AZE
he
montagne d'oll l'on précipitoit le bOllC-qui fervoit
de viétime en cene cérémonie. Grotius appuie auffi
l'interprétation de la Vulgate, d¡¡ns fes notes fuI' le
chapitre xvj. du Lévirique, ollil obferve <flle ce bouc
íignilioit que les péchés <flIÍ avoient été expiés par la
'V18:ime ne I'etournoient plus, devant D ieu;
Ctl
que
tes Juifs expliquent des péchés par lefquels on ne mé–
rire ni la more, ni la peine d'erre retranché du peu–
pie de Diell. Bochal"!: croit que le mot
a{aze!
efl un
mot purement Arabe, qui fignilie
étoignement, d,J–
parlo
Spencer conjetlure que c'étoit un démon,
&
<flland on envoyoit le bouc
a
aznze!
,
cela marc¡uoit
<{u'on l'abancIDnnoit au diable. Les Cabalifres,
&
Ju–
líen I'apofrat, ont été du mcme fentiment que Spen–
cero Origene n'en parolr pas éloigné. M. le Clerc
croit qu'ara{e! fignifie un précipíce. Toutes ces con–
jetlures font aílez mal établies: l'opinion la plus
vraiffemblable efr celle c¡ui dérive ce mot de
/tez,
qui figni6e
un boue
,
&
d
'aral ,
qui fignilie
il s'en
1l
allé.
Qnand le grand-pretre entroit dans le fantluai–
re, ce qui ne lui étoit permis qu'une fois I'an, il
prenoit deux boucs, qu'il préfentoir
a
I'entrée dll ra–
bemacle ; il jettoit le fort pOllr voir le<fllel des deux
feroit immolé au Seigneur,
&
lequel feroit mis en
liberté: il mettoit fa main [ur la tete de ce dernier ;
il
confelfoit fes péchés
&
ceux du peuple,
&
prioit
D ieu de fau'e tomber fur cet animal la peine qu'ils
avoient méritée. Un homme defiiné
a
cela, ou un
pretre, [elon quelques interpretes, condtúfoit le bouc
dans un lieu dé(ert
&
éloigné, le précipitoít,
&
le
mettoit en liberté.
LeYÍl.
XlI}.
Voyet
Sam. Bochart,
dans fon
Hiero!
1.
Spencer,
de Legibus Hebmicis ri–
lualibus. Diffirtat. de capro emif!.
D.
Calmetjitr le
LeYil. (G)
AZE,
r.
f.
c'efr ainfi q1l'on appelle
en rénerie
la
femelle du lievre quand elle efr pleine.
*
AZEBRE-, f. m.
(Hifl.
nal. Zool.)efpece de che–
val fallvage c¡u'on n'apprivoife que tres-difficilement.
On le trouve dans la baíl'e Ethiopie : il efr moucheté
de blarc
&
de noir ; il efr prompt a la courfe ;
&
a
eette defcription il ne parolt pas etre encore du nom–
bre des animaux que les Naturalifies ont énldiés.
*
AZECA, (
G.Eog.fainu.)
ville des Amorrhéens
de la tribu de luda. Ce fut-la gue Dieu
lit
pleuvoir
des pierres fuI' les ennemis de fon peuple.
AZEDARACH,
(Htf.
nat.
bOl.
)
genre d'arbre
dont la fIeur efr compofce de plufiems feuiUes di(po–
fées en rofe : il s'éleve du mítieu de ces fleurs un
tuyau dans lequel fe trouve un pifril qui fort du
fond du calice,
&
qui devient dans la fuite un fruit
prefque ronel
&
mou: ce fruit renferme lill noyau
cannelé pour l'ordinaire,
&
divifé en plufieurs lo–
ges , dont chacune contient une femence oblongue.
T ournefort,
InJl. rei herb. Voye{
PLANTE.
(1)
. On I'appelle auffi
foux fycomore.
Cet arbre vient
d'!talie
&
d'Efpagne; fa fleur efl apéritive , defficca–
tive, bonne dans les obfrruétions, prife en infufion
ou en décotlion.
On fe fert du fruit pour faire mourir les poux,
&
faire croltre les chevelLX.
(N)
.. AZELBOURG, (
Géog. ane.
&-
modo
)
ville an–
cienne des Vindeticiens, mainrenant un village de
Baviere fur le Danube , pres de Straubing. Quelques
Géographes croyent que c'étoit
l'Afilia,
que d'autres
regardent comme
l'AuguJla.Acilia.
.. AZEM, ASEM,
ou
ACHAM, (
G/og. )
royau–
me d'Afie dans la pareie feptentrionale des érats du
roi d'Ava. I1 efr fertile: il y a des mines d'or, d'ar–
gent, de plomb, de fer,
&
la meilleme la<flle. Les ha–
bitans regardent le chien comme un mets délicielLX.
lis font idolatres ,
&
ont plufieurs femmes.
