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ARQ

[orts de ces an les étoit une perite rone [olide d'a–

cier qu'on

appliqu~it

contre la platu:e de

l'

ar

1lltbllfl

ou du piítolet : elle avoit

~

effieu cp-ula

per~Olt

dans

fon centre. Au bout inténeur de

1

effieu q1l1 entroa

dans la platine, étoit attachée une

chalnett~

q:ll

s'en–

tortiHoit aurour de cet effieu qlland on la fal/Olt tour–

ner

&

bandoit le reflort auquel elle tenoit. Pow·.ban–

der ie reífort on fe fervoit d'une clé , oh I'on inféroit

le bout extérieur de I'effieu. En tournant cette clé de

O'auche

a

droite, on faifoit toumer le roiiet;

&

par ce

~ouvementune

petite coulilfe.de.cuivre

q~i

couvroit

le bafIinet de l'amorce , fe rellrOlt de defius le baffi–

net : par le meme mouvement, le chien armé d'une

pierre de mine, comme le chien du fufu I'eíl: d'une

pierre

a

fuCu, étoit en état d'etre laché des que

l'~>n

tireroit avee le doigt la

déte~te

eomme

d~ns

les 1?1C–

tolets ordinaires' alors le chien tombant fur le rouet

d'aeier , faifoit f:u

&

le donnoit a I'amoree. On voit

par eet expofé que nos piíl:olets d'aujourd'hui font

beaueoup plus ftmples,

&

d'un ufage plus aifé que les

piíl:olets a roíiet.

Hijt.

de La

Md.

Fra7lf.

par le pere

Daniel.

Lorfque

I'arquebufl

étoit en ufage, on appelloit

ar–

quebuJiers

les foldat qui en étoient armés. 11 y avoit

des arquebufters

a

pié

&

a

che~al.

On,tire enc?re en

plufteurs villes de France le pnx de

1

arquebuje

pour

le plaiflr

&

l'amufement .des bourgeois. On

~'appell.e

ainft , paree que l'étabhlfement de. ces pnx a:'Olt

eu pour objet d'exercer les bourgeols des villes a fe

fervir de cette arme avec adrdle dans des tems Olt

la garde de la plapart des villes leur étoit .confiée.

Ces prix fubfú!:ent encore dans

p~nfteurs

villes ,

&

quoique I'on s'y ferve de fuftls., lis reuennent leur

ancien nom de

prix

de

f

arquebllje.

(Q)

ARQUEBUSE

a croe,

eft

tlI~e'íftmeA

que I'on trouve

encore dans la plllpart des vleux chateaux: cHe ref–

femble aífez

a

un canon de fufu,

&

elle eíl: fOlltenue

par un croc de fer qlli tient

a

ron canon, lequel eíl:

ioütenu par une e/pece de pié

qu'o~

nomme

ehe'!aLec.

On s'en fervoit beaucoup autrefols pour garmr les

creneaux

&

les melutrieres. On dit que la premiere

foís qu'on ait

VII

de ces

arquebufls,

ce tm dans l'armée

impériale de Bourbon, qui chalfa Bonnivet de I'état

de Milan. Elles étoient ft maffives

&

ft pefantes, qu'il

falloit deux hornmes pour les portero On ne S'el} [ert

guere aujourd'hui, ft ce n'eíl: dans quelques vieilles

fortercífcs,

&

en France dans quelques garmfons. Le

i

calibre de

I'arquebufl a croe

eH plus

gro~

que celui

du fufu,

&

bien moindre que celui du canon. On

charge cette arme de la meme maniere que le canon ,

&

l'on y met le feu avec une meche. :,a portée di

plus grande que celle du fufu.

(Q)

-r

ARQUEBUSE

ou

FUSIL

ti

'Ymt , (Plzy(i'l.)

machine

fervant

a

poulfer des bailes avec une grande violence

en n'employant que la force de l'air. Cette efpece

d'arme chargée d'air, a

llll

effet qui ne le cede guere

a

celui des

fu/~s

ordínaires: mais en la déchargeant

elle rend beaucoup moins de bruit. C'eO: apparem–

ment ce qui a donné occafton aux hiíl:oires ou

a

la fa–

ble de la poudre blanche.

Yoye{

POUDRE

A

CANON.

En effet, ft ces hiíl:oires ont quelque l'éalité , on

c:Ioit fans doute les entendre dans le fens figuré dufo–

JiLa yem,

qui eO: capable de porterun coup aífezmeur–

trier fans faire un bruit conftdérable : cal' comme le

bruit d'un fuftl ne vient point de la cOlueur de la pou–

dre, mais qu'il eO: une íuite néceífaire de l'explofton

fubite dont elle eO: capable, on doit croire que tollte

matiere qui {e dilatera avec la meme Vtteíre , qu'elle

foit noire ou blanche, éclatera de meme.

Voici la defcription de

I'ar'luebuje

ou

fuJiL a 'Yent ,

donnée par M. -Muífchenbroek. On a

con~u

ce fuiil

comme partagé par le milieu,tant pour etre plus clair,

que pour mieux indiquer les partiesqui le compo/ent.

A 1( ,

( ji!.

14.

Pneum.

