1 mourut en

794,

ecri–

vant contre quelques perfonne qui

m~loient

du (el

au pain defuné

a

etre confacré, dit nettement:

Pa–

nis 'Jui

in

C/¡rijli eorpus eonfieratur, abfi¡ru¡¡rmtnIO

ul–

lÍttS alterius ¡Tifi8ionis debu

1ft

mundiffimrtS.

Et Raban

Maur (on dilciple.,

~ans

Con !. .livre de

1'llJjlifllfion

des eüres , eh.

XXX).

dlt ,

Panem tnfinnentatllm .

.••

in

¡aeramento eorporis Chrijli.

.

.fan8ifieari oporw;

ce qui

ne

s'accorde pas exaél:ement avec la prétention du P.

Sirmond.

(G)

L'a{yme,

ainli que le bifcuir de mer,

ca,

au fcn–

timentde Galien , fort mal-fain. Tout le monde ¡¡lit

qu'en

m~lant

de la fleur de farine avec de I'eau, il fl!

forme une pilee rénace

&

vifqueufe: il arrive la me–

me chofe au bifcuit de mer, lorfc¡u'il vient

a

fe ra–

mollir dans l'efl:omac, a moins que la faculté digcl:

tive ne foit extrcmement forte. La fermentarion d¿–

truit cette vifco(¡ré,

&

rend fes végétaux farineux

plus aifés

¡\

digérer, mais en mcme tems plus fujets

a

s'aigrir. 'eH pourquoi le pain fans levain ne con–

vient qu'a ceux dOnt f'ellomac ell rempli d'acides.

Aux autres il pefe fUI I'ell:omac ,

&

l1e fait qll'in–

commod

7

r

fan~

procurer. aucun a;vantage; ar

f~

chyle qUI en refulte ea vlfqueux , epais, gluant,

&

chargé d 'impuretés.

(N )

"AZYMITES, f. m. pI. nom que les fchifmatiqlles

Grecsdonnent aux catholiques Romains; parce qu'ils

fe fervent de pain azyme

OH

fans levain dans le facri-:

lice de la melle.

Yoye{

AZYM.E.

FIN DV TO M E PRI! M IER.

De l'Imprimerie de

LE BRETON,

Imprimeur ordinaire du R OY.

lJ5l.