.. AZENETA,
(Gtog.)
petite ville du royaume de
Valence, fur la montagne de Pegna-Golofa, on I'on
A Z 1
9I
I
tecneille tous les ans beaucoup de plantes medici–
nales.
.. AZER, (
Glog.fainte.
)
v:lle de la Paleffine au–
de-la du lourdain , dans la tribu de Manaíl'é fm le
chemin qui conduifoit a Sidon.
'
AZEROLlER, f. m. AZEROLLES , f. f. pI.
aza–
rolllS,
efr une efpece de neffiier dont les feuilles re{–
femblent a celles de l'aubépin , mais lont plus lar–
ges: fes fleurs en grappe font de couleur herbeufe'
fes fruits:
nom~és
a{uoles,
fom ronds, charnus:
rouges, d un gOllt aíl'ez agréable ,
&
(emblables
a
la
neme, mais plus petits , contenant trois noyaux fort
durs. Cet arore aime les pays chauds;
&
celui qui
n'efr point cultivé efr épineux.
(K)
AZI , {. m. forte de prefure faite de vinaigre
&
d~
petit laír , dont on fe fert
a
Griers
&
a Berne pour
falre le {econd rromage qtÚ fe tire du petit lait dn
premier.
.. AZILHAN
Olt
AZILL~,
(
Geog.
)
petite ville de
France dans le Languedoc, au diocefe de Narbonne.
AZIMUTH, ce terme efl Arabe ,
&
il a dans cerre
langue la meme íignilication que dans la nOtre.
On s'en fert
en AJlronomie; I'a{imud,
du foleil OU
d'une étoile efr l'arc de I'hori{on compris entre le mé–
ridien d'un lieu ,
&
un vertical CJllelconque donné ,
danS lequel {e trouve le foleil oul'étoile.
VOyl{
MÉ–
RlDI EN &VERTlCAL.
L'f1zinZluh
eflle complément de l'amplihlde orien–
tale ou occidentale , au c[uart de la circonf,'rence.
roye{
AMPLITUDE.
La proportion trigonométrique qui fuit donne 1'((–
{imuth.
Dites : le rayon eH
a
la tangente de Idlatitude
comme la tangente dela hauteur du foleíl ea au co-fi–
nus de
l'ar.rmutl"
au tems de l'équinoxe. Pour trou–
ver
I'a{imutl,
par le globe,
Voye{
GLOBE
Maniere de connoÍtre exaéjemullpar obflrvatlo/t,
l'a–
zimuth
de,
'll~l'lue
itoi!. 'lue
ce
foit.
On tirera fur le
plan de l'horifon une ligne méridienne
A
E
(
Plan–
che AJlronomiquejig.
46. )
au-delfus de lac¡uelle on
fufpendra un fil perpendiculaire
CA,
ce qui fe pra–
tique en y attachant un poids. Oil fufpendra enülite
un autre 61
B D
"en y attachant de meme un poids;
~es
deux lils doivent
~tre
placés de maniere que l'é–
toile puiíl'e s'y renconrrer au moment de la hauteur
ou ele la d¡france au zélllth , qll'on aura obfervée
avec le
q~'(Irt
de cercle : apres cela on remarquera le
point
B
,
011
le 111
B D
renconrre le plan de I'horj(on,
&
dans la ligne mér'dienne le point
A,
fUI' lequel
vient tomber le fil
CA ;
enfulte, ayant pris fur la
méridienne tel point que
l'
on voudra, comme
E
, on
tirera les lignes
A B
,
BE,
&
ayant diviGc\ une re–
gle en parries égales _aíl'ez petites ,
il
faudra me{urer
les nois cotés du triangle
B A E;
ayant ces [.rois co–
tés, on cherchera par la Trigonometrie.l'angle
BAE
&
de cette maniere on conn01tra
l'
azimuth
de I'aftre,
'luí ea ce <fll'il falloit troilver.
Infl. Aflronom. de M.
Le
Monnier.
*
Le Savant Auteur que nous venons de citer, a
expliqué dans fon ouvrage, comment on connolt la
réfratlion par I'ob(ervation de
l'a{imuth.
AZIMUTH
ma~n¿ti'lue,
efrun arc de l'horifoll com–
pris entre le cercle
arimulftal
du foleil
&
le méridiell
magnétique; ou c'eflla difrance apparente dn foleíl
au point du nord ou du midi, marqué par la bouí[o–
le.
Voyez
MAGNÉTIQUE.
On rrotlve l'
ar,lmulh magnétique
en obfervant le fo–
leil avec un compas azimuthal , lorfqu'il efr élevé
(ur l'horjfon a la hauteur de
10
ou de
15
degrés, foit
avant midi foit apres.
Voyer
COMPAS
a¡Jmlllhat.
Quant aux ufages
&
a
la defcription de cet infrru–
ment,
Yoy<\
COMPAS
tl{imwhal.
Cadran
AZIMUTHAL ; c'e/l: un cadran folaire dont
le flyle ou gnomon efi perpendiculaire au plan de
I'hori(on.
roye{ CADRANjoltrire,