)

repréfent.e le ,anOn , dalls

A R

Q

703

¡equel

i1

y a une balle proche de

K;

ce canon eíl: en–

touré

d'~111

autre

cano~ ~11

conduit

e

D RE ,

de plus

gros

~alibre

qt}e le precedent,

&

dans lequell'air eft

preífe

&

garde.

M N

eíl: une pom_e, dans laquelle

coule le piíl:on

S;

la pompe efi fimee dans la couche

ou crolfedu fuúl: c'eíl: avec cette pompe qu'on prelfe

l'air dans le canon extéricur

E

e

D R;

I'air y eíl: in–

troduit par la fOllpape

P

pres de la bafe de la pompe

mais l'ail' Cfuand il eíl: conden[é, la rient fCemée:

Proch de

L

fe trouve une alltre foftpape, laqtlelle

ouvre

&

ferme le trou ou la huniere qui eíl: au fond

~u

canon

S

,

&

qui eíl: de meme diametre que le ca–

hbre du canon. Cette fOllpape eO: tOlIjours pouífée

en-bas par un reífort [piral. La queue de cette foapa–

pe traverfe une petite bOtte garnie de cuir gras, qtü

ne donne aucun paífage a I'air'

&

apres s'etre re–

courbée, elle le jette en·dehors du fllftl proche de

O

dans une cannelure, de forte qu'on peut la mouvoir

en-dedans

&

en-aTl'iere par le moyen de la cié dn

fuftl,

a

laquelle elle eíl: attachée. Lorfqu'on tire la

qtleue en-arriere, la lOllpape s'ouvre

&

laiífe échap–

per l'air , qui fort alors par la lumiere fttuée au fond

du gros

c~non,

&

va frapper la baile, qui n'en re<;:oit

guere moms de vtteífe que ft elle étoit pouífée par la

poudre dont on charge un film o.rdinaire. Comme la

clé ouvre

&

ferme la [ollpape

L

fort

bmfquemen~

, il

ne s'échappe du canon que peu d'air

a

la fois; de

forte qtle.lorfque le fuftl/e trollve bien chargé d'air ,

on peut urer plufteurs fois

a

l'aide de ce meme air ,

avant qtl'on [oit obligé de recharger le fllÚI.

Loríque l'extrémité de

I'ar'luebuje

n'a point la for–

me d'tme crolfe de fufu, alors la machine a pllltat la

fonne d'une

~anne

que d'un filfu,

&

on l'appelle en

ce cas

eanne

a

'Yent.

La fOllpape ne demeurant ouverte qu'un inftant,

il ne s'échappe achaque fois , comme on vient de le

dire, qu'autant d'air qu'il en faut pOllr faire partir une

balle. On place les autres dans un petit canal ou ré–

fervoir que I'on toume par le moyen d'un robinet ,

p0ur les placer fucceilivcment dans la direélion du

petit canon, ou pour les déplacer ft on ne veut pas

tirer. Au refte il faut remarqtler que les dernieres baI–

les font pouífées plus foiblement, parce que le ref–

fo~

de I'air diminue

a

mefure que ce

~u'il

en [on lui

lailfe plus de place pour s'étendre: neanmoins com–

munément le huitieme coup perce encore une plan–

che de chene épailfe de fix lignes ,

&

placée

a

la di[–

tance de:

20

a

25

pas. De plus, l'air

&

la baile en

[ortant font peu de bmit , filr-tout ft le lieu oa I'on

eíl:, n'dl: pomt fermé: ce n'eíl: qu'un fouffie violent

qu'on entend

~

peine

a

30 ou

40

pasoLa rajfon de

cela eíl:, que

111

la balle, ni I'air qui la pouífe, ne frap–

pent jamals l'air extérieur avec autant de violence

&

de promptitude qu'une charge de poudre enflammée,

dom I'explofton le fait toí'ljOurS avec une viteífe ex–

treme. Le

jiifiL

a

yelll

fe fait pourtant plus entendre

dans un lieu fermé, que dans un endroit découvert ,

parce qu'alors la maí[e d'air qtu eíl: frappée, étant

appuyée

&

contenue par des ffiluailles ou autrement,

falt une plusgrande réftíl:ance. Au reíl:e ces iníl:mmens

font

plu~

cuneux qu'utiles. La difficulté de les conf–

trLUre,celle de les entretenirlong-tems en bon état,les

rend néceílairement plus chers,

&

d'un [ervlce moins

commode

&

moins [ftr que les filÍils ordinaires. Le

(eul .avamage qu'on y pOUTl'oit rrouver, c'eít-a-dire

celUl de frapper fans erre entendu, pourrOlt devenir

dangereux dans la [ociété;

&

c'eíl: une précaution

fort íage de reíl:raindre le plus qu'il en poffible l'ufa–

ge de ces fortes d'iníl:rurnens. De plus, ils n'ont point

la meme force que les armes a feu,

&

c'eíl: lme chofe

fort rare que les foftpapes retiennent I'air aífez con(–

tamment pour garder long-tems

I'ar'luebuje

chargée.

Voye{ Ley. dePhy(i'l' exp.

de

M. I'abbé Nollet.

(O)

On trOllve la confrrllél:ion de cerre efpece d'arme,